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Mauvaises notes, cauchemar des parents

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  • Mauvaises notes, cauchemar des parents

    Rares sont les élèves qui n’ont jamais rencontré de soucis au cours de leur scolarité. Pour les parents, il est toujours difficile de «digérer» un mauvais résultat scolaire de leur enfant. Ils ne supportent guère l’idée que celui-ci soit dans une position d’échec. Du coup, beaucoup de parents ne parviennent pas à être compréhensifs lorsqu’ils sont mis dans de telles situations. Chez la plupart d’entre eux, les mauvaises notes déclenchent colère ou déception. Ces émotions s’insinuent alors dans la communication entre enfants et parents et donnent lieu à des critiques et des reproches de la part de ces derniers.
    Ceci crée souvent des tensions entre les intéressés et réduit l’énergie dont les enfants ont besoin pour l’apprentissage et les devoirs. C’est pourquoi les mauvais résultats scolaires ne devraient pas donner lieu à des punitions.
    Quand un enfant obtient des notes décevantes, il est déjà bien assez malheureux comme cela, sans qu’on ait besoin d’en rajouter. Même s’il semble s’en moquer, il faut savoir que c’est toujours une forme de défense et qu’il en souffre en réalité beaucoup plus qu’il n’y paraît. La colère des parents face aux mauvaises notes peut également entraîner des conséquences négatives comme dissuader l’enfant de mentionner dorénavant d’autres mauvais résultats ou le rendre moins réceptif à l’aide offerte. Il est donc recommandé de prendre le temps de réfléchir à ce résultat, discuter entre parents et trouver ensemble la meilleure solution à cette situation avant d’en parler à votre enfant.
    «La fin du premier semestre approche et j’ai peur d’être désagréablement surprise par le bulletin de mon fils. Je ne saurais pas comment je devrais réagir», confie Hanâa, maman de Ziad, 13 ans. Si votre enfant obtient un mauvais résultat pour ce premier semestre, il faut commencer tout d’abord par ne pas paniquer.
    Une année scolaire se joue sur deux semestres. Donc, rien n’est perdu même si pour cette première étape votre enfant n’a pas obtenu de résultats suffisants dans un certain nombre de matières. Inutile également de se laisser aller à la colère. Il faudrait plutôt comprendre les raisons de ses mauvais résultats. Il se peut qu’il soit mis dans une classe à problèmes. Il y a fort à parier qu’il se laisse entraîner vers le bas plus ou moins consciemment. Il y a certaines classes où il est difficile de travailler parce qu’il existe une sorte de «terrorisme intellectuel».
    Les bons élèves sont mal vus. Dans ce cas, il serait préférable de le faire changer de classe. Si par ailleurs, l’enfant évolue dans une classe de bon niveau, mais il a des difficultés dans certaines matières. Dans ce cas, c’est uniquement sur lui qu’il faut agir. Il faut commencer par l’encourager et lui faire sentir qu’on a confiance en ses capacités.
    S’il a de bons résultats dans une ou deux matières, félicitez-le même si vous jugez ces matières secondaires. Ainsi, il se sentira valorisé et sera plus réceptif au discours des parents. Pour l’aider à redresser la situation, il faudra se montrer beaucoup plus présent que d’habitude en surveillant son agenda, ses devoirs, ses notes, la tenue de ses cahiers. Il ne faut rien laisser passer. Évidemment, des conflits peuvent se créer, mais essayez de ne pas
    abandonner.
    Il est également utile de se fixer des objectifs raisonnables. On ne peut pas améliorer les notes d’une façon impressionnante du jour au lendemain. Il faut garder en tête que sa progression ne sera pas forcément linéaire.

    Explications: Ghizlane Benjelloun, pédopsychiatre
    «L’attitude parentale idéale est difficile à déterminer»

    ❶Que signifie l’échec scolaire d’un enfant ?
    On ne parle d’échec scolaire que devant un retard de deux ans de niveau par rapport à l’âge de l’enfant. Cela signifie qu’il a redoublé plus d’une fois sans arriver à combler ses lacunes ni à évoluer. Les cas d’échec scolaire selon cette définition sont finalement rares chez les enfants ne présentant pas de déficit cognitif. On parle de difficultés scolaires ou dans les apprentissages quand les conséquences ne sont pas aussi sévères.

    ❷Face à de mauvais résultats, les parents sont généralement furieux, que leur conseillez-vous ?
    Les résultats sont un indicateur moyen des notions acquises et des efforts fournis, mais ce n’est pas toujours un indicateur fiable. Il s’agit de regarder le tableau dans sa globalité (compétences, acquisitions, attention, comportement, efforts et événements de vie, etc.) avant de juger un enfant et de le punir ou le réprimander. Ce n’est pas la moyenne de la classe non plus qui donne le tempo !

