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MAROC: Des camions pleins à craquer des marchandises de contrebande venues d’Algérie

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  • MAROC: Des camions pleins à craquer des marchandises de contrebande venues d’Algérie

    C’est par camions pleins à craquer que les marchandises de contrebande venues d’Algérie sont déversées dans les souks de Oujda, Nador, Berkane. Des produits de consommation courante. Le manque à gagner pour l’économie nationale se chiffre par milliards, sans compter les risques courus par les consommateurs

    Le portable collé à l’oreille, Ahmed, le jeune homme fraîchement installé au célèbre Souk El Fellah à Oujda, s’impatiente de recevoir sa dernière commande auprès de l’un de ses multiples fournisseurs de produits de contrebande en provenance d’Algérie. Âgé de 18 ans, Ahmed, qui a quitté le collège il y presque deux ans, est aujourd’hui connu de tous les contrebandiers de ce centre de commercialisation des produits de contrebande les plus florissants de la région de l’Oriental.

    Il est envié de tous, car depuis une année, ses affaires marchent de plus belle, il s’est spécialisé, lui, dans le commerce hautement lucratif des marchandises algériennes de toutes sortes et de tous gabarits qui se déversent quotidiennement par camions, voire semi-remorques, entiers sur le territoire marocain.

    Importés clandestinement, les produits algériens inondent les marchés populaires aussi bien à Oujda, Nador, Berkane, Taourirt qu’à à Bni Drar, petite bourgade située à 20 kilomètres de la capitale de l’Oriental sur la route de Nador et à quelques encablures de la frontière algérienne.

    Panoplie

    Des produits de toutes sortes qui se vendent à des prix défiant toute concurrence comme ce paquet de fromage ‘’La vache qui rit’’ algérien de 16 portions vendu à 14 dirhams contre 17,30 dirhams au Maroc.

    La liste des produits de contrebande en provenance d’Algérie ne se limite pas simplement aux produits alimentaires comme le fromage, le yaourt, le lait en poudre ou le café soluble, elle touche toute une panoplie d’articles allant des produits pharmaceutiques et autres cosmétiques aux pièces de rechange auto et pneumatiques neufs en passant par le prêt- à- porter et le textile, l’électroménager, le matériel électrique, la quincaillerie, la peinture, le sanitaire et autres matériaux de construction comme le rond à béton ou le ciment. Carburants en plus.

    Afin de mieux cerner ce phénomène de déferlement des produits de contrebande en provenance du voisin algérien et qui inquiète plus d’un industriel marocain, la Chambre de Commerce, d’Industrie et des Services d’Oujda a publié récemment les résultats d’une étude pleine d’enseignements.

    Etude qui estime le chiffre d’affaires global de la contrebande dans l’Oriental autour d’une moyenne de 6 milliards de dirhams, soit l’équivalent du chiffre d’affaires de pas moins de 1200 PME-PMI de la région.

    Tendance

    Consacrée principalement au volet algérien de la contrebande dans la région, cette étude met en évidence le renversement de tendance qui en l’espace d’une année a vu les marchandises en provenance d’Algérie prendre le pas sur celles en provenance de Mellila la ville occupée.

    S’il est vrai que plus de 6000 personnes vivent directement de la contrebande dans cette région de fort chômage qu’est l’Oriental, il n’en reste pas moins que l’impact de ce commerce clandestin est, selon cette étude, extrêmement négatif non seulement en termes d’emplois qui auraient pu être créés annuellement (estimés à 32.400 emplois) par les 1200 petites et moyennes entreprises


    Mouaffak Seddik
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