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Spleen IV - Charles Beaudelaire

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  • Spleen IV - Charles Beaudelaire

    Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
    Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
    Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
    Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits;

    Quand la terre est changée en un cachot humide,
    Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
    S'en va battant les murs de son aile timide
    Et se cognant la tête à des plafonds pourris;

    Quand la pluie étalant ses immenses traînées
    D'une vaste prison imite les barreaux,
    Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
    Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

    Des cloches tout à coup sautent avec furie
    Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
    Ainsi que des esprits errants et sans patrie
    Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

    - Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
    Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
    Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
    Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

  • #2
    Merci pour le partage Papricka ...un morceau d'anthologie !

    Un autre poème du meme auteur , Charles Baudelaire, le poète maudit : "A UNE PASSANTE " , magistralement parsemé de génie et de volupté ...

    A UNE PASSANTE

    La rue assourdissante autour de moi hurlait.

    Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
    Une femme passa, d'une main fastueuse
    Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

    Agile et noble, avec sa jambe de statue.

    Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
    Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
    La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

    Un éclair... puis la nuit ! _ Fugitive beauté

    Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
    Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

    Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !

    Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
    Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

    ========== Charles Baudelaire ===========
    Sois sage , O ma douleur , et tiens-toi plus tranquille.
    (Charles Baudelaire).

    Commentaire


    • #3
      Paprickaa bonjour

      Avec Beaudelair
      je me revois sur les bancs de l'ecole

      Merci du partage

      joumy

      Merci a toi aussi ....


      Parfum exotique

      Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,
      Je respire l'odeur de ton sein chaleureux,
      Je vois se dérouler des rivages heureux
      Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone;
      Une île paresseuse où la nature donne
      Des arbres singuliers et des fruits savoureux;
      Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,
      Et des femmes dont l'œil par sa franchise étonne.
      Guidé par ton odeur vers de charmants climats,
      Je vois un port rempli de voiles et de mâts
      Encor tout fatigués par la vague marine,
      Pendant que le parfum des verts tamariniers,
      Qui circule dans l'air et m'enfle la narine
      Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.

      Matrix.....


      Zut j'oubliais extrait des fleurs du mal de Charle Baudelaire

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      • #4
        Merci à tous les 2 !!!

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