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Moscou se dit inquiet du sort de la Syrie plus que de celui d'Assad

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    Moscou se dit inquiet du sort de la Syrie plus que de celui d'Assad
    OLJ| 20/12/2012
    Des "communautés entières" sont menacées en Syrie, s’alarme l’ONU.


    La Russie s'inquiète du sort de la Syrie plutôt que de celui du président Bachar el-Assad, a déclaré jeudi le président russe Vladimir Poutine.

    Le gouvernement russe, a dit le chef du Kremlin, veut être sûr que la solution qui sera trouvée au conflit en Syrie ne se résume pas à un échange de rôles entre l'opposition et les forces gouvernementales.

    "Nous ne sommes pas inquiets du sort du régime d'Assad. Nous comprenons ce qui se passe là-bas", a dit le président russe lors de sa conférence de presse annuelle.Et d'ajouter : "Nous sommes inquiets d'une chose différente : que va-t-il se passer ensuite ?". "Nous ne voulons pas que l'opposition actuelle, une fois arrivée au pouvoir, commence à combattre les gens qui sont les autorités actuelles devenues l'opposition. Et nous ne voulons pas que cela continue éternellement", a-t-il encore dit.

    Ces déclarations interviennent au moment où les enquêteurs de l'ONU ont estimé dans leur dernier rapport sur la Syrie que des "communautés entières" sont menacées.

    Le risque de conflit intercommunautaire, impliquant une "confrontation entre groupes ethniques et religieux, a toujours été présent", écrivent les enquêteurs de l'ONU, parmi lesquels figure l'ancienne procureur général du TPIY Carla Del Ponte. Mais, poursuivent-ils, après près de 21 mois d'affrontements, "le conflit est devenu ouvertement intercommunautaire", citant les tensions entre les Chiites et les Sunnites.

    "Les autres minorités, comme les Arméniens, les Chrétiens, les Druzes, les Palestiniens, les Kurdes et les Turkmènes ont été emportés par le conflit. Cependant, les divisions intercommunautaires sont les plus marquées entre la communauté alaouite (...) et la communauté sunnite", expliquent les experts de l'ONU.

    La situation est telle que "des communautés entières risquent de devoir fuir le pays ou d'être tués dans le pays", s'alarment-ils.
    "Alors que les communautés croient - non sans raison - qu'elles font face à une menace existentielle, la nécessité d'un règlement négocié est plus urgente que jamais", affirment-ils.

    (Pour mémoire : Joumblatt invite les druzes syriens "encore hésitants" à s’associer aux rebelles)

    La Commission a été créée en août 2011 par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, mais elle n'a jamais reçu le feu vert de Damas pour se rendre sur place. Seul le président de la Commission, le Brésilien Paulo Pinheiro a pu s'y rendre à titre personnel.
    Dans son rapport, la Commission dénonce "l'escalade de la violence armée dans tout le pays". Elle souligne aussi l'apparition de nouveaux groupes armés d'opposition qui "sont moins susceptibles de se joindre à l'Armée syrienne libre (ASL)", expliquant que "beaucoup sont indépendants des groupes existants ou sont affiliés à d'autres groupes extrémistes ou islamistes comme Jabhat Al Nusra".

    La Commission a déjà recueilli plus d'un millier de témoignages dans les pays voisins de la Syrie, rassemblant ainsi des preuves sur des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis par les forces gouvernementales et les milices pro-régime.
    Elle a également relevé des crimes de guerre commis par l'opposition armée, mais à une échelle plus limitée. La Commission a établi deux listes de noms de responsables ou d'unités impliqués dans ces crimes et des éléments de preuve, remis au Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme.
    Ces documents confidentiels pourraient servir en cas de saisine de la Cour pénale internationale (CPI) par le Conseil de sécurité de l'ONU.

    (Reportage : Crimes crapuleux ou à caractère confessionnel en hausse dans les régions où l’État est absent)

    De nombreuses régions "libérées"

    Les violences en Syrie ont fait plus de 44.000 morts, dont plus de 30.000 civils, depuis le début de la contestation contre le régime de Bachar el-Assad il y a 21 mois, a rapporté mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Mais ce bilan ne comprend pas les milliers de personnes disparues en détention ni la plupart des morts parmi les "chabbihas" (miliciens pro-régime).

    Sur le terrain, les rebelles syriens ont étendu leurs positions vers le sud de la Syrie, prenant le contrôle d'au moins six localités dans la province centrale de Hama, a annoncé un commandant rebelle mercredi.

    "La bataille se poursuit. Nous avons libéré de nombreuses zones (de Hama) et nous étudions des plans visant à en libérer d'autres", a déclaré Qassem Saadeddine, joint par Skype. "Les trois-quarts de l'ouest rural de la province de Hama sont sous notre contrôle", a ajouté ce membre du commandement militaire rebelle, précisant que les villes de Latamna, Helfaya, Kfar Nabouda, Hasraya, Tibat al Imn et Kfar Zita avaient été prises.
    Un militant à Helfaya a confirmé que les rebelles avaient pris le contrôle de la ville et d'autres parties de la province. Les combats dans cette province qui s'étendent jusqu'au pied des montagnes abritant une communauté alaouite ont également éclaté dans la ville de Hama.

    Les opposants au président alaouite Bachar el-Assad détiennent déjà la plupart des zones situées dans les provinces d'Alep et d'Idlib, plus au nord, et tentent de pénétrer dans Damas depuis leurs positions dans les faubourgs situés au sud de la capitale.
    Par ailleurs, des milliers de Palestiniens sont revenus jeudi dans le camp de réfugiés de Yarmouk à Damas en dépit de tirs sporadiques, ont affirmé à l'AFP des habitants. Quelque 100.000 des 150.000 habitants de ce camp avaient fui les combats et un grand nombre d'entre eux se sont installés dans des jardins publics et des places à Damas, a indiqué mercredi l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA).

    (Lire aussi : Le Liban mobilisé face à l’exode des Palestiniens de Syrie)

    De son côté, le ministre syrien de l'Intérieur Mohammad Ibrahim al-Chaar, blessé il y a une semaine dans un attentat à Damas, a été hospitalisé à Beyrouth, a affirmé à l'AFP un ministre libanais en qualifiant son état de stable et en soulignant ignorer combien de temps il y restera.
    Enfin, l'ONU a lancé un appel pour 1,5 milliard de dollars pour aider près d'un million de réfugiés syriens ainsi que quatre autres millions de déplacés syriens affectés par le conflit.

    http://www.lorientlejour.com/categor...ui_dAssad.html
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