Maroc : Prison ferme pour des membres du Mouvement du 20 février de Sidi Ifni
Publié le 19.12.2012 à 12h45 | Par Mohammed Jaabouk
Les condamnations pleuvent sur les partisans du Mouvement du 20 février. Le 10 décembre, jour de la commémoration du 64ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, la cour d’appel d’Al Hoceima a condamné Abdelhamil Bekkali à deux ans de prison. Une semaine plus tard, un tribunal d’Agadir condamne des jeunes de Sidi Ifni à l’emprisonnement. D’autres membres du M20F attendent leur tour.
Tension à Sidi Ifni. Mardi, la cour d’appel d’Agadir a prononcé des peines, entre 3 et 6 mois, contre huit jeunes originaires de la petite ville. Le motif de ce verdict ; « participation à une marche non-autorisée ». « Dans la soirée d’hier, les familles des détenus ont poursuivi leurs sit-in ouvert devant le siège du gouvernorat en signe de protestation contre l’arrestation de leurs proches, laquelle remonte à fin septembre », nous confie Samir Lamhandi, président de la section AMDH de Sidi Ifni.
Des peines « lourdes » assure Lamhandi. Et pour cause, « les jeunes, membres de l’AMDH et de l’association marocaine des diplômés sans emploi n’ont pas commis des faits qui justifient de telles condamnations, ils ont juste réclamé du travail. C’est tout", explique-t-il. "En revanche, la cour a rejeté une demande de la défense de soumettre les détenus à une expertise médicale parce qu’ils affirment avoir été torturés dans les locaux de la police. C'est du deux poids deux mesures », déplore-t-il
Calme précaire à Sidi Ifni
« Ce matin, c’est un calme précaire qui prévaut à Sidi Ifni. Il suffit d’une étincelle pour que la ville s’embrase dans de nouvelles confrontations entre les forces de l’ordre et les habitants, c’est une option à ne pas négliger. D’autant que les condamnations d’hier n’ont fait que raviver davantage la tension », averti Lamhandi. En octobre, le tribunal de première instance de Tiznit a condamné les huit activistes du Mouvement du 20 février à 4 et 8 mois de prison.
Le 7 juin 2008, des manifestations de demandeurs d’emploi à Sidi Ifni avaient été brutalement réprimées par les hommes du général Hmidou Laânigri. Depuis, la ville est la scène de protestations de tout genre.
ya biladi
Publié le 19.12.2012 à 12h45 | Par Mohammed Jaabouk
Les condamnations pleuvent sur les partisans du Mouvement du 20 février. Le 10 décembre, jour de la commémoration du 64ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, la cour d’appel d’Al Hoceima a condamné Abdelhamil Bekkali à deux ans de prison. Une semaine plus tard, un tribunal d’Agadir condamne des jeunes de Sidi Ifni à l’emprisonnement. D’autres membres du M20F attendent leur tour.
Tension à Sidi Ifni. Mardi, la cour d’appel d’Agadir a prononcé des peines, entre 3 et 6 mois, contre huit jeunes originaires de la petite ville. Le motif de ce verdict ; « participation à une marche non-autorisée ». « Dans la soirée d’hier, les familles des détenus ont poursuivi leurs sit-in ouvert devant le siège du gouvernorat en signe de protestation contre l’arrestation de leurs proches, laquelle remonte à fin septembre », nous confie Samir Lamhandi, président de la section AMDH de Sidi Ifni.
Des peines « lourdes » assure Lamhandi. Et pour cause, « les jeunes, membres de l’AMDH et de l’association marocaine des diplômés sans emploi n’ont pas commis des faits qui justifient de telles condamnations, ils ont juste réclamé du travail. C’est tout", explique-t-il. "En revanche, la cour a rejeté une demande de la défense de soumettre les détenus à une expertise médicale parce qu’ils affirment avoir été torturés dans les locaux de la police. C'est du deux poids deux mesures », déplore-t-il
Calme précaire à Sidi Ifni
« Ce matin, c’est un calme précaire qui prévaut à Sidi Ifni. Il suffit d’une étincelle pour que la ville s’embrase dans de nouvelles confrontations entre les forces de l’ordre et les habitants, c’est une option à ne pas négliger. D’autant que les condamnations d’hier n’ont fait que raviver davantage la tension », averti Lamhandi. En octobre, le tribunal de première instance de Tiznit a condamné les huit activistes du Mouvement du 20 février à 4 et 8 mois de prison.
Le 7 juin 2008, des manifestations de demandeurs d’emploi à Sidi Ifni avaient été brutalement réprimées par les hommes du général Hmidou Laânigri. Depuis, la ville est la scène de protestations de tout genre.
ya biladi
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