Selon les institutions financières internationales et les milieux d’affaires, notamment européens, le secteur bancaire marocain est le meilleur d’Afrique du Nord.
Le développement et le niveau de capitalisation du secteur bancaire marocain, en plus d’une forte présence au sein du marché financier et à la Bourse de Casablanca, l’ont rendu efficace. À cela s’ajoute sa percée dans son environnement maghrébin, plus particulièrement en Tunisie avec Attijari WafaBank, devenue en peu de temps une des banques qui occupent le devant de la scène dans ce pays.
Parallèlement, les banques marocaines ne cessent d’envahir les capitales du continent africain concurrençant celles de certains pays historiquement implantés. Ces établissements bancaires marocains envisagent de conquérir le marché algérien. Ils avaient des projets en cours en Libye avant la révolution. Cette dernière les a poussés à reporter les échéances d’introduction.
Néanmoins, le développement des exportations vers la Libye, depuis le début de l’année, encourage les banquiers marocains à repenser le positionnement sur ce marché prometteur. Dans ce contexte, le gouverneur de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a indiqué à Arabies que, bien qu’il ait été touché par la crise financière internationale, et plus particulièrement par le ralentissement des économies des pays de l’Union européenne, dont les banques sont les principales partenaires, le secteur bancaire a réussi à résister et à préserver en grande partie son niveau aux plans national et international.
Les mesures prudentielles appliquées depuis plus de quinze ans ont permis à ce secteur de jouer un rôle dans le financement des entreprises et des particuliers et ainsi dans toute l’économie marocaine. Les difficultés que certains secteurs clés connaissent actuellement sont relativement ou totalement atténuées grâce aux provisions cumulées durant les dernières années de croissance. Elles doivent aujourd’hui faire face à une période de « vaches maigres ». Cela dit, les décideurs des banques marocaines, sur le conseil de la Banque centrale, montrent qu’ils ont vu juste en optant pour cette anticipation.
La majorité des économistes marocains, les centres d’études et le Cabinet international d’intelligence économique, Oxford Business Group (OBG), s’accordent à confirmer que le secteur bancaire marocain a continué son expansion.
Le volume des dépôts, les bénéfices réalisés à partir de 2010 jusqu’au premier semestre de 2012, en faveur d’une forte demande de crédit, malgré le recul du pouvoir d’achat, notamment ces deux derniers mois, prouvent que les banques marocaines persistent et signent.
Parallèlement, le renforcement de l’investissement, plus précisément interne, avec l’augmentation du nombre de projets de taille comme le TGV, les autoroutes, les logements sociaux, les subventions des produits de première nécessité (dernier en date, avec une grande participation de la part des banques locales : la réduction de l’ordre de 83 % des prix de 1 000 médicaments à partir du 16 novembre dernier), et l’accompagnement par ces établissements bancaires du nouveau projet géant l’Autoroute de l’eau.
Toutes ces initiatives prouvent l’efficacité du secteur bancaire marocain et sa solidité. Dans ce cadre, le Think Tank, dans son rapport de 2012 sur le Maroc souligne que cette « évolution positive », témoigne de la résilience du secteur face aux chocs exogènes.
Cette situation montre que le secteur a largement évité la contagion qui a touché les banques dans son environnement régional. Lesquelles ont fait face grâce aux rentes, comme c’est le cas de l’Algérie, ou n’ont pas été perturbées grâce aux avoirs bloqués ou récupérés de l’étranger, comme c’est le cas de la Libye.
Quant à la Tunisie, les banques, notamment publiques, ont été frappées de plein fouet, car leur situation financière était déjà fragile en raison des ardoises laissées par les entreprises privées proches de l’ancien régime. Par ailleurs, le système bancaire marocain s’est illustré parmi les banques maghrébines grâce à un régime de change conservateur et un environnement régulateur strict, imposés par le gouverneur Jouahri.
De plus, la forte structure des capitaux dont jouissent les banques marocaines leur a permis de poursuivre le financement de l’activité économique.
Répondant à Arabies, l’économiste Khalil el-Yamani estime que le secteur bancaire marocain, très bien capitalisé et profitable, est « le plus développé de la région ». Pour Walter Siouffi, P-DG de Citibank-Maroc, Bank Al-Maghrib a réussi à mettre en place des règles qui ont protégé les fondamentaux financiers et la liquidité, à l’inverse des banques algériennes qui souffrent de surliquidités.
Contrairement à leurs homologues de la région, les banques marocaines ont atteint un niveau de développement leur permettant de faire face à la concurrence étrangère, de défendre leur marché de capitaux et d’élargir leurs activités à l’étranger. En effet, les institutions financières marocaines disposent de soixante-quinze branches, notamment en Europe, et détiennent dix-neuf filiales, lesquelles se trouvent en majorité en Algérie.
