Le Maroc reste sur un bon trend avec les différents programmes menés actuellement. Pas seulement sur le plan économique et financier, mais aussi en ce qui concerne les projets qui portent, globalement, le processus de développement du pays. Le pays fait face, toutefois, à une conjoncture internationale difficile et, partant, à des contraintes qui l’obligent à faire preuve de plus de vigilance et à prendre des mesures d’urgence pour passer un cap difficile et rester ainsi dans la marche du progrès. C’est l’enseignement qu’on peut déduire de la récente déclaration d’une équipe du Fonds monétaire international (FMI), qui a effectué une visite de travail au Maroc du 5 au 18 décembre dernier. Le but de cette mission consistait à mener avec les autorités marocaines des consultations prévues en 2012 dans le cadre de la coopération (article IV des statuts du FMI) entre l’Institution de Bretton Woods et le Royaume du Maroc. En ligne de mire : la Ligne de précaution et de liquidité (LPL) accordée au pays en août dernier par le Fonds.
La mobilisation et la vigilance préconisées par le FMI doivent, selon ce dernier, s’appuyer notamment sur le maintien des programmes en cours, mais aussi sur l’accélération de leur mise en œuvre. Ainsi, le Fonds s’attend-il à ce que les pressions extérieures persistent. Il n’exclut d’ailleurs pas une détérioration supplémentaire de l’environnement international. Dans ce contexte, indiquent les analystes FMI, le plan d’action des autorités marocaines reste approprié.
Il est, rappelons-le, soutenu par la LPL et comprend des mesures structurelles destinées à renforcer la compétitivité, la croissance potentielle et l’emploi, un rééquilibrage des finances publiques ainsi que des politiques monétaires et financières prudentes. Toutefois, nuance l’équipe du FMI, «il devient de plus en plus urgent de mettre en œuvre les réformes nécessaires pour que le Maroc puisse maintenir sa performance face à un environnement extérieur difficile». De même, ajoute-t-on, le Royaume a considérablement avancé sur le plan du renforcement de la croissance et de la réduction de la pauvreté durant la décennie écoulée.
Cependant, expliquent les mêmes spécialistes, le pays a encore du chemin à parcourir, notamment en matière de la réduction du chômage, essentiellement chez les jeunes, et l’amélioration des indicateurs sociaux comme le taux d’alphabétisation, l’égalité d’accès aux infrastructures de base et aux services de santé et d’éducation.
Concrètement, il s’agit, d’après le FMI, de prendre des mesures structurelles afin de «promouvoir une croissance plus forte et solidaire, grâce aux réformes des marchés des produits et du travail, à l’investissement dans le capital humain et physique et à l’amélioration du climat des affaires».
L’appréciation de l’équipe du FMI a concerné également les finances publiques qui doivent, insiste-t-on, rester viables à moyen terme. Et là aussi, tout en soulignant la bonne orientation du gouvernement, le Fonds appelle à une accélération de la cadence de l’action. «L’orientation budgétaire du projet de loi de Finances de 2013 est appropriée. Toutefois, la viabilité des finances publiques à moyen terme passe par la mise en œuvre de réformes structurelles essentielles qui permettront également de dégager des marges de manœuvre budgétaires pour améliorer la protection sociale et investir davantage dans le capital humain et dans l’infrastructure», indique-t-on. En clair, il s’agit de la réforme du système de subventions, qualifiée d’«indispensable et urgente». Et pour cause, le système actuel obère les ressources budgétaires et constitue un moyen inefficace de soutien aux populations dans le besoin, selon le FMI. Idem pour la réforme du système de retraites qui «est également urgente» pour assurer sa pérennité et préserver la viabilité des finances publiques à moyen et long terme.
Compétitivité, taux de change et accès au crédit
Les services du FMI insistent, entre autres, sur le renforcement de la compétitivité, l’amélioration du climat des affaires et l’investissement dans l’éducation et la formation. De même, ils recommandent une plus grande flexibilité du taux de change pour soutenir la compétitivité et pouvoir absorber les chocs extérieurs. Au sujet du secteur bancaire, on souligne qu’il s’est montré résilient face à la crise mondiale et que sa situation reste saine dans son ensemble.
Le FMI dit soutenir les efforts de Bank Al-Maghrib visant à poursuivre le renforcement de la réglementation et de la supervision bancaires, y compris par l’adhésion progressive aux normes de Bâle III, tout en appelant à élargir l’accès au crédit.
