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« Protocole de Doha » : fin de l’Etat syrien ?

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  • « Protocole de Doha » : fin de l’Etat syrien ?

    « Protocole de Doha » : fin de l’Etat syrien ?

    Il faudra sans doute attendre encore des mois, certainement des années, avant que ne soit reconstitué le processus par lequel la Syrie s’est retrouvée piégée dans cette guerre civile. A l’évidence, Damas n’en a pas mesuré la dangerosité, non seulement pour le régime en place mais, singulièrement, pour la Syrie qui risque de disparaître en tant qu’Etat national. Or, le voile commence à se lever sur les circonstances du «conclave» qui s’est tenu à Doha au début du mois de novembre dernier, qui a vu une «opposition» hétéroclite, divisée, sans programme et sans perspective, se donner un chef, Ahmed Moez Al-Khatib et se former en «coalition».

    Mais pour arriver à ce résultat, les «opposants» syriens ont été sommés par le Qatar de «trouver» un accord, sine qua non, avant de sortir de la salle mise à leur disposition, affirment des sources proches du dossier. Autant dire que les «opposants syriens» avaient le «revolver» sur la tempe pour arriver à cet accord minimum. Le Premier ministre qatari, Cheikh Hamad bin Jassim bin Jaber al-Thani, y veillait personnellement. En réalité, la «révolte» en Syrie, totalement prise en charge par des pays étrangers et leurs services de renseignements, a été une guerre par procuration contre l’Etat national syrien, laquelle guerre n’avait besoin de «Syriens de service» que pour servir de «couleur locale».
    En Syrie ce sont des combattants venus de nombreux pays arabes, des éléments d’Al Qaïda, des djihadistes d’Afghanistan, de la Somalie et autre Pakistan, bien armés, qui tuent la population civile syrienne et se battent contre l’armée syrienne aux côtés d’une poignée de déserteurs. Donc, à Doha, il fallait «unifier» l’opposition dont la crédibilité était mise en doute y compris par l’un de ses principaux bailleurs de fonds, les Etats-Unis qui ont pesé de tout leur poids pour redonner un semblant de cohérence et de visibilité à une opposition créée de toutes pièces par la France, le Qatar et les Etats-Unis, notamment, appuyée par la Turquie laquelle a obtenu de l’Otan l’installation sur son territoire de missiles «Patriot» aux frontières avec la Syrie. Doha aura donc été un recentrage de la rébellion qui n’arrivait pas à concrétiser les objectifs que lui ont tracés ses commanditaires.

    On comprend en fait, le pourquoi de la chose lorsque l’on connaît les clauses du «Protocole» de Doha, dont nous avons pu consulter le document, formulé en treize points qui se détermine comme suit:
    «1- Réduction du nombre des soldats de l’armée syrienne à 50 000;
    2- La Syrie ne pourra faire valoir son droit à sa souveraineté sur le Golan que par les moyens politiques. Les deux parties signeront des accords de paix sous l’égide des Etats-Unis et du Qatar;
    3- La Syrie doit se débarrasser, sous la supervision des Etats-Unis, de toutes ses armes chimiques et bactériologiques et de la totalité de ses missiles. Cette opération doit se dérouler sur les terres de Jordanie;
    4- Annulation de toute revendication de souveraineté sur Liwa Iskandaroun (« Le Sandjak d’Alexandrette ») et désistement au profit de la Turquie de certains villages frontaliers habités par les Turkmènes dans les «mouhafadhas» d’Alep et d’Idlib;
    5- Renvoi de tous les membres du Parti des travailleurs du Kurdistan, ceux recherchés par la Turquie lui seront livrés. Inscription de ce parti sur la liste des organisations terroristes;
    6- Annulation de tous les accords et conventions signés avec la Russie et la Chine dans les domaines des forages du sous-sol et de l’armement;
    7- Permettre le passage à travers le territoire syrien d’un gazoduc qatari à destination de la Turquie puis de l’Europe;
    8- Permettre le passage à travers le territoire syrien des conduites d’eau en provenance du barrage Atatürk et à destination d’Israël;
    9- Le Qatar et les Emirats arabes unis s’engagent à reconstruire ce qui a été détruit par la guerre en Syrie à la condition que leurs sociétés aient l’exclusivité de la reconstruction et de l’exploitation du pétrole et gaz syrien;
    10- Gel des relations avec l’Iran, la Russie et la Chine;
    11- Rompre les relations avec Hezbollah et les mouvements de résistance palestinienne;
    12- Le régime syrien sera islamique et non salafiste;
    13- Le présent accord entrera en application dès la prise du pouvoir» (par l’opposition, Ndlr).
    Fin de citation.

