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MAROC .Les crédits bancaires tournent au ralenti

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  • MAROC .Les crédits bancaires tournent au ralenti

    Les crédits bancaires ont connu un ralentissement généralisé. Cette décélération a touché notamment les crédits à l’équipement et ceux accordés aux promoteurs immobiliers. La baisse a concerné également les facilités de trésorerie et les crédits à la consommation.


    L’activité de l’octroi des crédits bancaires tourne globalement au ralenti. Mais ce ralentissement touche certaines catégories de crédits que d’autres. Il s’agit notamment des crédits à l’équipement, dont la décélération renseigne, d’après le gouverneur de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, sur le ralentissement des investissements des entreprises. En effet, la banque centrale fait état dans son dernier rapport sur la politique monétaire, d’un ralentissement du rythme de progression annuel du crédit bancaire, qui s’est établi à 5,4% en octobre 2012, après 6,3% en moyenne durant le troisième trimestre. Ce qui le situe à un niveau légèrement en deçà de sa tendance de long terme, précise-t-on, en indiquant que ce ralentissement a été constaté dans presque l’ensemble des catégories du crédit bancaire.
    Et ce sont essentiellement les crédits à l’équipement qui ont le plus baissé, avec un recul de 1% en rythme annuel, une baisse qui demeure, toutefois, moins importante que celle de 1,9% observée le trimestre précédent, nuance-t-on.
    Dans une moindre mesure, les facilités de trésorerie se sont également repliées, de 2,5% d’un mois à l’autre, ce qui ramène leur taux de croissance annuel à 10,4% en octobre, après 11,2% au troisième trimestre, «sous l’effet notamment, de l’accroissement notable des taux débiteurs assortissant cette catégorie de prêts», explique la banque centrale. Pour les crédits immobiliers, le rythme de croissance annuel est passé de 7,1% un trimestre auparavant à 5,8% à fin octobre dernier. Cette baisse a touché plus les promoteurs immobiliers, qui se sont vu accorder moins de prêts que les particuliers qui financent l’achat de leurs logements.
    S’agissant des crédits à la consommation, bien qu’ils se maintiennent à un rythme de progression à deux chiffres, ils se sont inscrits toutefois en ralentissement, leur hausse annuelle étant revenue à 11,1% en octobre, après 15,3% au troisième trimestre.
    Par ailleurs, les chiffres de la banque centrale font également ressortir que le secteur public est mieux loti que le secteur privé, en termes d’octroi des crédits bancaires. En effet, la ventilation du crédit par agent économique recouvre tant un ralentissement du taux de progression annuel des prêts destinés au secteur privé qu’une accélération de celui des concours accordés au secteur public. Ainsi, précise-t-on, les prêts accordés au secteur privé ont reculé de 0,8% d’un mois à l’autre et leur rythme de croissance annuel est revenu de 6,4% au troisième trimestre à 4,6% en octobre. Dans le détail, on note surtout la décélération du rythme de progression des crédits accordés aux ménages et aux sociétés non financières.
    Ces derniers ont évolué en rythme annuel de 2,8% en octobre, après 5,5% le trimestre précédent, leur contribution à la croissance du crédit bancaire étant ainsi ramenée à 1,4 point de pourcentage, au lieu de 2,7 points.
    Les crédits accordés aux ménages ont ralenti, quant à eux, entre octobre et le troisième trimestre, de 8,3% à 7,6%, en variation annuelle. On note ici surtout le recul de 8,6% à 3% du rythme de croissance annuel des prêts accordés aux entreprises individuelles.
    Pendant ce temps, même s’ils sont en hausse mensuelle de 0,5%, les crédits destinés aux autres sociétés financières ont vu leur taux d’accroissement annuel revenir à 0,5% en octobre, au lieu de 1,2% en moyenne au cours des trois derniers mois. Par contre, les prêts au profit du secteur public se sont accrus de 33,9% en rythme annuel, après 17,7% au troisième trimestre de l’année 2012.


    Les avoirs extérieurs en baisse

    Après avoir marqué une contraction annuelle de 22,1%
    au troisième trimestre, les avoirs extérieurs nets ont accusé un repli de 23,9% en octobre, poursuivant ainsi leur tendance baissière observée depuis août 2011, a indiqué la banque centrale, dans son dernier rapport sur la politique monétaire. «Cette évolution, qui recouvre un repli de 21,9% des avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib (BAM) et un recul de plus de 100% de ceux des autres institutions de dépôts, est liée principalement au creusement du déficit commercial et, dans une moindre mesure, à la diminution des recettes voyages et des transferts MRE», a expliqué BAM.
    Repères

    • Les créances nettes sur l’administration centrale se sont accrues de 29,8% en octobre, au lieu de 40,9% le trimestre précédent, recouvrant une décélération du rythme d’accroissement des créances nettes des autres institutions de dépôts, tout en demeurant élevé, et une accélération de celui des créances de Bank Al-Maghrib.
    • S’agissant des créances diverses sur la clientèle, elles ont progressé de 2,1% en glissement annuel, au lieu de 4,5% au trimestre précédent.
    • Pour leur part, le rythme d’accroissement annuel des créances en souffrance est passé à 8,6%, après 7,8%
    • au troisième trimestre.


    Publié le : 20 Décembre 2012 - Lahcen Oudoud, LE MATINMA
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