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Décès de Mahfoud Kaddache

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  • Décès de Mahfoud Kaddache

    véritable référence dans l'histoire algérienne.
    Allah Yarhmou.

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    APS, Alger 31 juillet 2006
    L'historien Mahfoud Kaddache, décédé dimanche soir à l'hôpital militaire de Aïn Naâdja à l'âge de 85 ans et qui sera inhumé mardi à Alger, est considéré comme une véritable référence dans l'histoire ancienne, contemporaine et moderne de l'Algérie. Auteur de plusieurs ouvrages sur l'histoire de l'Algérie depuis l'antiquité, Mahfoud Kaddache insistait à travers ses recherches pour que les Algériens connaissent l'histoire de leur propre territoire, "celle qui est imbriquée dans la grande histoire de l'Afrique du Nord et du Maghreb, mais aussi celle des Etats ancêtres de l'Algérie actuelle, la Numidie, le royaume de Tahert, l'Algérie ottomane et l'Algérie sous la domination française".
    A travers son ouvrage "L'Algérie des Algériens" (Paris-Méditerranée, 2003), l'historien souhaitait que les Algériens découvrent "les sources de leur identité, les constantes de leur résistance multiforme et les acquis légués par les différents peuples et les civilisations qu'ils ont côtoyés".

    Durant sa carrière, Mahfoud Kaddache a dirigé plusieurs mémoires, magistères et doctorats d'histoire et de bibliothéconomie. Ce natif de la Casbah a publié deux fascicules sur cette ville d'Alger (1949), appelée jadis "El-Mahroussa".

    Le défunt, qui a dirigé durant plusieurs années l'Institut de Bibliothéconomie (université d'Alger), a laissé une riche bibliographie. Sa responsabilité à la tête de cet institut était également perçu comme un signal fort d'un historien soucieux de former des cadres dans ce domaine pour mieux recenser, répertorier, classifier et présenter aux chercheurs une documentation fiable sur l'Algérie de tous les temps, afin que ces derniers puissent reconstituer et décrire l'histoire de leur pays, en quête d'un fonds archivistique et documentaire confisqué par l'administration coloniale.

    Parmi ses écrits, il y a lieu de citer ''La vie politique à Alger de 1919 à 1939'', Sned, 1970, "L'Algérie dans l'antiquité", Sned, 1972, "L'Emir Abdelkader" MIC, collection "Art et culture" 1974, "Il y a trente ans le 8 mai 1945", Paris, Edition du Centenaire, 1975, "Histoire du nationalisme algérien''. Question nationale et politique algérienne (1919-1951)" en deux volumes, Sned, 1980 (réédités en 1993) "L'Algérie médiévale", Sned, 1982, "L'étoile nord-africaine, 1926-1939", OPU, 1984, "L'Algérie dans l'histoire, 1900-1954", OPU, 1989, "L'Algérie dans la période ottomane" et "L'Histoire de la guerre de libération".

    Il a également publié deux volumes sur l'Etoile nord-africaine et le Parti du peuple algérien (PPA) et deux gros volumes, "l'Algérie des Algériens, histoire d'Algérie, 1830-1954'', édité par les éditions Rocher-Noir (octobre 1998, réédité en 2003) qui traite de la période du débarquement français à Sidi Fredj, jusqu'au déclenchement de la guerre de libération nationale.

    Le dernier ouvrage de Mahfoud Kaddache s'intitule "L'Algérie se libéra. 1954-1962", sorti en 2003, chez Paris Méditerranée.

    Dans son ouvrage "Histoire du nationalisme algérien", Mahfoud Kaddache a mené une vaste et minutieuse enquête retraçant la genèse et le développement du nationalisme algérien depuis la Première Guerre mondiale jusqu'à la veille du déclenchement de la révolution de novembre 1954.

