Malgré la flambée des prix du pétrole et l’amélioration de la situation macro-économique, l’économie algérienne souffre toujours de problèmes de restructuration.
Dans sa note de conjoncture du premier semestre 2006, le Conseil national économique et social (CNES) déplore en effet la persistance de nombreux problèmes de restructuration de l’économie nationale: «S’il convient de noter les bons résultats de l’économie nationale, le défaut de stratégie dans la conduite des politiques publiques réduit les convergences et atomise les efforts». Le CNES cite l’absence «d’un saut qualitatif dans les systèmes de décision, de gestion, de management et d’organisation qui doit porter les processus de transition, de l’édification d’une société plus juste et tournée vers le progrès et la modernité qui exige un encadrement et une prise en charge à la mesure des déséquilibres constatés; du cadre et des instruments de programmation économique».
En détaillant les équilibres macro-économiques du premier semestre 2006, le CNES fait ressortir les carences de l’économie algérienne, rarement évoquées dans les discours officiels grâce à la flambée des prix du pétrole.
Durant le premier trimestre 2006, indique le CNES, les importations ont diminué de 5% par rapport à la même période de référence en 2005 et le nombre des importateurs a été réduit de près de 12.000 avec les nouvelles dispositions juridiques. Mais cette diminution n’est pas considérée par le CNES comme un signe de bonne santé de l’économie algérienne. «La structure des importations algériennes reste inquiétante. Le retour à un niveau bas d’importations semble définitivement écarté en raison des différents plans de développement.
Pourtant la tendance à la consommation des produits importés se généralise et la production nationale, bien qu’en constante amélioration, ne semble pas réussir à être concurrentielle». Le CNES note la tendance baissière des importations, amorcée avec l’entrée en vigueur, en septembre 2005, de l’accord d’association avec l’Union européenne. Le CNES note l’augmentation importante (de 42.95%) des importations de médicaments passant de 235.29 millions de dollars au premier trimestre 2005 à 336.34 millions de dollars durant la même période de 2006.
Les importations de lait et produits laitiers ce cessent de croître (15%). Les baisses concernent les céréales, semoule et farine (3.33%) et surtout la viande (71%) !
Avec 1.09 milliard de dollars, la France reste le premier fournisseur de l’Algérie durant le premier trimestre 2006, suivie de l’Italie avec 449 millions de dollars et de la Chine avec 342 millions de dollars.
Le CNES prévoit que l’année 2006 sera record en matière d’accroissement des réserves de change, car à partir de 2007, il est prédit un recul net des prix du baril. A partir des chiffres et des résultats du premier trimestre, le CNES prévoit également un taux d’inflation «modéré» de 3.5% à 4% en 2006, proche de celui de la Banque centrale (3%), mais du taux de 6% du FMI. Le CNES anticipe une baisse ou une stagnation des prix des produits importés sous l’effet de la baisse du poids des droits de douanes.
Pour le marché des changes, le Conseil dirigé par Mohamed Seghir Babes prévoit une stabilité du taux de change du dinar en 2006 et note l’appréciation de la monnaie nationale vis-à-vis du dollar et la confirmation de sa dépréciation vis-à-vis de l’euro.
Dans le chapitre des équilibres macro-économiques, le CNES a consacré une bonne partie au marché financier algérien. Le développement financier obligataire ne cesse de se développer, note le CNES qui souligne l’entrée d’une société privée. «La deuxième nouveauté réside dans le démarrage, depuis le 29 mai 2006, du véritable marché secondaire des titres obligataires, et ce par l’admission en bourse de l’obligation Sonelgaz émise, en mai-juin 2005, dans le grand public d’un montant de 15.9 milliards de DA».
Le CNES relève par ailleurs, la situation catastrophique de la Bourse d’Alger. Après un début prometteur en 1999 et 2000, les transactions boursières n’ont pas cessé de régresser depuis pour atteindre «le niveau insignifiant de 4 millions de dinars en 2005». La Bourse d’Alger veut rebondir à travers un programme de modernisation de 400 millions de dinars, une recapitalisation et l’arrivée en bourse de grandes entreprises publiques.
«La troisième nouveauté, probablement la plus importante du point de vue de l’instauration des mécanismes de marché, consiste dans le début de l’effectivité du rôle du taux d’intérêt».
Le CNES s’inquiète de la baisse des crédits à l’économie de 45 milliards de DA durant le premier trimestre 2006 au «moment où elle doit plutôt enregistrer une augmentation sensible». «En réalité, cette réduction des crédits à l’économie ne concerne que le secteur public. Les crédits alloués à ce secteur sont passés de 895.3 milliards de DA à fin 2005 à 812.5 milliards de DA à fin mars 2006». Le CNES estime que cette situation s’explique par les privatisations et le développement du marché obligataire. «Les données peuvent changer au cours des trimestres prochains», avertit le CNES qui n’applaudit pas la progression de 38 milliards de DA des crédits destinés au secteur privé. «La part du secteur privé, qui s’est approchée à fin 2005 des 50% du total des crédits alloués à l’économie, vient de franchir ce taux symbolique pour atteindre 53% de ces crédits à fin mars 2006. Il reste cependant à savoir quelle est la part de ces crédits allouée aux particuliers et celle allouée aux entreprises. Les informations disponibles ne permettent d’avoir une idée précise». Mais, ajoute le CNES, au vu du développement de la consommation de biens durables (voitures, électroménager...), il est permis de penser que ces crédits prennent une part non négligeable.
