Le groupe chinois CNR fournira au conglomérat allemand huit corps en alliage d'aluminium de TGV, pour un montant de 11,6 millions d'euros. En mars 2009, Siemens avait vendu 100 TGV pour équiper la ligne Pékin-Shanghaï, pour 750 millions d'euros.
Le 7 août, du matériel de train à grande vitesse, produit par le chinois CNR a été embarqué au port de Tianjin, direction l'Allemagne. Cette commande de Siemens représente la première exportation de matériel de TGV chinois en Europe, alors même que la Chine a acquis sa technologie grâce à des transferts étrangers.
China CNR Group va fournir huit corps en alliage d'aluminium du TGV au conglomérat allemand cette année, pour un total de 11,55 millions d'euros. Le corps du TGV comprend cinq grandes pièces : le plancher, le jambage, l'impériale, le contre-seuil et le châssis. Siemens «fera de nouvelles commandes si les premières réussissent leurs examens [de qualité», a déclaré un responsable de la compagnie CNR en précisant qu'il était probable que la Chine devienne un «fournisseur régulier» d'un tel matériel.
Fière de sa technologie, la Chine a entrepris d'exporter du matériel pour la grande vitesse alors même que son propre réseau n'en bénéficie que depuis récemment. Après avoir abandonné en 2003 l'idée de développer seule une technologie de trains à grande vitesse, la Chine avait lancé dès 2007 des partenariats avec de grands groupes occidentaux comme Siemens, mais aussi Alstom (France) et Bombardier (Canada).
Cela lui avait permis d'ouvrir en 2008 la ligne Pékin-Tianjin, reliant les deux villes en un peu plus d'une demi-heure. Avaient suivi les lignes Wuhan-Canton, Zhengzhou-Xi'an et enfin Shanghai-Nanjing.
Le plus long réseau de TGV au monde
Aujourd'hui, la deuxième puissance économique du monde possède le plus long réseau de trains à grande vitesse au monde (environ 13.000 km), qu'elle a développé avec l'aide des multinationales étrangères telles que l'allemand Siemens, le français Alstom et le canadien Bombardier. Des sociétés qu'elle affronte aujourd'hui sur le marché mondial via les fabricants chinois de matériel roulant CSR Corp et CNR Corp., ainsi que le China Railway Group et la China Railway Construction Corp, forts de leur assise sur leur marché national.
Le géant chinois les affronte d'autant plus aisément que les industriels du Vieux continent souffrent de la crise de l'euro. Siemens a ainsi fait part au printemps d'une chute de plus de 23% sur un an de ses entrées de commandes.
Les exportations de matériel ferroviaire chinois ont toutefois souffert après une collision entre deux trains en juillet 2011, qui avait fait au moins 40 morts et 200 blessés dans l'est de la Chine.
HÉLÈNE CROIZÉ-POURCELET
Les Echos
Le 7 août, du matériel de train à grande vitesse, produit par le chinois CNR a été embarqué au port de Tianjin, direction l'Allemagne. Cette commande de Siemens représente la première exportation de matériel de TGV chinois en Europe, alors même que la Chine a acquis sa technologie grâce à des transferts étrangers.
China CNR Group va fournir huit corps en alliage d'aluminium du TGV au conglomérat allemand cette année, pour un total de 11,55 millions d'euros. Le corps du TGV comprend cinq grandes pièces : le plancher, le jambage, l'impériale, le contre-seuil et le châssis. Siemens «fera de nouvelles commandes si les premières réussissent leurs examens [de qualité», a déclaré un responsable de la compagnie CNR en précisant qu'il était probable que la Chine devienne un «fournisseur régulier» d'un tel matériel.
Fière de sa technologie, la Chine a entrepris d'exporter du matériel pour la grande vitesse alors même que son propre réseau n'en bénéficie que depuis récemment. Après avoir abandonné en 2003 l'idée de développer seule une technologie de trains à grande vitesse, la Chine avait lancé dès 2007 des partenariats avec de grands groupes occidentaux comme Siemens, mais aussi Alstom (France) et Bombardier (Canada).
Cela lui avait permis d'ouvrir en 2008 la ligne Pékin-Tianjin, reliant les deux villes en un peu plus d'une demi-heure. Avaient suivi les lignes Wuhan-Canton, Zhengzhou-Xi'an et enfin Shanghai-Nanjing.
Le plus long réseau de TGV au monde
Aujourd'hui, la deuxième puissance économique du monde possède le plus long réseau de trains à grande vitesse au monde (environ 13.000 km), qu'elle a développé avec l'aide des multinationales étrangères telles que l'allemand Siemens, le français Alstom et le canadien Bombardier. Des sociétés qu'elle affronte aujourd'hui sur le marché mondial via les fabricants chinois de matériel roulant CSR Corp et CNR Corp., ainsi que le China Railway Group et la China Railway Construction Corp, forts de leur assise sur leur marché national.
Le géant chinois les affronte d'autant plus aisément que les industriels du Vieux continent souffrent de la crise de l'euro. Siemens a ainsi fait part au printemps d'une chute de plus de 23% sur un an de ses entrées de commandes.
Les exportations de matériel ferroviaire chinois ont toutefois souffert après une collision entre deux trains en juillet 2011, qui avait fait au moins 40 morts et 200 blessés dans l'est de la Chine.
HÉLÈNE CROIZÉ-POURCELET
Les Echos
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