    Des historiens lui reconnaissent le fait qu'en s'appuyant sur un fonds d'archives exceptionnel (témoignages, cartes, textes, manifestes politiques, articles de presse...), il a exhumé plus de 30 ans de lutte pour la reconnaissance des droits du peuple algérien, sans pour autant qu'il omette les contradictions ayant traversé les différents mouvements nationalistes.

    Né en 1921 à la Casbah d'Alger, Mahfoud Kaddache est devenu orphelin de père, à l'âge de six ans. Très jeune, il exerce plusieurs petits métiers, dont marchand de légumes et vendeur de produits de beauté.

    En parallèle, il effectue son parcours scolaire régulièrement à Alger, où il obtient son certificat d'études et son brevet élémentaire. En passant à l'école normale, il décroche son brevet supérieur, puis sa licence d'histoire et quelques années plus tard, le diplôme d'études supérieures, puis le doctorat d'Etat.

    Jeune adolescent, il devient un des piliers des Scouts musulmans algériens (SMA), en occupant diverses responsabilités, dont commissaire local, chef de groupe "El Kotb" à Alger, avec lequel il a participé aux manifestations du 1er mai 1945 à Alger, violemment réprimées par la police coloniale.

    Militant de la cause nationale, sympathisant actif du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD, 1947-1954), il a subi plusieurs arrestations et détentions tout en faisant l'objet de plusieurs tentatives d'assassinat par l'Organisation armée secrète (OAS), créée le 11 février 1961. Mahfoud Kaddache devient, en 1953, secrétaire général du SMA avant d'en devenir le président de 1957 à 1962.

    A l'indépendance, il est professeur d'histoire à l'université d'Alger, puis inspecteur général auprès du ministère de l'Education nationale. Il a également fait partie de l'équipe du journal "L'Espoir algérien" où il a publié plusieurs articles. Il a aussi au coeur de l'équipe rédactionnelle de la "Revue Africaine". Mahfoud Kaddache était vice-président de l'Association internationale de bibliologie.

    Décès de Mahfoud Kaddache: perte d'un grand militant du mouvement national

    Alger - Plusieurs personnalités nationales algériennes ont considéré, lundi à Alger, le décès de l'historien Mahfoud Kaddache comme "une perte", le qualifiant de "grand militant du mouvement national". L'ancien chef du gouvernement, Belaïd Abdeslam, a indiqué à l'APS, en marge d'une rencontre de solidarité avec les peuples palestiniens et libanais organisée au forum El-Moudajhid, que Mahfoud Kaddache "était un nationaliste ayant milité au sein du mouvement national", ajoutant "qu'il était un dirigeant exemplaire dans le mouvement des Scouts musulmans algériens".

    Pour M. Abdeslam, Mahfoud Kaddache "a apporté, sur le plan intellectuel, une contribution dans l'écriture de l'histoire du mouvement national", ajoutant qu'il a laissé une oeuvre écrite "très précieuse" pour les générations futures.

    De son côté, le vice-président du Conseil de la Nation, Abderezzak Bouhara, qui était "un compagnon" du défunt, a affirmé "que c'est une grande figure qui disparaît", estimant que "le monde des intellectuels algériens perd un de ses grands piliers".

    Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès, a indiqué que Mahfoud Kaddache a consacré toute sa vie à l'écriture de l'histoire du mouvement national, soulignant que "c'était un patriote national connu pour sa rigueur scientifique et ses positions courageuses".

    Aux yeux du commandant général des scouts algériens, Noureddine Benbrahem, le défunt, qui était lui-même scout dans sa jeunesse, "était connu pour ses qualités humaines, sa générosité, son érudition. Il était un avant-gardiste et un unificateur, ce qui lui a valu l'amour et l'amitié de tous ceux qui l'ont connu et travaillé avec lui en Algérie et à l'étranger".

    L'historien Mahfoud Kaddache est décédé, dimanche soir, à l'hôpital militaire d'Aïn Naâdja, à l'âge de 85 ans, rappelle-t-on.

  • #2
    Un juste

    Allah y rahmeh ou y ouass3 3lih inchallah

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