    C’est là le prix des pressions étrangères et de la démission et de la traîtrise arabes. Un prix fort, exorbitant pour la Syrie, que des personnes se disant «Syriennes» ont avalisé. En fait, cet accord, ou plutôt ce «Protocole» constitue donc le prix que l’opposition syrienne aura à payer une fois installée au pouvoir à Damas, comme le précise l’article 13 dudit «accord de Doha». Ainsi, chacun des parrains de la «révolte du peuple syrien» s’est servi selon ses voeux et demandes.
    Les Etats-Unis en désarmant la Syrie et en l’éloignant de ses amis, la Turquie en récupérant des villages syriens et en rectifiant à son profit la frontière, le Qatar en s’octroyant la «reconstruction» du pays et l’Arabie Saoudite par la mise en place d’un régime islamiste à sa dévotion. C’est là en réalité une castration en règle de la Syrie, dépouillée de sa souveraineté dans le même canevas qu’ont été pour l’Egypte les accords de Camp David en 1979.
    De fait, c’est à peine si on n’exige pas de «l’opposition» – portée à bout de bras par le Qatar – la reconnaissance immédiate d’Israël, dont on prévoit cependant (article 2 de l’accord de Doha), un règlement négocié. Un partage du magot syrien. Nulle part il n’est question de démocratie, de liberté, de droits de l’homme, de construction d’une nouvelle Syrie où les Syriens, quelles que soient leur ethnie, religion et croyance, jouiraient des mêmes droits. Or, chacun des «parrains» s’est d’abord servi et a pris ce qu’il voulait. Pour ceux qui connaissent l’histoire mouvementée du Proche-Orient ottoman, tout s’explique et Doha n’a été que le point de non-retour d’une opposition syrienne qui n’avait pas voix au chapitre. Elle n’était là que pour justifier la «syrianité» des événements.
    On l’a bien vu au Caire avec le nouveau «patron» de la «coalition» Ahmed Moez al-Khatib venu dans les bagages de Cheikh Hamad bin Jassim bin Jaber al-Thani à la réunion de la Ligue arabe qui eut lieu à la mi-novembre. En Syrie, le processus activé pour la Libye est dépassé et fait désormais craindre une déstabilisation générale du monde, voire sa fragmentation comme des «experts» civils et militaires américains y travaillent sans désemparer. A méditer!

    Noureddine Merdaci
    Dernière modification par choucha, 27 décembre 2012, 10h43.

  • #2
    si c'est vrai .....

    je crains le pire mais pas seulement pour la Syrie mais pour les suivants .... car la liste n'est pas exhaustive

    Commentaire


    • #3
      Tout çà ? Waooo !

      Rien que çà ????? La totale quoi ?

      Waooo !

      En d'autres termes offrir toute toute souveraineté et spolier tout le pays pour le compte :
      1. - des sionistes,
      2. - des occidentaux, et,
      3. - des pays du Golfe !


      Ce plan machiavélique contre les syriens est clair, net et précis !


      Merci grandement choucha pour ton post !

      Ca devrait éclairer plus d'un ! (ou du moins pour que ceux qui le veulent bien)

      Commentaire


      • #4
        @choucha
        d abord les monarchies s occupent de ce qui se passent chez-eux avant de regarder vers les républiques qui les avait déstabilisés ...
        sans aucun doute leur tour viendra

        Je t avais dit que les monarchies ne vont pas être épargné :

        le retour du manivelle !!!!
        Aprés la monarchie marocaine , maintenant l Émirats

        *Démantèlement d une céllule terroriste saoudo-émaratie qui planifiait des actes terroristes aux émirats et en Arabie -Saoudite

        ne te targue jamais !!!
        le séisme syrien passe aux monarchies ..
        A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

        Commentaire


        • #5
          Rien de nouveau sous le soleil, ça fait deux mois que je préviens à qui veut bien le lire !

          Tout a déjà été dit, la géopolitique des gazoducs à part, car elles relèves d'une économie politique très spécialisée, mais qu'il convient de suivre de près à présent, l'Algérie a des pipelines et des réseaux allant vers l'Europe, c'est des connaissances à comprendre par nous pour ce qui peut traverser l'esprit des seigneurs arabes du golfe !

