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Les prêches sexistes et incendiaires se multiplient: Halte aux imams inquisiteurs

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  • Les prêches sexistes et incendiaires se multiplient: Halte aux imams inquisiteurs

    N’y a-t-il pas danger sur la société quand un prédicateur censé inculquer les valeurs humaines et spirituelles d'unité, d'entraide et de vivre ensemble se mue en directeur de conscience et en procureur accablant à charge la société ou une partie de ses composantes ? Serait-ce le retour d’une inquisition qui ne dit pas son nom à l’ombre même des institutions de l’Etat ?

    Alors que l’Algérie s’apprête à construire la plus grande mosquée du monde musulman, le rôle et la place de cette institution dans l’espace social semblent être encore non définis. Quel rôle, en effet, pour la mosquée et l’imam dans la cité ? Cette problématique, qui ne devrait plus en être une après 14 siècles d’Islam, se pose avec acuité ces derniers temps. Du temps du prophète, au tout début de l’Islam, la mosquée était, en plus du lieu de prière, le centre névralgique de l’organisation de la vie, de par son emplacement géographique d’abord au milieu de la cité, un lieu public ou se prennent toutes les décisions et un lieu de solidarité sociale. Depuis l’apparition de l’Etat moderne et les nombreuses missions dont il s’est emparé, il a certes allégé la mosquée de bon nombre de ses missions, mais celle-ci garde toujours un rôle social prépondérant.

    Pour les pouvoirs publics, par la voix du ministre des Affaires religieuses, la mosquée incarne «l'unité de la nation», et l’imam une «partie intégrante de la nation» et pas seulement «un fonctionnaire» payé par le contribuable. Ce qui l’oblige, de ce fait, à être «soucieux du respect des références de la société et travailler en totale harmonie avec toutes les autres institutions de l'Etat». A partir de là, l’Etat est responsable des imams désignés dans les mosquées et ces derniers sont comptables de leurs actes et paroles devant leur hiérarchie. Plusieurs cas rapportés par la presse nationale font justement état d’actes et de comportements inadmissibles et contraires aux lois de la part d’imams ou de responsables de la mosquée. Refus de saluer le drapeau ou de se lever pour l’hymne national, prêches incendiaires à l’encontre des femmes, surtout, qui abusent de leur liberté et qui passent leur temps à regarder des feuilletons télévisés, mais aussi à l’encontre d’autres catégories de la société, tels des travailleurs faisant grève. La récente sortie d’un imam de la région de Blida vouant aux gémonies les hommes ne maîtrisant pas bien leurs femmes démontre, si besoin est, cette défiance vis-à-vis de l’autorité de l’Etat et de ses lois, mais renseigne également sur le fléchissement de celui-ci devant ces fonctionnaires au-dessus de toute atteinte et assurés d’une impunité. Cela sans évoquer les cas d’implications des imams dans des affaires de vols ou d’atteintes aux mœurs.

    Et dans aucun des cas, les pouvoirs publics n’ont réagi pour mettre un terme aux égarements de leurs fonctionnaires.
    Faut-il rappeler que l’Algérie a déjà payé cher le prix de la sous-traitance des mosquées à des individus sans foi ni loi, qui ont dévoyé les esprits des jeunes et engagé le pays sur une voie infernale ? N’est-il pas temps de reprendre en main la gestion de ces lieux qui, avant d’être des tribunes pour des individus en mal de vivre dans leur peau, sont d’abord un lieu de pratique de la foi et, partant, de socialisation ? L’Etat, garant de la sécurité des citoyens et du bon fonctionnement de ses institutions, est en devoir d’exiger de ses imams de respecter et de se soumettre aux autres lois qui régissent la vie de la société. Des lois qui, dans leur énoncé, n’exceptent pas les imams et s’applique, également, à eux.

    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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