ARABIES
Le développement et le niveau de capitalisation du secteur bancaire marocain, en plus d’une forte présence au sein du marché financier et à la Bourse de Casablanca, l’ont rendu efficace. À cela s’ajoute sa percée dans son environnement maghrébin, plus particulièrement en Tunisie avec Attijari WafaBank, devenue en peu de temps une des banques qui occupent le devant de la scène dans ce pays.
Parallèlement, les banques marocaines ne cessent d’envahir les capitales du continent africain concurrençant celles de certains pays historiquement implantés. Ces établissements bancaires marocains envisagent de conquérir le marché algérien. Ils avaient des projets en cours en Libye avant la révolution. Cette dernière les a poussés à reporter les échéances d’introduction.
Néanmoins, le développement des exportations vers la Libye, depuis le début de l’année, encourage les banquiers marocains à repenser le positionnement sur ce marché prometteur. Dans ce contexte, le gouverneur de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a indiqué à Arabies que, bien qu’il ait été touché par la crise financière internationale, et plus particulièrement par le ralentissement des économies des pays de l’Union européenne, dont les banques sont les principales partenaires, le secteur bancaire a réussi à résister et à préserver en grande partie son niveau aux plans national et international.
Les mesures prudentielles appliquées depuis plus de quinze ans ont permis à ce secteur de jouer un rôle dans le financement des entreprises et des particuliers et ainsi dans toute l’économie marocaine. Les difficultés que certains secteurs clés connaissent actuellement sont relativement ou totalement atténuées grâce aux provisions cumulées durant les dernières années de croissance. Elles doivent aujourd’hui faire face à une période de « vaches maigres ». Cela dit, les décideurs des banques marocaines, sur le conseil de la Banque centrale, montrent qu’ils ont vu juste en optant pour cette anticipation.
La majorité des économistes marocains, les centres d’études et le Cabinet international d’intelligence économique, Oxford Business Group (OBG), s’accordent à confirmer que le secteur bancaire marocain a continué son expansion.
Le volume des dépôts, les bénéfices réalisés à partir de 2010 jusqu’au premier semestre de 2012, en faveur d’une forte demande de crédit, malgré le recul du pouvoir d’achat, notamment ces deux derniers mois, prouvent que les banques marocaines persistent et signent.
Parallèlement, le renforcement de l’investissement, plus précisément interne, avec l’augmentation du nombre de projets de taille comme le TGV, les autoroutes, les logements sociaux, les subventions des produits de première nécessité (dernier en date, avec une grande participation de la part des banques locales : la réduction de l’ordre de 83 % des prix de 1 000 médicaments à partir du 16 novembre dernier), et l’accompagnement par ces établissements bancaires du nouveau projet géant l’Autoroute de l’eau.
Toutes ces initiatives prouvent l’efficacité du secteur bancaire marocain et sa solidité. Dans ce cadre, le Think Tank, dans son rapport de 2012 sur le Maroc souligne que cette « évolution positive », témoigne de la résilience du secteur face aux chocs exogènes.
Cette situation montre que le secteur a largement évité la contagion qui a touché les banques dans son environnement régional. Lesquelles ont fait face grâce aux rentes, comme c’est le cas de l’Algérie, ou n’ont pas été perturbées grâce aux avoirs bloqués ou récupérés de l’étranger, comme c’est le cas de la Libye.
Quant à la Tunisie, les banques, notamment publiques, ont été frappées de plein fouet, car leur situation financière était déjà fragile en raison des ardoises laissées par les entreprises privées proches de l’ancien régime. Par ailleurs, le système bancaire marocain s’est illustré parmi les banques maghrébines grâce à un régime de change conservateur et un environnement régulateur strict, imposés par le gouverneur Jouahri.
De plus, la forte structure des capitaux dont jouissent les banques marocaines leur a permis de poursuivre le financement de l’activité économique.
Répondant à Arabies, l’économiste Khalil el-Yamani estime que le secteur bancaire marocain, très bien capitalisé et profitable, est « le plus développé de la région ». Pour Walter Siouffi, P-DG de Citibank-Maroc, Bank Al-Maghrib a réussi à mettre en place des règles qui ont protégé les fondamentaux financiers et la liquidité, à l’inverse des banques algériennes qui souffrent de surliquidités.
Contrairement à leurs homologues de la région, les banques marocaines ont atteint un niveau de développement leur permettant de faire face à la concurrence étrangère, de défendre leur marché de capitaux et d’élargir leurs activités à l’étranger. En effet, les institutions financières marocaines disposent de soixante-quinze branches, notamment en Europe, et détiennent dix-neuf filiales, lesquelles se trouvent en majorité en Algérie.
ARABIES
Commentaire