          Commentaire


          • #6
            @ Iberus

            L Europe veille sur l Algérie , un bon choix !!!
            l état algérien est sécurisé contre toute tentative de déstabilisation au sujet l économie politique très spécialisée ....par des liens vitaux stratégique vers l Europe :
            un par le Maroc , un par la Tunisie et le troisième par mer a partir de la Makta ...
            A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

            Commentaire


            • #7
              En réalité, la «révolte» en Syrie, totalement prise en charge par des pays étrangers et leurs services de renseignements, a été une guerre par procuration contre l’Etat national syrien, laquelle guerre n’avait besoin de «Syriens de service» que pour servir de «couleur locale».
              En Syrie ce sont des combattants venus de nombreux pays arabes, des éléments d’Al Qaïda, des djihadistes d’Afghanistan, de la Somalie et autre Pakistan, bien armés, qui tuent la population civile syrienne et se battent contre l’armée syrienne aux côtés d’une poignée de déserteurs.
              Et ben,

              Une réalité de l'auteur qui tronque une aspiration populaire a vouloir renverser a leur tour un régime par des complots extérieures.

              Comme ci il suffisait de quelques jihadistes et de quelques déserteurs avec l'appuis de monarchies du golf pour arriver à déstabiliser un pays militarisé tenu d'une poigne de fer depuis des décennies.

              Non,

              Ce serait trop simple,
              C'est l'effet du printemps arabe ,après la chute de Ben Ali,Moubarak,Et surtout celui de Khadafi.
              Ils se sont dit pourquoi pas nous.
              C'est bien leur capacité d’organisation, leur capacité de solidarité dans l’adversité et de résistance au début de l’insurrection qui ont donné les prémices d'une internationalisation du conflit.
              Ce ne sont point les puissances occidentales qui pouvaient relever ce défi car la région du moyen orient est sur une poudrière et le lieu des confrontations des grandes puissances via leurs alliés respectifs(Russie pour la Syrie et Etat unis pour Israel).
              Et l'aubaine c'est présenté pour les pétromonarchies(puissances de second rang) de jouer leur carte.
              Éliminer un régime qui les portaient point dans leur coeur au plus fort du panarabisme socialiste.
              Alors ,imaginez vous bien que les insurgés au régime Assad ne vont point faire la fine bouche devant les offres si "généreusement" offerts par les uns et les autres.

              Cette perception est bien loin de celui de l'auteur que j'estime tronqué et réducteur
              Dernière modification par bruxelles, 27 décembre 2012, 23h28.

              Commentaire


              • #8
                posté par bruxelles

                Ce serait trop simple,
                C'est l'effet du printemps arabe ,après la chute de Ben Ali,Moubarak,Et surtout celui de Khadafi.
                Ils se sont dit pourquoi pas nous.
                .
                La vérité que tout le monde ne l ignore pas , le cas de la Libye et de la Syrie !

                -Simultanément, les médias occidentaux ont inventé une histoire de révolution/répression que leurs lecteurs et spectateurs ont gobée par assimilation : le schéma tunisien se reproduirait dans tous les pays où les gens parlent arabe.


                la Syrie a affronté une « guerre de basse intensité ». Des milliers de mercenaires, venant de toute la région et ayant une expérience du combat en Irak et en Libye, ont saboté les infrastructures énergétiques et de télécommunication.

                -Qui finance ces mercenaires et ces " Djihadiste " , tu devrais le savoir

                Aussi la verité à été donné par une chaine maghrébine !
                http://www.algerie-dz.com/forums/sho...19&postcount=1
                http://www.algerie-dz.com/forums/sho...21&postcount=2
                A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                Commentaire


                • #9
                  Ces clauses sont de la HAUTE TRAHISON !

                  Tout le monde sait que le Conseil National Syrien » est manipulé par l'impérialisme sioniste, /USA/occidental.

                  Mais avec cette dernière réunion à DOHA, le Mossad et la CIA ont réussit à saborder (du moins théoriquement) à leur profit la révolution du peuple syrien.

                  C'est quant même incroyable toutes ces clauses en même temps !?
                  qu'il y ait une trahison aussi flagrante ?!

                  Maintenant si de telles clauses s'avèrent exactes, il s'agira là d'une grave trahison nationale.

                  Par conséquent, je ne penses pas une seule seconde que les syriens patriotes vont laisser passer de telles décisions !

                  Jamais !

                  Les US, les Sionistes, les Qataris, et leurs consors rêvent trop !

                  Beaucoup trop !

                  Commentaire


                  • #10
                    La vérité que tout le monde ne l ignore pas , le cas de la Libye et de la Syrie !
                    Et ben,

                    1)Ces deux régimes ont eu des accointances idéologiques pour rappeler aux mauvais souvenir des régimes arabes(monarchies).

