Tweet
Saham Finances se lance dans la tierce gérance (TPA), une première au Maroc. La holding, qui bénéficie du savoir-faire du groupe panafricain Colina (acquis en 2010), devrait bientôt créer de nouvelles filiales pour assurer le rôle du tiers gérant, intermédiaire entre assureurs et assurés. Saham Finances sera accompagnée par le groupe français Cegedim Activ, premier développeur de progiciels de santé en Europe, avec lequel un partenariat exclusif sur l’Afrique et le Moyen-Orient vient d’être signé. Le premier lancement se fera d’abord en Angola début 2013, avec des solutions de gestion des frais de santé, à la pointe de la technologie.
- L’Economiste: Quels sont les enjeux de ce rapprochement avec Cegedim?
- Raymond Farhat: Il s’agit pour nous d’une alliance stratégique qui nous permettra de mettre en place le premier système de tiers payant interactif (TPA) au Maroc, en vue de la prise en charge de tous les frais de santé: soins ambulatoires, pharmacie, optique, dentaire,… Ce qui facilitera l’accès aux soins. Ce partenariat exclusif sur l’Afrique et le Moyen-Orient nous permettra aussi de lancer le premier système avec identification biométrique pour les professionnels de santé, et de lutter contre le faux. Nous pourrons également basculer vers le tout numérique avec la dématérialisation des échanges entre les acteurs. Nous avons choisi Cegedim Activ car nous avons la même ambition de développement sur l’Afrique et le Moyen-Orient. Nous recherchions également un partenaire pour apporter des solutions clés en main à nos filiales, afin de pouvoir gérer de manière efficiente la prise en charge des assurés. Cegedim Activ est par ailleurs le premier éditeur européen de progiciels santé, avec 35 millions de personnes gérées.
- Quel est le potentiel de cet accord?
- A travers cette nouvelle collaboration nous ciblons au minimum 2 millions de personnes pour les deux années à venir. En termes de coûts, il est difficile de donner des estimations, car tout dépendra du nombre de personnes que nous pourrons atteindre.
- Quel bilan faites-vous de l’année 2012?
- 2012 est une année très riche pour nous. Au Maroc, nous avons préservé les parts de marché de nos filiales que sont CNIA Saada Assurance et Isaaf Assistance. A l’international, nous avons poursuivi notre développement sur le continent africain, avec la création d’une filiale au Niger et l’acquisition de la société Mercantil au Kenya. Nous avons également mis un pied au Moyen-Orient avec l’acquisition de la compagnie libanaise LIA Insurance.
- Comment a évolué votre chiffre d’affaires et quels sont vos projets pour 2013?
- Le développement de notre activité sur des marchés porteurs nous a permis de réaliser une forte croissance. Nous terminerons cette année avec un chiffre d’affaires de près de 7 milliards de DH, soit une hausse de quelque 20%. Actuellement, près de la moitié du chiffre d’affaires est réalisée au Maroc. Notre objectif à l’avenir est d’en réaliser le tiers sur le marché local et les deux tiers à l’international.
Nous allons bien sûr continuer notre développement en Afrique. Nous visons le Nigeria, ainsi que l’Afrique de l’Est et l’Afrique centrale. Nous chercherons aussi à développer notre présence au Moyen-Orient. L’Arabie saoudite, le géant de l’assurance dans la région, sera notre prochaine cible. 2013 connaîtra aussi le démarrage du service TPA avec le système d’information Cegedim. Cela permettra d’offrir une plateforme de gestion aux garants, sans qu’ils ne procèdent à un investissement supplémentaire. Nous sommes sur plusieurs autres projets de développement que nous pourrons bientôt présenter. Notre plan d’investissement de 2 milliards de DH lancé en novembre 2010 sera achevé en 2013.
- Quelle analyse faites-vous du marché des assurances?
- Au Maroc, l’évolution de l’activité est satisfaisante, mais c’est un marché qui est aujourd’hui mature, contrairement à l’Afrique, en très forte croissance. En Afrique subsaharienne (hors Afrique du Sud), le taux de pénétration est encore très bas, à peine 1% contre 3% au Maroc. Le potentiel est donc important. C’est la raison pour laquelle cette région, est au cœur de notre stratégie.
Bientôt l’île Maurice et l’Arabie saoudite!
