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1 000 milliards de dollars pour l'OPEP

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  • 1 000 milliards de dollars pour l'OPEP



    C'est une erreur de prévision comme on rêverait d'en commettre à Bercy : en 2012, les revenus de l'Arabie saoudite ont dérapé de 75 % par rapport au budget initial... mais dans le bon sens. Alors que le royaume tablait sur 700 milliards de rials, il a finalement engrangé des recettes de 1 240 milliards de rials, soit 251 milliards d'euros. Et quand d'autres accusent déficit sur déficit, ce pays a dégagé un excédent budgétaire équivalent à 78 milliards d'euros, nettement plus que prévu. Des résultats "exceptionnels", a reconnu samedi 29 décembre Ibrahim Alassaf, le ministre saoudien des finances.
    Clairement, le royaume wahhabite a profité des tensions sur le pétrole, matière première dont il est le premier exportateur mondial. En 2012, les cours à terme du brent, le brut de mer du Nord qui sert de référence au Moyen-Orient, ont atteint en moyenne 111,65 dollars par baril. Un nouveau record, légèrement supérieur à celui de 2011.

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    SANCTIONS CONTRE TÉHÉRAN

    Grâce à ces prix élevés, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) dans son ensemble est à la fête. Les recettes tirées en 2012 par ses membres des exportations d'or noir devraient dépasser les 1 000 milliards de dollars pour la deuxième année consécutive, à 1 052 milliards (798 milliards d'euros), selon les dernières estimations de l'administration américaine. De quoi permettre à ces Etats de financer d'ambitieuses politiques sociales – le souvenir des "printemps arabes" n'est pas si loin.

    Tous les pays du cartel n'ont pas bénéficié autant de la manne pétrolière. Pénalisé par les sanctions internationales prises à son encontre, l'Iran a vu ses exportations divisées par deux en un an. A l'inverse, l'Irak a musclé sa production. Et l'Arabie saoudite a massivement compensé la chute de l'offre iranienne, pompant du brut à un rythme jamais vu depuis trente ans. D'où ses revenus exceptionnels.

    Pour les pays européens, la situation est inverse. Exprimé en euros, le baril s'est renchéri de 9 % en un an. A 86 euros par baril, l'Europe n'a pratiquement jamais payé aussi cher sa principale matière première, qu'elle importe pour une très large part.

    Le marasme européen, qui pèse sur la consommation de carburants, de plastiques, etc., aurait pu calmer les prix. Mais si la demande recule en Europe et stagne aux Etats-Unis, elle reste en hausse ailleurs, surtout en Asie. Au total, le monde devrait avoir utilisé 0,9 % de pétrole en plus en 2012, à 89,7 millions de barils par jour, selon l'Agence internationale de l'énergie. Un nouveau sommet.

    Face à cette soif inextinguible, l'offre de brut demeure sous contrainte dans une grande partie du monde, notamment du fait des sanctions contre Téhéran.

    Une zone échappe à ces tensions : l'Amérique du Nord. L'essor du pétrole et du gaz de schistes y a provoqué un afflux d'hydrocarbures à Cushing (Oklahoma), le noeud de pipelines où se fixe le prix du West Texas Intermédiate (WTI), le brut de référence outre-Atlantique. Résultat : alors que le pétrole américain, considéré comme de meilleure qualité, se vend traditionnellement plus cher que le brent, c'est aujourd'hui l'inverse qui prévaut. Le WTI a ainsi terminé l'année à 91 dollars le baril, soit 17 % de moins que le brent.
    le monde
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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