Publié le : 27 Décembre 2012 - Lahcen Oudoud, LE MATIN MA
La mobilisation et la vigilance préconisées par le FMI doivent, selon ce dernier, s’appuyer notamment sur le maintien des programmes en cours, mais aussi sur l’accélération de leur mise en œuvre. Ainsi, le Fonds s’attend-il à ce que les pressions extérieures persistent. Il n’exclut d’ailleurs pas une détérioration supplémentaire de l’environnement international. Dans ce contexte, indiquent les analystes FMI, le plan d’action des autorités marocaines reste approprié.
Il est, rappelons-le, soutenu par la LPL et comprend des mesures structurelles destinées à renforcer la compétitivité, la croissance potentielle et l’emploi, un rééquilibrage des finances publiques ainsi que des politiques monétaires et financières prudentes. Toutefois, nuance l’équipe du FMI, «il devient de plus en plus urgent de mettre en œuvre les réformes nécessaires pour que le Maroc puisse maintenir sa performance face à un environnement extérieur difficile». De même, ajoute-t-on, le Royaume a considérablement avancé sur le plan du renforcement de la croissance et de la réduction de la pauvreté durant la décennie écoulée.
Cependant, expliquent les mêmes spécialistes, le pays a encore du chemin à parcourir, notamment en matière de la réduction du chômage, essentiellement chez les jeunes, et l’amélioration des indicateurs sociaux comme le taux d’alphabétisation, l’égalité d’accès aux infrastructures de base et aux services de santé et d’éducation.
Concrètement, il s’agit, d’après le FMI, de prendre des mesures structurelles afin de «promouvoir une croissance plus forte et solidaire, grâce aux réformes des marchés des produits et du travail, à l’investissement dans le capital humain et physique et à l’amélioration du climat des affaires».
L’appréciation de l’équipe du FMI a concerné également les finances publiques qui doivent, insiste-t-on, rester viables à moyen terme. Et là aussi, tout en soulignant la bonne orientation du gouvernement, le Fonds appelle à une accélération de la cadence de l’action. «L’orientation budgétaire du projet de loi de Finances de 2013 est appropriée. Toutefois, la viabilité des finances publiques à moyen terme passe par la mise en œuvre de réformes structurelles essentielles qui permettront également de dégager des marges de manœuvre budgétaires pour améliorer la protection sociale et investir davantage dans le capital humain et dans l’infrastructure», indique-t-on. En clair, il s’agit de la réforme du système de subventions, qualifiée d’«indispensable et urgente». Et pour cause, le système actuel obère les ressources budgétaires et constitue un moyen inefficace de soutien aux populations dans le besoin, selon le FMI. Idem pour la réforme du système de retraites qui «est également urgente» pour assurer sa pérennité et préserver la viabilité des finances publiques à moyen et long terme.
Compétitivité, taux de change et accès au crédit
Les services du FMI insistent, entre autres, sur le renforcement de la compétitivité, l’amélioration du climat des affaires et l’investissement dans l’éducation et la formation. De même, ils recommandent une plus grande flexibilité du taux de change pour soutenir la compétitivité et pouvoir absorber les chocs extérieurs. Au sujet du secteur bancaire, on souligne qu’il s’est montré résilient face à la crise mondiale et que sa situation reste saine dans son ensemble.
Le FMI dit soutenir les efforts de Bank Al-Maghrib visant à poursuivre le renforcement de la réglementation et de la supervision bancaires, y compris par l’adhésion progressive aux normes de Bâle III, tout en appelant à élargir l’accès au crédit.
- La croissance du PIB au Maroc devrait se situer en 2012 à environ 3%, même si la croissance hors agriculture se maintient à 4,5%.
- Le déficit des transactions courantes devrait dépasser 8% du PIB, bien que les réserves se soient stabilisées à environ 4 mois d’importations.
- Le déficit budgétaire devrait diminuer pour se rapprocher de 6% du PIB, grâce notamment à l’ajustement en juin 2012 des prix des produits subventionnés.
- L’inflation devrait rester faible, à 1,3% en 2012, malgré les augmentations de prix. À près de 9%, le taux de chômage est stable et reste particulièrement élevé chez les jeunes.
Publié le : 27 Décembre 2012 - Lahcen Oudoud, LE MATIN MA
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