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L’été au cœur de la vallée oubliée des Beni Snous

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  • L’été au cœur de la vallée oubliée des Beni Snous

    Terre d’accueil, située au cœur d’une vallée mystérieuse, à 1 heure de route de Tlemcen ville, Beni Snous, est une région séduisante, étonnante à travers ses paysages authentiques, de par son assise historique, son magnifique patrimoine artistique et culturel.

    Ce pays doué d’une nature généreuse, lié étroitement à ses traditions, à des coutumes de terroir, ouvre aux touristes les grands espaces de son environnement haut en couleur, tout en les faisant entrer en terre de légende. Il nous évoque l’histoire du roi Chachnak, dont la célébration est annuellement fêtée avec l’illustre légende d’Ayred. La chaleur estivale n’est pas ressentie, au cœur d’une contrée où la nature, la vie rurale, la randonnée, la découverte, l’aventure sont largement représentées auprès d’un patrimoine admirable mais peu préservé, à l’image de la célèbre mosquée de Taffesra.

    Quel plaisir de voir ces fellahs s’occuper de leurs terres, purger leurs pompes, ou biner les jardins maraîchers, implantés tout le long de l'oued Tafna, ou sur le rivage du barrage des Beni Bahdel. Terre brûlée par les bombardements de l’aviation française, lors de la guerre de libération, les Beni Snous possèdent actuellement malgré la sécheresse qui sévit un charme secret qui s’étire en chemins jalonnés de légendes, baignés de mystère, d’ancestrales superstitions, d’insolite, où se révèlent l’étrange et le merveilleux dans l’imaginaire rural. A voir encore des mains magiques confectionnant tapis, nattes, on se croirait quelque part plongé dans le bon vieux temps où la vie était encore en noir et blanc, en un mot, simple.

    Même si la vie n’est guère reluisante et qu'il reste beaucoup à faire dans le cadre du développement local, les citoyens, face au manque de certaines commodités, mènent un mode de vie simple, modeste au milieu de gens hospitaliers vous offrant ce délicieux méteil et du thé. L’été, même avec sa canicule, ne décourage pas le visiteur surtout lorsqu’il descend vers l’oued, et qu’il s’aventure au cœur de la vallée. Qui alors ne tomberait sous son charme ! En effet, avec ces pittoresques paysages, on se croirait quelque part dans le décor du film d’Indiana Jones. Ces lieux sont fréquentés par des jeunes et moins jeunes n’ayant pas les moyens de rejoindre la grande bleue. Mais comme la vallée recèle des paysages variés, elle offre un cadre propice à l’évasion et à une ballade complice.

    Lorsqu’on entend les histoires de guerre et de batailles, on a l’impression d’entendre les échos et la voix des 1 000 martyrs tombés au champ d’honneur, ce qui confère à Beni Snous le nom de la commune des 1 000 chouhada. Une station d’épuration est nécessaire pour la rivière. Pour mieux aider cette région à savourer pleinement et proprement la nature, les gouvernements locaux doivent penser à implanter une station d’épuration au niveau de l’oued, permettant ainsi de réduire la pollution qui affecte cette rivière ajoutant au décor pétri de douceur et de mystère. Il fait pénétrer le visiteur au cœur d’un écrin de nature authentique, émaillé par ses horizons sauvages et pittoresques. «Il est bien dommage que nos responsables ignorent ce pays de randonnées grandeur nature que sont les Beni Snous et qui recèle beaucoup de charme avec son vaste espace naturel qui en attire plus d’un», dira un jeune croisé sur le chemin. Dans cette contrée, les amoureux de la nature ne ratent point l’occasion de s’y rendre, chaque soir, surtout les véhiculés.


    Tout simplement la région qui compte des villages pittoresques typiquement kabyles, (on l’appelle encore «El Kbayel») est l’un des fleurons du tourisme, riche de sa nature, de son passé historique, de son patrimoine qui constituent une véritable escapade. Tourisme, dites-vous ? Les projets pouvant revaloriser le tourisme dans cette région ne sont pas encore nés, et la raison en est simple. Car, si cette contrée solitaire aux paysages onduleux révèle un monde de merveilles et de passions, elle inquiète, fascine, émeut, attire aussi, là où la légende rejoint la réalité, là où Chachnak, ce roi berbère nous invite des siècles en arrière. Revaloriser le tourisme dans cette région montagneuse qui demeure l’une des principales destinations touristiques, avec toute une beauté constituant l’attrait croissant d’un lieu de détente dans un monde à part. En effet avec un programme visant à encourager le tourisme, la région aura une source principale de revenus alors qu’actuellement, elle souffre de nombreux maux, notamment le chômage qui affecte les jeunes. Le tourisme, comme l’indiquent certains hommes de culture de ce lieu, doit être durable et planifié pour veiller à ce que les générations présentes et futures puissent jouir de la beauté de ces paysages.

    Ce qu’il faut encourager et qui permettrait à Beni Snous de se tailler une place dans l’économie de la wilaya n’est rien d’autre que le tourisme vert comme son nom l’indique.

    Programmer des opérations visant à créer auberges et chalets serait un des facteurs qui encouragerait des milliers de touristes à se rendre dans ce coin tranquille de l’Algérie profonde, où le calme est un atout maître, de même que la découverte de balades à travers de vieux sentiers, où le promeneur découvrira un monde féerique. Ainsi, avec l’apport d’une activité touristique, on pourra dire que la région d’El Kbayel sera sauvée.

    Par la Tribune
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