    ❸Est-ce que de mauvais résultats scolaires peuvent avoir un impact négatif sur le psychisme de l’enfant ?
    Quand les mauvais résultats sont réguliers et persistants malgré les efforts fournis il y a un risque, en effet, que l’enfant baisse les bras et perde confiance en lui et plus rarement fasse une déprime. Son image de lui-même est mise à mal auprès de ses pairs et de ses parents.
    ❹Peut-on aider l’enfant à se rattraper sans
    le gronder ou le punir ?
    Cela dépend beaucoup du profil de l’enfant, de son tempérament et de ses aptitudes. Il s’agit de faire un bilan objectif de la situation pour déterminer les responsabilités qui sont souvent partagées (enfant, école, parents, motivation, concentration, pression, stress, programme…). L’attitude parentale idéale est difficile à déterminer. C’est un jeu d’équilibriste entre montrer son intérêt pour les apprentissages, rassurer son enfant, être ferme, potentialiser ses forces, travailler sur ses faiblesses, ne pas le décourager, ne pas l’humilier, ne pas banaliser...


    ❺Pour les enfants qui ont obtenu de bons résultats, comment les aider à continuer sur le même rythme ?
    Il faut tout simplement rester vigilant, ne pas baisser sa garde, ne pas omettre d’encourager même si les bons résultats sont légion. Ils pourraient s’y désintéresser pour ré-attirer votre attention !
    Témoignages

    Khadija 38, maman de Jihad, 10 ans
    «Les notes de ma fille m’inquiètent»
    «Ma fille n’a jamais été une élève brillante, mais elle n’a jamais été la dernière de la classe non plus. Seulement cette année (en CM2), ses notes m’inquiètent beaucoup. J’ai remarqué qu’elle a de grosses difficultés en maths, en français, en arabe, bref quasiment toutes les matières. Tout le monde lui prodigue des conseils, la rassure et l’assure de ses capacités… Nous essayons de lui faire comprendre qu’il faut fournir un peu plus d’efforts si elle veut améliorer ses résultats et ne pas redoubler cette année, mais nous avons l’impression que cela ne la motive pas. Nous ne pensons pas être des parents excessivement exigeants.
    Nous essayons de l’aider sans mettre trop la pression. Nous lui avons offert des cours de soutien à domicile en maths, mais rien ne marche pour le moment.
    Je me demande s’il ne faudrait pas changer d’attitude et devenir un peu plus sévères en la punissant»











    la Pression parentale

    Plusieurs études le démontrent : ce n’est ni l’école ni les professeurs qui exercent la plus grande influence sur les performances scolaires des enfants, mais leurs parents. En effet, la scolarité des enfants tient aujourd’hui du parcours du combattant. Les résultats scolaires sont sur-investis par les parents.
    Les notes, dès l’école primaire, soulèvent toutes les angoisses sur l’avenir et l’insertion de l’enfant. Résultat : les enfants deviennent des otages de l’angoisse de leurs parents et prisonniers de leurs injonctions de réussite. Ils portent ainsi dès leur plus jeune âge un fardeau qui risque d’influer sur leur avenir.
    Or, la scolarité de l’enfant n’est qu’un indicateur parmi tant d’autres qui permet de l’évaluer. Ses résultats à l’école ne définissent ni son degré d’intelligence, ni son degré de compétence. Les parents doivent également penser évaluer leur enfant en dehors de l’école, voir ses compétences extrascolaires et ce qu’il apporte de positif ailleurs qu’à l’école…
    Repères

    • Contrôler de très près le travail de son enfant, par exemple en s’asseyant à côté de lui et en vérifiant ce qu’il fait étape par étape. L’enfant se repose sur le contrôle de ses parents et perd tout sens de l’initiative.
    • Se disputer avec son enfant. Les disputes sont toujours négatives. Lorsque scolarité rime avec querelles, c’est toute la situation qui dégénère avec le temps. En conséquence, l’enfant cherchera à y couper court.


    Publié le : 20 Décembre 2012 - Hajjar El Haiti, LE MATIN ma

  • #2
    les parents s'inquitent pour les notes de leurs enfants, mais est-ce qu'ils suivent leurs enfants, est-ce qu'ils sont surs que leurs enfants assimilent bien les cours? un cancre peut apprendre ses lecons par coeur avant les compos et avoir une bonne note, mais lafhama ulach.

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