                    2) a la différence de leur compare Ben Ali et Moubarak;
                    C'est de vouloir rester aux pouvoir coûte que coûte .

                    Commentaire


                    • #11
                      Mais Bruxelles réfléchi... On ne dénigre pas le peuple syrien ! S'il veut sa liberté, grand bien lui fasse et qu'il l'a prenne de gré ou de force, c'est son pays, sa destiné !

                      Ce que l'on dénonce, et qui sonne comme une perte terrible, c'est l'autonomie de ses peuples vis à vis d'elles memes, de leurs aspirations, et du bien universelle qui pouvait jaillir de leur destin ! Ce que l'on sait dès à présent c'est que ces peuples syriens vont déchanter sous la férule wahhabite, point de démocratie au bout du fusil, point de fleurs pour les jeunes filles, juste une nouvelle main-mise dictatoriale, commandée depuis les bureaux des émirs du golfe et qui n'aura rien à envier à la férule de leurs anciens maitres assadiens ! Le peuple syrien se bat et meurt pour rien actuellement car les politiques se sont entendus à l’étranger sur son dos et boiront le sang de son cadavre ! Tout cela sous l'égide de combats libertaires qu'ils n'auront pas le loisir de sentir la moindre qualité ni fraicheur !

                      c'est là toute la tragédie de ces "printemps arabes" !

                      Commentaire


                      • #12
                        posté par bruxelles
                        a la différence de leur compare Ben Ali et Moubarak;
                        C'est de vouloir rester aux pouvoir coûte que coûte .
                        .
                        le problème qui se pose actuellement , ces deux "" Ben Ali et Moubarak "" ont livré leur peuple comme des moutons aux salafistes -wahhabites de Qatar et de l arabie saoudite ...
                        ces pays pour le moment sont dans un engrenage sans fin ..
                        A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                        Commentaire


                        • #13
                          Mais Bruxelles réfléchi... On ne dénigre pas le peuple syrien ! S'il veut sa liberté, grand bien lui fasse et qu'il l'a prenne de gré ou de force, c'est son pays, sa destiné !

                          Ce que l'on dénonce, et qui sonne comme une perte terrible, c'est l'autonomie de ses peuples vis à vis d'elles memes, de leurs aspirations, et du bien universelle qui pouvait jaillir de leur destin ! Ce que l'on sait dès à présent c'est que ces peuples syriens vont déchanter sous la férule wahhabite, point de démocratie au bout du fusil, point de fleurs pour les jeunes filles, juste une nouvelle main-mise dictatoriale, commandée depuis les bureaux des émirs du golfe et qui n'aura rien à envier à la férule de leurs anciens maitres assadiens ! Le peuple syrien se bat et meurt pour rien actuellement car les politiques se sont entendus à l’étranger sur son dos et boiront le sang de son cadavre ! Tout cela sous l'égide de combats libertaires qu'ils n'auront pas le loisir de sentir la moindre qualité ni fraicheur !

                          c'est là toute la tragédie de ces "printemps arabes" !
                          Et ben,

                          Si ils devaient déchanter ,

                          Et ben,qu'ils déchantent car ce n'est point nous qui sommes dans leur situation pour porter un jugement si il est propice de se débarrasser ou non d'un régime qu'ils considèrent comme oppresseur en fonction de nos repères,de notre histoire,de nos affinités politiques ou des expériences d'ailleurs en voies de réussites ou non.

                          Commentaire


                          • #14
                            e problème qui se pose actuellement , ces deux "" Ben Ali et Moubarak "" ont livré leur peuple comme des moutons aux salafistes -wahhabites de Qatar et de l arabie saoudite ...
                            ces pays pour le moment sont dans un engrenage sans fin .
                            Qu'est ce que tu en sais,

                            les élection sont bien venus plus tard et je dirais même plus que les acteurs étaient de tout horizon et peut être même plus du côté des progressistes.

                            Et j'ajouterais,

                            Que l'armée tunisienne et égyptienne ne se sont point comportés de manières aussi brutale et barbare vis vis de leur peuple.

                            Commentaire


                            • #15
                              Et ben,

                              Si ils devaient déchanter ,

                              Et ben,qu'ils déchantent car ce n'est point nous qui sommes dans leur situation pour porter un jugement si il est propice de se débarrasser ou non d'un régime qu'ils considèrent comme oppresseur en fonction de nos repères,de notre histoire,de nos affinités politiques ou des expériences d'ailleurs en voies de réussites ou non.
                              ... et pourtant toi tu fais également partie de ceux qui se prononcent sur leur pays, leur lutte et leur avenir ! quel saisissant paradoxe... :22:

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