Suite à l’assassinat, vendredi dernier, de l’imam du village de Amsetass, bourgade située au nord-est de la commune de Keddara, dans la daïra de Boudouaou, plusieurs dizaines de villageois, en majorité des jeunes, ont observé dans l’après-midi de samedi un sit-in devant le siège de la wilaya de Boumerdès pour dénoncer, d’une part, ce nouveau crime des hordes du GSPC et, d’autre part, exiger des mesures d’ordre sécuritaire permettant la protection de leur localité isolée au pied du fameux massif de Bouzegza, des incursions criminelles des islamistes armés.
L’action des villageois se déroulait dans le calme devant l’entrée du siège de la wilaya jusqu’au moment où les protestataires, qui attendaient la sortie de leurs délégués qui s’entretenaient avec les responsables de la wilaya, ont aperçu un policier en civil qui relevait les numéros minéralogiques des véhicules des contestataires. A ce moment, la colère des citoyens est subitement montée de plusieurs crans. La foule s’en est prise au policier qui a failli être lynché. Il n’a dû son salut qu’à l’intervention du docteur Benhabylès dont le cabinet, où l’agent s’est précipitamment réfugié, est situé à quelques mètres. Par la suite, la foule a déversé sa colère sur la voie publique. De toutes parts des accusations fusaient.
Les villageois s’en prenaient aux services de sécurité sans en désigner distinctement le corps mis en cause mais les autorités ont également eu pour leur grade : “Ils nous ont enlevé nos armes pour nous livrer aux terroristes !” “Après l’assassinat de notre imam nous avions appelé les services de sécurité et nous leur avions indiqué l’endroit où se trouvaient les criminels mais personne ne s’est déplacé ! C’est honteux.” “Nous sommes sortis les mains nues pour affronter les terroristes mais que pouvions-nous faire contre des klaschs.” “Nous voulons la sécurité ! Nous sommes aussi des humains ! Personne n’a le droit de nous abandonner !” “Qu’on nous rende nos armes.” Le P/APC de Keddara leur aurait conseillé de déménager pour éviter de se faire massacrer un à un. K. A., la cinquantaine, avoue qu’il n’avait pas mis les pieds dans la mosquée qui se trouve à quelques mètres de son domicile depuis 1994. “Ils (les terroristes) me tueront comme ils ont assassiné mon frère et mon neveu.” Puis il nous décrit la situation de sa localité qui ne dispose d’aucune commodité, même pas de route.
Selon lui, environ 2 000 personnes vivaient paisiblement dans ce village, “actuellement il ne reste pas plus de 900 personnes à causes des terroristes qui ont commis des exactions dont plusieurs assassinats restés impunis à ce jour”. Avant de préciser justement qu’il y a moins d’un mois, un homme avait été assassiné par le même groupe terroriste.
Pour rappel, l’imam de Amsetass, Bouadja Ali, 58 ans, a été assassiné vers 14h au sortir de la prière du vendredi. Il était attendu à la sortie par trois terroristes armés de fusils d’assaut de type kalachinkov qui l’ont criblé de balles. “C’est un homme de religion courageux qui ne dit que la parole de Dieu. Malgré les menaces de l’“émir” Tikherbine et l’assassinat de son fils, par les mêmes terroristes qui lui ont tendu un guet-apens, il avait continué à dénoncer l’injustice et la hogra. Il avait refusé d’abdiquer devant les terroristes”, s’indigne un citoyen. Ce nouveau forfait serait l’œuvre de la seriate commandée par l’“émir” Tikherbine. En plus de la marginalisation dont ils font l’objet, ces villageois subissent à l’instar d’autres villageois les vexations des terroristes du GSPC. La rancœur née de la frustration devant l’injustice flagrante qui fait des terroristes d’hier des intouchables d’aujourd’hui mais sans pour autant que cette vision et cette démarche ne fassent cesser les crimes contre eux. Cette situation inédite dans le monde a donné à ces paisibles villageois le courage de dénoncer leur situation intenable et ce, peut-être par délégation également de la majorité qui observe un silence imposé.
