Un large fossé entre la théorie et la réalité
Faisant l'état des lieux de l'application de la convention internationale relative aux droits de l'enfant en Algérie, le Pr. Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem) indique qu'il y a beaucoup de points noirs qui représentent un vrai paradoxe comparativement aux 3e et 4e rapports présentés à l'Algérie en termes de prise en charge des enfants.
En effet, lors de l'atelier portant sur «l'examen des recommandations issues des 3e et 4e rapports nationaux», organisé hier à Alger, par le comité de suivi des recommandations de la Conférence nationale en partenariat avec la commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme, Pr Khiati a affirmé que «certes, l'Etat a fait des efforts remarquables, mais le rapport présenté ne reflète pas la réalité car les statistiques avancées datent d'au moins de 3 ans».
Evoquant le secteur de la santé, Pr Khiati, a indiqué qu'il y a vraiment un déficit terrible dans la couverture de la santé des enfants ruraux et ceux vivant dans des situations précaires.
Il a aussi soulevé des problèmes réels de la santé publique, à savoir la rupture de la vaccination dans certains secteurs, le problème de disponibilité de médicaments, l'absence des spécialistes dans la santé mentale et l'absence des cellules et centres spécialisés ainsi que le relâchement des professionnels dans la sensibilisation contre le VIH.
Le président de la Forem souligne qu' «il faut réfléchir à l'éducation sanitaire, aux programmes de motivation et de sensibilisation, et au manque flagrant des personnes formées pour assurer les différentes tâches et au transport.
«Actuellement, malgré les efforts colossaux de l'Etat, les handicapés accèdent rarement au système éducatif», se désole-t-il. «Il y a des déficits et il y a des moyens, on ne comprend pas pourquoi on n'arrive pas à régler ce problème. Il faut trouver des solutions le plus vite possible», insiste-t-il. Par ailleurs, M.Abderrahmane Arar, président du Réseau national pour la défense des droits de l'enfant (Nada), indique que «les efforts déployés par l'Etat sont très modestes par rapport à la question de la protection des droits des enfants qui représente 1/3 de la population algérienne». Et d'ajouter, «C'est vrai qu'il y a des acquis, mais il faut les préserver en allant vers d'autres angles.»
Ainsi, accentue-t-il, le fait que «c'est le moment de parler de la qualité des services offerts, des enfants en situations vulnérables, est l'intérêt suprême des enfants, est-il respecté par nos lois? Est-ce qu'on est arrivés vraiment à renforcer la protection des enfants dans les espaces publics? Est-ce qu'on a vraiment une forte participation à la vie des enfants chez eux? Quelles sont les possibilités offertes aux enfants? «Il est temps d'impliquer la société civile dans la mise en oeuvre des programmes ainsi que de renforcer le partenariat international pour ouvrir un débat sur toutes les questions sensibles liées aux enfants et ce, pour expliquer comment on voit les choses», conclut-il.
Pour sa part, Mme Tayebi Salima, présidente de la fondation nationale «Tayebi Larbi» basée à Sidi Bel Abbès, a déclaré «je pense qu'il faut confronter une théorie ambitieuse et très riche à une pratique quotidienne qui reste à définir».
Par Wafia ADOUANE,L'Expression
Faisant l'état des lieux de l'application de la convention internationale relative aux droits de l'enfant en Algérie, le Pr. Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem) indique qu'il y a beaucoup de points noirs qui représentent un vrai paradoxe comparativement aux 3e et 4e rapports présentés à l'Algérie en termes de prise en charge des enfants.
En effet, lors de l'atelier portant sur «l'examen des recommandations issues des 3e et 4e rapports nationaux», organisé hier à Alger, par le comité de suivi des recommandations de la Conférence nationale en partenariat avec la commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme, Pr Khiati a affirmé que «certes, l'Etat a fait des efforts remarquables, mais le rapport présenté ne reflète pas la réalité car les statistiques avancées datent d'au moins de 3 ans».
Evoquant le secteur de la santé, Pr Khiati, a indiqué qu'il y a vraiment un déficit terrible dans la couverture de la santé des enfants ruraux et ceux vivant dans des situations précaires.
Il a aussi soulevé des problèmes réels de la santé publique, à savoir la rupture de la vaccination dans certains secteurs, le problème de disponibilité de médicaments, l'absence des spécialistes dans la santé mentale et l'absence des cellules et centres spécialisés ainsi que le relâchement des professionnels dans la sensibilisation contre le VIH.
Le président de la Forem souligne qu' «il faut réfléchir à l'éducation sanitaire, aux programmes de motivation et de sensibilisation, et au manque flagrant des personnes formées pour assurer les différentes tâches et au transport.
«Actuellement, malgré les efforts colossaux de l'Etat, les handicapés accèdent rarement au système éducatif», se désole-t-il. «Il y a des déficits et il y a des moyens, on ne comprend pas pourquoi on n'arrive pas à régler ce problème. Il faut trouver des solutions le plus vite possible», insiste-t-il. Par ailleurs, M.Abderrahmane Arar, président du Réseau national pour la défense des droits de l'enfant (Nada), indique que «les efforts déployés par l'Etat sont très modestes par rapport à la question de la protection des droits des enfants qui représente 1/3 de la population algérienne». Et d'ajouter, «C'est vrai qu'il y a des acquis, mais il faut les préserver en allant vers d'autres angles.»
Ainsi, accentue-t-il, le fait que «c'est le moment de parler de la qualité des services offerts, des enfants en situations vulnérables, est l'intérêt suprême des enfants, est-il respecté par nos lois? Est-ce qu'on est arrivés vraiment à renforcer la protection des enfants dans les espaces publics? Est-ce qu'on a vraiment une forte participation à la vie des enfants chez eux? Quelles sont les possibilités offertes aux enfants? «Il est temps d'impliquer la société civile dans la mise en oeuvre des programmes ainsi que de renforcer le partenariat international pour ouvrir un débat sur toutes les questions sensibles liées aux enfants et ce, pour expliquer comment on voit les choses», conclut-il.
Pour sa part, Mme Tayebi Salima, présidente de la fondation nationale «Tayebi Larbi» basée à Sidi Bel Abbès, a déclaré «je pense qu'il faut confronter une théorie ambitieuse et très riche à une pratique quotidienne qui reste à définir».
Par Wafia ADOUANE,L'Expression
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