Trouver les mots justes pour panser les plaies de 132 ans de colonisation et relancer les échanges économiques. C’est les deux défis de François Hollande en déplacement en Algérie. Une première visite du chef de l’Etat depuis son élection pour engager "un nouvel âge" entre les deux pays.
Près de 200 personnes, dont une dizaine de ministres, une dizaine de parlementaires, une quarantaine de chefs d'entreprise, des écrivains, des artistes comme le comédien Kad Merad, une centaine de journalistes… Accompagné d’une importante délégation, François Hollande, a entamé, ce mercredi 19 décembre, une visite d’Etat aux accents particuliers : le président de la République effectue un déplacement officiel de deux jours en Algérie, avant que ne s’achève l'année du 50e anniversaire de l'indépendance du pays.
Le chef de l'État espère, au cours de ce voyage, relancer la coopération et à apaiser les liens entre les deux pays, l'ancienne puissance coloniale et l'ancien département, en tension depuis la fin de la guerre d'indépendance en 1962. Son discours jeudi devant les deux chambres du Parlement algérien est d’ailleurs très attendu. François Hollande qui connait bien l’Algérie pour y avoir fait en 1978 son stage de l’ENA, promet d'être "lucide" sur l'histoire, dit-on dans son entourage, comme il l'a été en reconnaissant à l’automne dernier "la sanglante répression" par la police française de la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris. Mais les députés de l’Alliance de l’Algérie verte (islamistes), qui réclament toujours que la France fasse "repentance" et "indemnisent les victimes de la colonisation" ont déclaré de leur côté qu’ils "boycotteront" cette allocation.
Au-delà cette question mémorielle qui empoisonne encore cinquante ans après l’indépendance les relations entre les deux pays, les enjeux économiques seront aussi présents. Une quinzaine de contrats commerciaux ou sectoriels, dans les domaines de l'agriculture, des finances, de l’industrie sont annoncés. Et l'accord pour la construction d’une usine de montage de véhicules Renault, près d'Oran, devrait être enfin bouclé après plus de deux années de laborieuses négociations.
Fait rare, le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, s’est exprimé, hier soir, sur France 3 pour esquisser les grandes lignes de ce déplacement : "Nous attendons de cette visite l’ouverture d’un nouveau chapitre dans les relations entre l’Algérie et la France", a-t-il déclaré, "basé sur l’amitié et la coopération".
Vidéo C dans l'air
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Près de 200 personnes, dont une dizaine de ministres, une dizaine de parlementaires, une quarantaine de chefs d'entreprise, des écrivains, des artistes comme le comédien Kad Merad, une centaine de journalistes… Accompagné d’une importante délégation, François Hollande, a entamé, ce mercredi 19 décembre, une visite d’Etat aux accents particuliers : le président de la République effectue un déplacement officiel de deux jours en Algérie, avant que ne s’achève l'année du 50e anniversaire de l'indépendance du pays.
Le chef de l'État espère, au cours de ce voyage, relancer la coopération et à apaiser les liens entre les deux pays, l'ancienne puissance coloniale et l'ancien département, en tension depuis la fin de la guerre d'indépendance en 1962. Son discours jeudi devant les deux chambres du Parlement algérien est d’ailleurs très attendu. François Hollande qui connait bien l’Algérie pour y avoir fait en 1978 son stage de l’ENA, promet d'être "lucide" sur l'histoire, dit-on dans son entourage, comme il l'a été en reconnaissant à l’automne dernier "la sanglante répression" par la police française de la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris. Mais les députés de l’Alliance de l’Algérie verte (islamistes), qui réclament toujours que la France fasse "repentance" et "indemnisent les victimes de la colonisation" ont déclaré de leur côté qu’ils "boycotteront" cette allocation.
Au-delà cette question mémorielle qui empoisonne encore cinquante ans après l’indépendance les relations entre les deux pays, les enjeux économiques seront aussi présents. Une quinzaine de contrats commerciaux ou sectoriels, dans les domaines de l'agriculture, des finances, de l’industrie sont annoncés. Et l'accord pour la construction d’une usine de montage de véhicules Renault, près d'Oran, devrait être enfin bouclé après plus de deux années de laborieuses négociations.
Fait rare, le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, s’est exprimé, hier soir, sur France 3 pour esquisser les grandes lignes de ce déplacement : "Nous attendons de cette visite l’ouverture d’un nouveau chapitre dans les relations entre l’Algérie et la France", a-t-il déclaré, "basé sur l’amitié et la coopération".
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