Par ailleurs, la sortie de ces villageois est ellemême une question lancinante dont la réponse pourrait déterminer la gravité de la crise que vit notre pays ou celle à venir. Les services de sécurité qui ont consenti d’énormes sacrifices pour la sauvegarde des institutions du pays seraient-ils finalement usés par la politique de compromission dictée par le pouvoir politique à l’égard des islamistes armés ?
Par le soir
L’action des villageois se déroulait dans le calme devant l’entrée du siège de la wilaya jusqu’au moment où les protestataires, qui attendaient la sortie de leurs délégués qui s’entretenaient avec les responsables de la wilaya, ont aperçu un policier en civil qui relevait les numéros minéralogiques des véhicules des contestataires. A ce moment, la colère des citoyens est subitement montée de plusieurs crans. La foule s’en est prise au policier qui a failli être lynché. Il n’a dû son salut qu’à l’intervention du docteur Benhabylès dont le cabinet, où l’agent s’est précipitamment réfugié, est situé à quelques mètres. Par la suite, la foule a déversé sa colère sur la voie publique. De toutes parts des accusations fusaient.
Les villageois s’en prenaient aux services de sécurité sans en désigner distinctement le corps mis en cause mais les autorités ont également eu pour leur grade : “Ils nous ont enlevé nos armes pour nous livrer aux terroristes !” “Après l’assassinat de notre imam nous avions appelé les services de sécurité et nous leur avions indiqué l’endroit où se trouvaient les criminels mais personne ne s’est déplacé ! C’est honteux.” “Nous sommes sortis les mains nues pour affronter les terroristes mais que pouvions-nous faire contre des klaschs.” “Nous voulons la sécurité ! Nous sommes aussi des humains ! Personne n’a le droit de nous abandonner !” “Qu’on nous rende nos armes.” Le P/APC de Keddara leur aurait conseillé de déménager pour éviter de se faire massacrer un à un. K. A., la cinquantaine, avoue qu’il n’avait pas mis les pieds dans la mosquée qui se trouve à quelques mètres de son domicile depuis 1994. “Ils (les terroristes) me tueront comme ils ont assassiné mon frère et mon neveu.” Puis il nous décrit la situation de sa localité qui ne dispose d’aucune commodité, même pas de route.
Selon lui, environ 2 000 personnes vivaient paisiblement dans ce village, “actuellement il ne reste pas plus de 900 personnes à causes des terroristes qui ont commis des exactions dont plusieurs assassinats restés impunis à ce jour”. Avant de préciser justement qu’il y a moins d’un mois, un homme avait été assassiné par le même groupe terroriste.
Pour rappel, l’imam de Amsetass, Bouadja Ali, 58 ans, a été assassiné vers 14h au sortir de la prière du vendredi. Il était attendu à la sortie par trois terroristes armés de fusils d’assaut de type kalachinkov qui l’ont criblé de balles. “C’est un homme de religion courageux qui ne dit que la parole de Dieu. Malgré les menaces de l’“émir” Tikherbine et l’assassinat de son fils, par les mêmes terroristes qui lui ont tendu un guet-apens, il avait continué à dénoncer l’injustice et la hogra. Il avait refusé d’abdiquer devant les terroristes”, s’indigne un citoyen. Ce nouveau forfait serait l’œuvre de la seriate commandée par l’“émir” Tikherbine. En plus de la marginalisation dont ils font l’objet, ces villageois subissent à l’instar d’autres villageois les vexations des terroristes du GSPC. La rancœur née de la frustration devant l’injustice flagrante qui fait des terroristes d’hier des intouchables d’aujourd’hui mais sans pour autant que cette vision et cette démarche ne fassent cesser les crimes contre eux. Cette situation inédite dans le monde a donné à ces paisibles villageois le courage de dénoncer leur situation intenable et ce, peut-être par délégation également de la majorité qui observe un silence imposé.
Par ailleurs, la sortie de ces villageois est ellemême une question lancinante dont la réponse pourrait déterminer la gravité de la crise que vit notre pays ou celle à venir. Les services de sécurité qui ont consenti d’énormes sacrifices pour la sauvegarde des institutions du pays seraient-ils finalement usés par la politique de compromission dictée par le pouvoir politique à l’égard des islamistes armés ?
Par le soir
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