Ce train reliera les deux métropoles éloignées de plus de 2.000 kilomètres en huit heures, pour 30 milliards d'euros.Le pays vise 18.000 kilomètres de lignes à grande vitesse d'ici à 2015.
Pékin-Canton en TGV. C'est ce mercredi que ce projet pharaonique sera officiellement concrétisé. Le premier train à grande vitesse va parcourir aujourd'hui les 2.298 kilomètres qui séparent les deux villes chinoises, ce qui constitue le plus long trajet à grande vitesse au monde. Huit heures sur rail, en traversant une vingtaine de grandes cités du pays. L'investissement global est estimé autour de 250 milliards de yuans (30 milliards d'euros). Et il n'est pas terminé, puisque les autorités chinoises ont promis de prolonger la ligne jusqu'à à Hong Kong d'ici à 2015.
Cette mise en service d'une ligne à grande vitesse traduit le redémarrage des ambitions de Pékin en la matière. En effet, après la dramatique collision entre deux TGV survenue en juillet 2011, qui avait coûté la vie à une quarantaine de personnes, l'ensemble des chantiers ferroviaires du pays avaient subi un violent coup de frein. En quelques années seulement, plus de 7.000 kilomètres de voies ferrées à grande vitesse avaient été construits, ce qui a suscité, après la catastrophe, des doutes en termes de sécurité et a poussé Pékin à mener un audit de ses infrastructures. Par ailleurs, le degré d'endettement du ministère des Chemins de fer apparaissait préoccupant. D'après une étude menée en octobre dernier, cette dette s'élevait, fin septembre, à 2.120 milliards de yuans, soit 257 milliards d'euros. Un chiffre si élevé que tous les économistes tentant d'appréhender le degré d'endettement de l'Etat chinois incluent désormais, dans leurs estimations, la dette du ministère des Chemins de fer, qui pèse environ 5% du PIB.
Mais les choses ont changé. Confrontées à un ralentissement économique plus prononcé qu'elles ne l'avaient anticipé, les autorités chinoises ont actionné, à partir de la mi-2012, le levier de l'investissement et des grands travaux, afin de soutenir l'activité. Les projets ferroviaires ont été les grands bénéficiaires de ce plan de relance qui ne dit pas son nom. Le gouvernement central prévoirait d'investir entre 64 à 73 milliards d'euros, l'année prochaine, dans la construction de voies ferrées, dont 60% seraient dévolus au programme à grande vitesse. Il envisagerait même d'acheter, selon le « 21st Century Business Herald », 350 à 400 TGV en 2013, contre 50 en 2010 et 40 en 2011. Un coup d'accélérateur qui confirme que l'objectif d'atteindre 18.000 kilomètres de voies ferrées à grande vitesse d'ici à 2015 reste plus que jamais d'actualité. Dans ce contexte, les inquiétudes sur la dette du ministère ont reflué, car Pékin en apparaît comme le garant en dernier recours. En témoigne le net rebond à la Bourse, depuis septembre, des cours des deux principaux groupes ferroviaires chinois, CNR et CSR
les echos
Pékin-Canton en TGV. C'est ce mercredi que ce projet pharaonique sera officiellement concrétisé. Le premier train à grande vitesse va parcourir aujourd'hui les 2.298 kilomètres qui séparent les deux villes chinoises, ce qui constitue le plus long trajet à grande vitesse au monde. Huit heures sur rail, en traversant une vingtaine de grandes cités du pays. L'investissement global est estimé autour de 250 milliards de yuans (30 milliards d'euros). Et il n'est pas terminé, puisque les autorités chinoises ont promis de prolonger la ligne jusqu'à à Hong Kong d'ici à 2015.
Cette mise en service d'une ligne à grande vitesse traduit le redémarrage des ambitions de Pékin en la matière. En effet, après la dramatique collision entre deux TGV survenue en juillet 2011, qui avait coûté la vie à une quarantaine de personnes, l'ensemble des chantiers ferroviaires du pays avaient subi un violent coup de frein. En quelques années seulement, plus de 7.000 kilomètres de voies ferrées à grande vitesse avaient été construits, ce qui a suscité, après la catastrophe, des doutes en termes de sécurité et a poussé Pékin à mener un audit de ses infrastructures. Par ailleurs, le degré d'endettement du ministère des Chemins de fer apparaissait préoccupant. D'après une étude menée en octobre dernier, cette dette s'élevait, fin septembre, à 2.120 milliards de yuans, soit 257 milliards d'euros. Un chiffre si élevé que tous les économistes tentant d'appréhender le degré d'endettement de l'Etat chinois incluent désormais, dans leurs estimations, la dette du ministère des Chemins de fer, qui pèse environ 5% du PIB.
Mais les choses ont changé. Confrontées à un ralentissement économique plus prononcé qu'elles ne l'avaient anticipé, les autorités chinoises ont actionné, à partir de la mi-2012, le levier de l'investissement et des grands travaux, afin de soutenir l'activité. Les projets ferroviaires ont été les grands bénéficiaires de ce plan de relance qui ne dit pas son nom. Le gouvernement central prévoirait d'investir entre 64 à 73 milliards d'euros, l'année prochaine, dans la construction de voies ferrées, dont 60% seraient dévolus au programme à grande vitesse. Il envisagerait même d'acheter, selon le « 21st Century Business Herald », 350 à 400 TGV en 2013, contre 50 en 2010 et 40 en 2011. Un coup d'accélérateur qui confirme que l'objectif d'atteindre 18.000 kilomètres de voies ferrées à grande vitesse d'ici à 2015 reste plus que jamais d'actualité. Dans ce contexte, les inquiétudes sur la dette du ministère ont reflué, car Pékin en apparaît comme le garant en dernier recours. En témoigne le net rebond à la Bourse, depuis septembre, des cours des deux principaux groupes ferroviaires chinois, CNR et CSR
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