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poésies arabes

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  • poésies arabes

    AMOUR



    "O toi qui m'a grisé, vois mon ivresse,
    Un double vin me l'a versé: ta bouche, ton regard
    Je tremble et sur tes lèvres
    Tremblent mes baisers,
    Voluptueux baisers épandus
    Sur un corps tremblant de mes caresses
    Corps en parfum de roses,
    Roses ouvertes à la rosée de hauts nuages,
    Corps coloré du sang
    D'un pourpre horizon.
    Il tremble contre mon visage,
    De passions , de désirs retenus.
    Coupe de cristal fin ,nous t'avons bue.
    En ton nectar ,nous nous sommes perdus.
    Oui,oui, nous partirons mais à jamais
    Seront ivres , ces mots qui pleurent et rient dans un livre".

    CHOKRALLAH AL JORR.Poéte libanais



    j'ai lu ,j'ai aimé je partage ...


    Matrix





    == MODERATION ==

    Il est recommandé de consacrer un topic pour chaque poème.
    Dernière modification par Néo, 27 décembre 2012, 07h19.

  • #2
    Arrêtons-nous et pleurons au souvenir d'un être aimé
    Et d'un campement,aux confins de la dune,
    entre Dakhoul et Hawmal.


    D’elles , s’exhalait le musc comme la brise
    du matin chargée d’un parfum d’œillet.

    L’amour , alors, fit jaillir des larmes qui coulèrent
    sur ma gorge jusqu’à mouiller mon baudrier.

    Quels jours délicieux j’ai passés avec elles.
    Ah ! cette journée à Darat Jouljoul,

    Où j’ai sacrifié aux jeunes filles ma monture.C’était merveille de les voir se disputer l’honneur de porter ma selle.

    Elles se lançaient de l’une à l’autre, des carrés de viande rôtie et des lambeaux de graisse semblables à des franges de soie finement tressée…

    C’était le jour où m’étant glissé dans le palanquin d’Onaiza,
    Elle avait crié : »malheur à toi ! tu me forces à aller à pied ! »

    Tandis qu’elle suppliait, notre poids avait fait pencher sa litière :« tu blesses le dos de mon chameau , Imrou Oul Qais descend ! »

    Et je lui disais : « lâche-lui la bride……
    Laisse-moi cueillir et cueillir encore des baisers. »

    A combien de futures mères , la nuit, j’ai rendu visite , et que de femmes j’ai distraites de leur nourrisson au cou orné d’amulettes !

    Quand il pleurait , elles lui offraient , pour l’allaiter , le haut de leur corps, tandis que sous moi s’abandonnait le reste.

    Et ce jour, sur la dune, où elles m’avait si durement
    traité, jurant de rompre à jamais :

    « Allons ,Fatima !Ne sois pas coquette !
    Si tu as résolu de me quitter , fais-le avec décence !

    Tu t’es imaginé que ton amour aurait raison de moi
    et qu’au moindre de tes caprices , mon cœur obéirait !

    Si quelque chose en moi t’a déplu,
    rends-moi ma foi et soyons quittes.

    Tes pleurs n’ont que pour but d’atteindre
    de deux flèches le tréfonds d’un cœur meurtri. »

    Que de fois sans me hâter ,j’ai pris plaisir à me divertir avec une femme blanche et pure à la demeure inaccessible.

    Pour aller à elle, je franchissais des postes de sentinelles et de guerriers qui n’aspiraient qu’à me tuer dans l’ombre.

    A l’heure où, dans le ciel, la pléiade déroulait
    sa ceinture sertie de joyaux,

    J’arrivais à elle.Elle avait ôté ses vêtements comme pour dormir et guettait ma venue, habillée seulement d’une légère tunique.

    « Dieu du ciel !murmurait-elle.Rien ne peut te décourager !
    Le désir t’égarera donc toujours ? »

    Nous sortions de sa tente.En marchant, elle laissait traîner
    derrière nous pour effacer nos traces , le pan d’un manteau bariolé.

    Nous parvenions aux limites du campement et, un coin accueillant s’étant offert à nous à l’abri d’une bande de sable haute et ondoyante,

    Je tirais à moi ses deux nattes.Consentante, elle inclinait doucement un corps à la taille svelte et aux fines chevilles.

    Douce et blanche, son ventre était mince et plat
    et son cou lisse comme un miroir.

    C’était une perle dans sa coquille nacrée sortie du fonds
    d’une eau limpide qu’aucune main n’aurait troublée.

    Lorsqu’elle se tournait vers vous , elle montrait un visage à l’ovale parfait et son regard avait la douceur de celui des gazelles de Wajra pour leurs petits.

    Son cou était celui d’une gazelle blanche quand
    elle le dresse, harmonieux et paré d’un collier.

    De longs cheveux ornaient son dos, noirs comme du charbon
    et drus comme la grappe d’un palmier chargé de fruits.

    Sous des nattes relevées vers le haut, des ondulations se perdaient noyées dans une épaisse et flottante chevelure.

    Sa taille avait la finesse d’une cordelette de cuir et sa jambe était aussi lisse que la tige du papyrus qui pousse à l’ombre des palmiers.

    Le matin, c’était sur une couche semée de brins de musc qu’elle s’éveillait, s’y prelassant longtemps.On la servait car elle n’était la servante de personne.

    Pour prendre , elle tendait des doigts fragiles et lisses comme les longs vers des sables de Dabi ou les rameaux d’un ishil.

    Le soir,son visage éclairait dans les ténèbres ,
    comme la lampe d’un moine retiré du monde.

    C’était une femme faite pour attirer les regards.Elle fascinait les hommes quand ils l’apercevaient au milieu de jeunes filles de tous âges.