Le bras financier du groupe de My Hafid Elalamy, Saham Finances, est présent dans 16 pays via 21 compagnies d’assurances. La holding continue ses tractations pour s’installer sur de nouveaux marchés. Au Moyen-Orient, le prochain sur la liste sera l’Arabie saoudite. Saham Finances s’apprête en outre à créer une compagnie de réassurance à l’île Maurice. «Nous voulons faire de ce marché, très actif sur le plan de la Finance, un hub pour investir l’Afrique de l’Est et l’Océan Indien», explique Farhat.
leconomiste
- L’Economiste: Quels sont les enjeux de ce rapprochement avec Cegedim?
- Raymond Farhat: Il s’agit pour nous d’une alliance stratégique qui nous permettra de mettre en place le premier système de tiers payant interactif (TPA) au Maroc, en vue de la prise en charge de tous les frais de santé: soins ambulatoires, pharmacie, optique, dentaire,… Ce qui facilitera l’accès aux soins. Ce partenariat exclusif sur l’Afrique et le Moyen-Orient nous permettra aussi de lancer le premier système avec identification biométrique pour les professionnels de santé, et de lutter contre le faux. Nous pourrons également basculer vers le tout numérique avec la dématérialisation des échanges entre les acteurs. Nous avons choisi Cegedim Activ car nous avons la même ambition de développement sur l’Afrique et le Moyen-Orient. Nous recherchions également un partenaire pour apporter des solutions clés en main à nos filiales, afin de pouvoir gérer de manière efficiente la prise en charge des assurés. Cegedim Activ est par ailleurs le premier éditeur européen de progiciels santé, avec 35 millions de personnes gérées.
- Quel est le potentiel de cet accord?
- A travers cette nouvelle collaboration nous ciblons au minimum 2 millions de personnes pour les deux années à venir. En termes de coûts, il est difficile de donner des estimations, car tout dépendra du nombre de personnes que nous pourrons atteindre.
- Quel bilan faites-vous de l’année 2012?
- 2012 est une année très riche pour nous. Au Maroc, nous avons préservé les parts de marché de nos filiales que sont CNIA Saada Assurance et Isaaf Assistance. A l’international, nous avons poursuivi notre développement sur le continent africain, avec la création d’une filiale au Niger et l’acquisition de la société Mercantil au Kenya. Nous avons également mis un pied au Moyen-Orient avec l’acquisition de la compagnie libanaise LIA Insurance.
- Comment a évolué votre chiffre d’affaires et quels sont vos projets pour 2013?
- Le développement de notre activité sur des marchés porteurs nous a permis de réaliser une forte croissance. Nous terminerons cette année avec un chiffre d’affaires de près de 7 milliards de DH, soit une hausse de quelque 20%. Actuellement, près de la moitié du chiffre d’affaires est réalisée au Maroc. Notre objectif à l’avenir est d’en réaliser le tiers sur le marché local et les deux tiers à l’international.
Nous allons bien sûr continuer notre développement en Afrique. Nous visons le Nigeria, ainsi que l’Afrique de l’Est et l’Afrique centrale. Nous chercherons aussi à développer notre présence au Moyen-Orient. L’Arabie saoudite, le géant de l’assurance dans la région, sera notre prochaine cible. 2013 connaîtra aussi le démarrage du service TPA avec le système d’information Cegedim. Cela permettra d’offrir une plateforme de gestion aux garants, sans qu’ils ne procèdent à un investissement supplémentaire. Nous sommes sur plusieurs autres projets de développement que nous pourrons bientôt présenter. Notre plan d’investissement de 2 milliards de DH lancé en novembre 2010 sera achevé en 2013.
- Quelle analyse faites-vous du marché des assurances?
- Au Maroc, l’évolution de l’activité est satisfaisante, mais c’est un marché qui est aujourd’hui mature, contrairement à l’Afrique, en très forte croissance. En Afrique subsaharienne (hors Afrique du Sud), le taux de pénétration est encore très bas, à peine 1% contre 3% au Maroc. Le potentiel est donc important. C’est la raison pour laquelle cette région, est au cœur de notre stratégie.
Bientôt l’île Maurice et l’Arabie saoudite!
Le bras financier du groupe de My Hafid Elalamy, Saham Finances, est présent dans 16 pays via 21 compagnies d’assurances. La holding continue ses tractations pour s’installer sur de nouveaux marchés. Au Moyen-Orient, le prochain sur la liste sera l’Arabie saoudite. Saham Finances s’apprête en outre à créer une compagnie de réassurance à l’île Maurice. «Nous voulons faire de ce marché, très actif sur le plan de la Finance, un hub pour investir l’Afrique de l’Est et l’Océan Indien», explique Farhat.
leconomiste