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Dépendance des hydrocarbures, importations massives, inflation galopante...

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  • Dépendance des hydrocarbures, importations massives, inflation galopante...

    Par Mohamed TOUATI - Lundi 24 Decembre 2012

    La balance commerciale a dégagé un excédent de 24,26 milliards de dollars (mds usd) durant les onze premiers mois de 2012, l'inflation a, par contre, atteint 8,6% en novembre.
    Rien à l'horizon n'indique que l'avenir sera sans nuage. Quant au présent, il n'est pas rose. La flambée des prix des produits de consommation de base, des fruits et légumes, des viandes, du poisson...constitue un excellent baromètre pour rendre compte des difficultés quotidiennes que rencontrent les citoyens pour satisfaire leurs besoins alimentaires. Le secteur de l'agriculture ne répond pas à la demande nationale, celui de l'industrie est à l'état de balbutiement, le tourisme est moribond, celui de la santé et du médicament en particulier sont en plein marasme...Autant de correctifs à apporter, de défis à relever, d'objectifs à atteindre et de chantiers à mettre en oeuvre pour mettre fin au règne de la rente pétrolière. Ce n'est certainement pas pour demain.
    Le gouvernement est mis devant ses responsabilités. Les réponses tardent à venir. A-t-il trouvé la barre trop haute? Pendant ce temps-là, l'Algérie continue de carburer au pétrole. Aucun indice ne montre que l'économie nationale est en voie de s'affranchir vis-à-vis de ses exportations en hydrocarbures, particulièrement le pétrole. Les bonnes nouvelles, qui peuvent s'avérer éphémères, s'apparentent à des petits calculs d'épicier pour nous dire que si cela ne va pas très bien, cela ne va pas trop mal non plus.
    «L'excédent commercial de l'Algérie devrait atteindre à la fin de l'année 26,3 mds usd. Les exportations de l'Algérie ont atteint 66,78 mds usd contre 66,53 mds usd au cours de la même période de l'année écoulée, en légère hausse (0,37%)», prévoit le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). En ce qui concerne les onze premiers mois de l'année 2012 la balance commerciale de l'Algérie a enregistré un excédent de 24,26 milliards de dollars (mds usd) contre 23,19 mds usd pour la même période en 2011. Soit une hausse de 4,6% indique la même source. Il y a cependant le revers de la médaille. Cette embellie financière est parasitée par des importations massives qui restent pratiquement au même niveau. L'Algérie importe massivement, mais uniquement, grâce à ses revenus pétroliers pour répondre à l'essentiel des besoins de sa population. Les hydrocarbures ont représenté 97,05% du volume global des exportations. Elles ont permis d'engranger des recettes d'un montant de 64,81milliards de dollars durant les onze premiers mois de 2012, contre 64,61 milliards de dollars durant la même période de 2011.
    La facture des importations s'est élevée à plus de 42 milliards de dollars à 1 mois de la fin de l'année 2012 contre 43,34 milliards de dollars pour les onze premiers mois de 2011. Une baisse très peu significative qui nous indique que nous ne serons pas loin des 45 milliards de dollars à la fin du mois de décembre de l'année en cours. Elle doit subir la loi des marchés internationaux. Ce qui la rend extrêmement vulnérable. Au bout de la chaîne, c'est le consommateur qui l'apprend à ses dépens et qui paie l'addition. L'indice des prix à la consommation a atteint 8,1% au mois de novembre, nous apprend un communiqué de l'Office national des statistiques répercuté par l'APS. Hissant le rythme annuel de l'inflation à 8,6% en novembre contre 8,3% en octobre.
    L'économie nationale est minée. Sa locomotive (l'or noir) tousse, mais tient la distance. Jusqu'à quand? Les prix du pétrole qui continuent à évoluer à des niveaux appréciables lui donnent de l'air. Le brut de la mer du Nord coté à Londres évolue autour des 100 dollars tandis qu'à New York le baril de «Light Sweet Crude» a clôturé la semaine (vendredi) à 88,66 dollars. Une conjoncture qui permet à l'Algérie d'assurer son équilibre budgétaire...et une vision à court terme qui n'intègre pas, à première vue, les ingrédients d'une hypothétique explosion sociale...

    L'Expression
    Dernière modification par Serpico, 24 décembre 2012, 18h54.
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