    Le temps dissipe les élans de jeunesse,
    mais mon cœur lui appartient toujours ;

    Et c’est en vain que , si souvent,
    on m’a blâmé de l’aimer.

    Muallaqa d’Imrou Oul Qais

    j'ai lu ,j'ai aimé je partage ...

    Matrix

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    • #3
      Le portail des larmes

      Nos chers ... sont au delà des frontières.
      Ils attendent en tristesse et impatiemment notre venue,
      leurs bras sont grands ouverts pour nous serre
      leurs coeurs sont des fours de douleurs
      qui battent dans une sourde déchirure.
      Dans leurs regards perdus ... sur leurs lèvres tremblantes
      des interrogations sur la pays des grands-parents
      que de questions noyée dans les larmes de douleur, d'humiliation et remords
      * * *
      Nos chers ... sont au delà des frontières.
      Ils attendent un grand de leur blé.
      Qu'est devenue notre maison que l'on a dû abandonner,
      Comment est la face de notre terre ... va-t-elle nous reconnaître lorsqu'on reviendra ?
      Malheur à nous
      Nous sommes les éclats d'un peuple, réfugié, perdu
      Malheur à nous ... on a la vie d'esclaves
      Allons nous alors revenir ? Allons nous revenir?

      Samih Al-Kassem (Poète palestinien)

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      • #4
        coucou mon rebelle...

        palestinien)
        Merci pour eux....
        " Regarde le ciel c'est marqué dedans , toi et moi. Il suffit de regarder les étoiles et tu comprendra notre destinée "♥ღ♥
        M/SR

        Commentaire


        • #5
          bonsoir Néo.

          cherche les poèmes d'al khansa, tu m'en diras des nouvelles.
          La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

          Commentaire


          • #6
            Risk Bonsoir le mousquetaire

            cherche les poèmes d'al khansa, tu m'en diras des nouvelles.
            Merci du tuyaux j'y courrrrrrrrrrrs

            Commentaire


            • #7
              Entre fosse et dalle de pierre...

              ENTRE FOSSE ET DALLE DE PIERRE...



              Pleurez, mes yeux, et répandez
              les dons généreux de vos larmes;
              que facilement elles sourdent
              et viennent innonder mes joues,

              comme l'eau qui fuit de nos outres
              pleines jusqu'au bord, à l'instant
              où nous les chargeons sur les bêtes
              qui doivent les porter aux champs.

              Pleurez sur la perte d'un frère,
              pleurez sur Sakhr qui pour toujours
              a fait halte en lieu étroit,
              entre fosse et dalle de pierre.

              Poussière subtile amassée
              aux alentours de son tombeau,
              que le souffle de la tempête,
              violent, divulgue et disperse...

              C'est lui le seigneur de noblesse,
              maître puissant et redouté,
              lui-même issu d'autres seigneurs,
              de maîtres à la tête altière.

              Il supportait seul le fardeau
              accablant des coups que frappait
              le destin cruel sur l'ensemble
              des malheureux de sa tribu.

              Il allait partout pour remettre
              les os fracturés en leur place,
              guérir ainsi l'homme ployé,
              faire cesser toutes les plaintes.

              Quand il accordait quelque don,
              c'étaient d'un seul coup cent chameaux
              de race noble et généreuse,
              hauts sur pieds et faits pour la course.

              Il acceptait de pardonner
              une injure, une offense grave,
              à son parent, au commensal
              qui avait partagé son pain.

              Un pardon conscient et voulu
              de sa part, preuve de noblesse,
              quand il choisit de pardonner,
              de gré fait pencher la balance.

              Voilà celui dont autrefois
              nous obtenions la guérison
              pour ceux d'entre dont les membres
              étaient faibles et languissants.

              Il détournait dessus nos têtes
              le tranchant des glaives hostiles.
              Il rabattait aussi l'orgueil
              de la haine dissimulée.

              Par sa mort, le siècle furieurx
              nous a traîtreusement atteints;
              il nous a transpercés soudain
              des coups de sa corne acérée,

              comme s'il sétait proposé
              de placer dessus notre gorge
              le couteau affilé propice
              à sacrifier les victimes.

              Et nos femmes ont élevé
              la plainte funèbre de l'éloge
              pour célébrer le disparu,
              après la maîtresse du deuil.

              Elles pleurent et se lamentent,
              les yeux privés de leur sommeil,
              gémissant commen tristes bêtes
              qui, devant l'eau, oublient de boire.

              Les traits altérés, les cheveux
              en désordre, elles se lamentent
              sans cesse, alors qu'est parvenue
              à son terme la Nuit des pleurs.

              Elles pleurent la mort du frère
              de la Noblesse généreuse,
              du Bien, des Qualités précieuses
              qui font un homme vertueux;

              celui qui donnait sans compter,
              à la paume toujours ouverte,
              celui dont les dons épandus
              comblaient les gens aux alentours.

              C'est à présent que nous restons
              d'un rang égal aux autres hommes,
              ainsi que les dents alignées
              dans la bouche d'un homme adulte.



              AL-KHANSA' (fin du VI-première moitié du VII siècle, ère chrétienne)

              Merci j'ai lu je partage

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              • #8
                de rien mon ami, c'est un grand personnage cette dame, elle a pleuré ses frères morts pour une broutille, et la mort du plus jeune l'a plongé dans un deuil très long. elle s'est coupé les cheveux, et suspendait les souliers de son petit frère à son coup et errait dans la ville en récitant ses poèmes d'une voix qui faisait frémir tout ceux qui l'écoutaient.

                elle en a fait pleurer des gens, très grande figure de la poésie arabe...mélancolique.
                La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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                • #9
                  Risk

                  Merci a toi de me l'avoir fait decouvir

                  hello Ma rebelle

                  La Palestine une grande tragedie a ciel ouvert

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