Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Chats et chiens réfugiés de Beyrouth

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Chats et chiens réfugiés de Beyrouth

    Je ne sais trop que dire car quand une guerre aussi meurtrière arrive et frappe tant de personnes, penser aux animaux semble si dérisoire. Et puis penser aux traumatismes ressenties par ces pauvres bêtes alors comme doit être grand le traumatisme endurées par les enfants les femmes et les hommes qui sont plongés chaque nuit dans un tonnerre de feu.

    =======

    Eux au moins ont eu de la chance. Quelque 133 chiens ont été installés par des bénévoles libanais dans une ancienne ferme à l'est de Beyrouth, entassés dans des cages inconfortables, mais à l'abri des bombardements visant le Hezbollah.

    D'autres animaux domestiques ont été abandonnés par les étrangers fuyant le pays ou des Libanais: les bateaux et hélicoptères d'évacuation des étrangers ne les autorisaient pas à bord.

    "Une erreur" de la part des ambassades, dénonce Hania Jurdak, militante de BETA (Beyrouth for the ethical treatment of animals), première organisation libanaise de défense des animaux et petite soeur de l'Américaine PETA, qui a lancé sur son site Internet un appel aux dons pour aider les animaux à "traverser cette période".

    Au début des hostilités, le refuge de BETA comptait 113 chiens et 100 chats, installés non loin d'un bastion du Hezbollah à Beyrouth. Les chiens, traumatisés par le bruit des bombardements, "stressés et atteints de diarrhées", ont donc été installés en lieu sûr, dans une ferme mise à disposition par son propriétaire à Monteverde, à une quinzaine de kilomètres à l'est de la capitale, explique Joëlle el-Massih. Quant aux chats, ils ont eux aussi été "déménagés" vers un quartier plus calme de Beyrouth.

    Les organisations libanaises de protection des animaux sont débordées: elles ont reçu d'innombrables appels de gens demandant quoi faire de leurs animaux à l'heure d'évacuer.

    Jusqu'ici impuissante, BETA partira secourir les animaux errant dans les rues lorsque le nouveau refuge sera prêt, explique Joëlle El-Massih.

    Si un grand nombre de gens se sont contentés d'abandonner les animaux à leur sort, Ali Hamadeh, président de BETA, raconte avoir reçu des appels déchirants, comme celui de cette employée des Nations unies, qui avait laissé à la maison son chat Raja à l'heure d'être évacuée via le port de Tyr, et le suppliait de sauver son félin.

    Hamadeh, vétérinaire à Beyrouth, a fait des pieds et des mains avant de trouver un chauffeur qui accepte d'aller chercher le chat, la route du Sud étant trop dangereuse sous les bombes israéliennes. Aujourd'hui, "le chat est content et avec moi au refuge", explique-t-il.

    En Israël aussi, on se mobilise pour les animaux domestiques abandonnés par leurs maîtres dans leur fuite loin des roquettes du Hezbollah. "Nous avons secouru environ 200 animaux, surtout des chiens et des chats", explique Tamara More, directrice de l'organisation Ahava. Des bénévoles partent pour les villes du Nord y nourrir les animaux abandonnés, qui sont "des milliers livrés à eux-mêmes dans les rues".

    Mais la fracture de la guerre reste présente... la directrice d'Ahava dit avoir contacté BETA pour offrir son aide à l'évacuation des animaux abandonnés au Liban. Et avoir reçu un accueil glacial: "nous ne comprenons pas pourquoi les gens sont prêts à sacrifier la vie des chats et chiens, juste pour ne pas parler aux gens d'Israël", déplore-t-elle.

    Joëlle El-Massih affirme elle n'avoir pas été contactée par Ahava, hormis un mail de solidarité d'un ex-membre... En revanche, les mails offrant d'adopter des animaux libanais affluent, des Etats-Unis, du Canada, d'Europe, explique une bénévole de BETA, Helena Hesayne.

    Par AP
Chargement...
X