Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Algerie;corruption, informel et pouvoir de l’argent sale

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Algerie;corruption, informel et pouvoir de l’argent sale

    Des résultats encore mitigés
    L’année 2012 s’achève en Algérie avec un bilan économique mi-figue, mi-raisin. Au tableau rose, l’embellie financière amorcée au début des années 2000 se poursuit. Un excédent commercial de plus de 20 milliards de dollars est enregistré. Ce qui signifie sans doute un nouvel excédent de la balance des paiements et une progression de facto de nos réserves en devises. La barre des 200 milliards de réserves de change pourrait être dépassée fin 2012, voire en 2013. Ce qui donne trois ans de répit à l’économie nationale. Tout cela est dû à la bonne tenue des cours des prix du pétrole sur le marché international.
    Mais cette aisance financière n’a pas toujours de retombées significatives sur le pouvoir d’achat des citoyens. La hausse des prix enregistrée en 2012 est sans équivalent depuis plus de dix ans.
    Un effet de la désorganisation du marché intérieur livré aux forces spéculatives qui profitent de plusieurs opportunités dans l’année pour saigner la population en grande majorité disposant de revenus modestes, en l’absence de l’État sur le terrain. Encore une fois, ni le ministère du Commerce, ni le ministère des Finances, ni le ministère de l’Intérieur n’ont agi, encore moins de concert, pour mettre fin à cette anarchie sur les marchés.
    Depuis plus d’une décennie, la coordination intersectorielle n’a jamais été une règle de bonne gouvernance appliquée en Algérie.
    Mais cette érosion du pouvoir d’achat de la majorité des ménages a une autre source : une augmentation des salaires des fonctionnaire sans contrepartie en matière d’amélioration de la productivité et sans contrepartie en matière d’amélioration des services en direction des contribuables.
    Autre face d’un frein à l’augmentation de la richesse nationale : la corruption. L’Algérie a été classée en 2012 parmi les pays les plus corrompus de la planète. Fuite énorme de capitaux illicites, née de surfacturations dans les contrats publics alimentant des comptes offshore à l’étranger sans que l’Algérie use des bienfaits de la coopération internationale en matière de lutte contre la criminalité économique et le blanchiment d’argent pour récupérer cette manne.
    Jamais également l’irruption de l’argent dans la politique n’a été aussi importante qu’en 2012. L’illustration la plus parfaite a été le recours à la “chkara” pour remporter de nombreux sièges à l’APN et à l’APC lors des législatives et des communales de l’année en cours sans que des enquêtes sérieuses soient menées pour disqualifier tous ces pseudo-députés et élus des collectivités locales. Où va l’Algérie avec ce pouvoir de l’argent sale qui circule en toute impunité au point de faire peser le risque de miner les fondements de l’État et de la société algérienne ?
    LIBERTE
Chargement...
X