Par le quotidien d'oran
Dans sa note de conjoncture du premier semestre 2006, le Conseil national économique et social (CNES) déplore en effet la persistance de nombreux problèmes de restructuration de l’économie nationale: «S’il convient de noter les bons résultats de l’économie nationale, le défaut de stratégie dans la conduite des politiques publiques réduit les convergences et atomise les efforts». Le CNES cite l’absence «d’un saut qualitatif dans les systèmes de décision, de gestion, de management et d’organisation qui doit porter les processus de transition, de l’édification d’une société plus juste et tournée vers le progrès et la modernité qui exige un encadrement et une prise en charge à la mesure des déséquilibres constatés; du cadre et des instruments de programmation économique».
En détaillant les équilibres macro-économiques du premier semestre 2006, le CNES fait ressortir les carences de l’économie algérienne, rarement évoquées dans les discours officiels grâce à la flambée des prix du pétrole.
Durant le premier trimestre 2006, indique le CNES, les importations ont diminué de 5% par rapport à la même période de référence en 2005 et le nombre des importateurs a été réduit de près de 12.000 avec les nouvelles dispositions juridiques. Mais cette diminution n’est pas considérée par le CNES comme un signe de bonne santé de l’économie algérienne. «La structure des importations algériennes reste inquiétante. Le retour à un niveau bas d’importations semble définitivement écarté en raison des différents plans de développement.
Pourtant la tendance à la consommation des produits importés se généralise et la production nationale, bien qu’en constante amélioration, ne semble pas réussir à être concurrentielle». Le CNES note la tendance baissière des importations, amorcée avec l’entrée en vigueur, en septembre 2005, de l’accord d’association avec l’Union européenne. Le CNES note l’augmentation importante (de 42.95%) des importations de médicaments passant de 235.29 millions de dollars au premier trimestre 2005 à 336.34 millions de dollars durant la même période de 2006.
Les importations de lait et produits laitiers ce cessent de croître (15%). Les baisses concernent les céréales, semoule et farine (3.33%) et surtout la viande (71%) !
Avec 1.09 milliard de dollars, la France reste le premier fournisseur de l’Algérie durant le premier trimestre 2006, suivie de l’Italie avec 449 millions de dollars et de la Chine avec 342 millions de dollars.
Le CNES prévoit que l’année 2006 sera record en matière d’accroissement des réserves de change, car à partir de 2007, il est prédit un recul net des prix du baril. A partir des chiffres et des résultats du premier trimestre, le CNES prévoit également un taux d’inflation «modéré» de 3.5% à 4% en 2006, proche de celui de la Banque centrale (3%), mais du taux de 6% du FMI. Le CNES anticipe une baisse ou une stagnation des prix des produits importés sous l’effet de la baisse du poids des droits de douanes.
Pour le marché des changes, le Conseil dirigé par Mohamed Seghir Babes prévoit une stabilité du taux de change du dinar en 2006 et note l’appréciation de la monnaie nationale vis-à-vis du dollar et la confirmation de sa dépréciation vis-à-vis de l’euro.
Dans le chapitre des équilibres macro-économiques, le CNES a consacré une bonne partie au marché financier algérien. Le développement financier obligataire ne cesse de se développer, note le CNES qui souligne l’entrée d’une société privée. «La deuxième nouveauté réside dans le démarrage, depuis le 29 mai 2006, du véritable marché secondaire des titres obligataires, et ce par l’admission en bourse de l’obligation Sonelgaz émise, en mai-juin 2005, dans le grand public d’un montant de 15.9 milliards de DA».
Le CNES relève par ailleurs, la situation catastrophique de la Bourse d’Alger. Après un début prometteur en 1999 et 2000, les transactions boursières n’ont pas cessé de régresser depuis pour atteindre «le niveau insignifiant de 4 millions de dinars en 2005». La Bourse d’Alger veut rebondir à travers un programme de modernisation de 400 millions de dinars, une recapitalisation et l’arrivée en bourse de grandes entreprises publiques.
«La troisième nouveauté, probablement la plus importante du point de vue de l’instauration des mécanismes de marché, consiste dans le début de l’effectivité du rôle du taux d’intérêt».
Le CNES s’inquiète de la baisse des crédits à l’économie de 45 milliards de DA durant le premier trimestre 2006 au «moment où elle doit plutôt enregistrer une augmentation sensible». «En réalité, cette réduction des crédits à l’économie ne concerne que le secteur public. Les crédits alloués à ce secteur sont passés de 895.3 milliards de DA à fin 2005 à 812.5 milliards de DA à fin mars 2006». Le CNES estime que cette situation s’explique par les privatisations et le développement du marché obligataire. «Les données peuvent changer au cours des trimestres prochains», avertit le CNES qui n’applaudit pas la progression de 38 milliards de DA des crédits destinés au secteur privé. «La part du secteur privé, qui s’est approchée à fin 2005 des 50% du total des crédits alloués à l’économie, vient de franchir ce taux symbolique pour atteindre 53% de ces crédits à fin mars 2006. Il reste cependant à savoir quelle est la part de ces crédits allouée aux particuliers et celle allouée aux entreprises. Les informations disponibles ne permettent d’avoir une idée précise». Mais, ajoute le CNES, au vu du développement de la consommation de biens durables (voitures, électroménager...), il est permis de penser que ces crédits prennent une part non négligeable.
Par le quotidien d'oran
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