Ahmed Ouyahia jette l’éponge. L’homme né à la politique dans les appareils serait en passe d’en sortir par une mystérieuse bataille d’appareils qui n’a pas livré ses secrets. D’ailleurs, on attendra de voir ce que fera Ahmed Ouyahia après le 17 janvier et la désignation d’un nouveau secrétaire général pour tirer des conclusions un peu moins incertaines de l’actuel théâtre d’ombres.
Ce qui est certain – pour ne pas aller vers de fausses pistes – est que le général Mohamed Betchine n’a pas, en 2013, les ressources suffisantes pour «renvoyer» Ahmed Ouyahia. Et cela même si Yahia Guidoum, qui a été l’acteur le plus visible de la contestation contre le secrétaire général du RND, lui est apparenté. Il n’est pas inutile d’observer qu’Ouyahia n’a jamais été ébranlé par l’agitation de Guidoum. Son geste est directement lié au ralliement de la contestation par des ministres en exercice. Le désormais ex-secrétaire du RND a les clés pour décoder ce «basculement». Il aurait pu livrer bataille, mais il a choisi délibérément de se replier. Pourquoi ? Le système politique algérien est ainsi fait que toutes les hypothèses sont permises.
On déblaie le terrain pour la présidentielle. Pour les «concepteurs» du système, Ahmed Ouyahia est un «bon gestionnaire», mais il n’est pas un présidentiable, c’est la lecture la «plus simple», voire la plus simpliste. Une lecture plus sophistiquée veut qu’en se retirant, Ahmed Ouyahia évite d’être trainé dans une bataille où tous les coups sont permis (Betchine, en connait un brin), alors que la présidentielle reste lointaine. Ce serait une «fausse sortie» pour Ahmed Ouyahia. Mais qui peut le jurer dans un système fermé. Tellement fermé que les hommes présumés d’Ahmed Ouyahia (les Chorfi, Chiheb…) paraissaient plus soucieux de se taire et de ne rien dire qui puisse ruiner leur avenir. C’est cela la vie politique au sein du système. ça l’est encore davantage au sein du RND qui n’est pas un parti de «militants, mais un parti d’élus» : on attend de connaître la météo du système. Au point que l’on a envie de risquer une hypothèse – un peu improbable, il est vrai, voire étrange – que même Ahmed Ouyahia en a eu marre de cette vie glauque des appareils et qu’il a choisi de partir. Comme un harrag. Et en Algérie, la harga n’est pas l’apanage des pauvres.
Par Lena Azizi-REPORTERS.DZ
Ce qui est certain – pour ne pas aller vers de fausses pistes – est que le général Mohamed Betchine n’a pas, en 2013, les ressources suffisantes pour «renvoyer» Ahmed Ouyahia. Et cela même si Yahia Guidoum, qui a été l’acteur le plus visible de la contestation contre le secrétaire général du RND, lui est apparenté. Il n’est pas inutile d’observer qu’Ouyahia n’a jamais été ébranlé par l’agitation de Guidoum. Son geste est directement lié au ralliement de la contestation par des ministres en exercice. Le désormais ex-secrétaire du RND a les clés pour décoder ce «basculement». Il aurait pu livrer bataille, mais il a choisi délibérément de se replier. Pourquoi ? Le système politique algérien est ainsi fait que toutes les hypothèses sont permises.
On déblaie le terrain pour la présidentielle. Pour les «concepteurs» du système, Ahmed Ouyahia est un «bon gestionnaire», mais il n’est pas un présidentiable, c’est la lecture la «plus simple», voire la plus simpliste. Une lecture plus sophistiquée veut qu’en se retirant, Ahmed Ouyahia évite d’être trainé dans une bataille où tous les coups sont permis (Betchine, en connait un brin), alors que la présidentielle reste lointaine. Ce serait une «fausse sortie» pour Ahmed Ouyahia. Mais qui peut le jurer dans un système fermé. Tellement fermé que les hommes présumés d’Ahmed Ouyahia (les Chorfi, Chiheb…) paraissaient plus soucieux de se taire et de ne rien dire qui puisse ruiner leur avenir. C’est cela la vie politique au sein du système. ça l’est encore davantage au sein du RND qui n’est pas un parti de «militants, mais un parti d’élus» : on attend de connaître la météo du système. Au point que l’on a envie de risquer une hypothèse – un peu improbable, il est vrai, voire étrange – que même Ahmed Ouyahia en a eu marre de cette vie glauque des appareils et qu’il a choisi de partir. Comme un harrag. Et en Algérie, la harga n’est pas l’apanage des pauvres.
Par Lena Azizi-REPORTERS.DZ
Commentaire