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Capitale sans ville?

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  • Capitale sans ville?

    Bonjour, pourquoi faire compliquer losqu'on peut faire simple, et cela s'applique aussi à la gestion de la ville, syndics et concierges sont nécessaires pour une meilleure qualité de vie dans son quartier.
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    Il faut cesser de tourner en rond autour d’un problème qui ne relève pas de la recherche scientifique. Qu’Alger ne soit pas une capitale digne de ce nom n’étonne que celui qui veut l’être. Comme il est injuste que le wali encaisse seul toute la colère de son ministre. Car enfin, il faut d’abord avoir la ville avant de prétendre vouloir lui donner le rôle de capitale.

    Or, de villes en Algérie point ! Ni Alger, ni Oran, ni Constantine, ni...,ni.... ne sont réellement des villes. Tout au plus des concentrations d’habitations. Il y a des normes qui régissent les villes. Des normes en matière d’urbanisme, pour la collecte des ordures ménagères, pour le transport, pour l’entretien des immeubles, pour la sécurité, etc. Toutes choses qui aujourd’hui se passent «à la va comme je te pousse». Pourquoi? Ce n’est pas l’énoncé de ces normes qui est en cause vu qu’on peut même en trouver les textes sur internet. Ce sont les principaux acteurs du dispositif qui font défaut. Vous l’avez deviné, il s’agit de la participation des habitants. Des habitants qu’il serait injuste de blâmer et de succomber à la tentation d’en faire des boucs émissaires tout trouvés pour éluder le problème. Comment voudrait-on que les citadins participent à la vie de leur cité s’ils n’ont pas les moyens pour cela? Les moyens c’est quoi? D’être organisés et structurés d’abord!

    Aujourd’hui la seule organisation possible est du type «association» à laquelle on ajoute la désignation «civile» qui a pour but de la tenir à l’écart de l’action politique. On sait que dans les faits il en va tout autrement. Presque toutes ces «associations civiles» sont des satellites de partis politiques. Avec à leur tête des dirigeants mus par de secrètes ambitions d’atteindre ainsi des responsabilités politiques.

    Il faut cesser aussi de se leurrer. Les associations civiles, quelles soient de quartiers ou de cités, ne règlent en rien les affaires de la ville. Il faut impérativement revenir aux structures de base que sont les syndics d’immeubles et les concierges. Celui qui a pris par le passé la décision de les supprimer devrait être traduit en justice.

    Sans concierges, comment veut-on que la collecte des ordures ménagères réussisse? Que l’entretien constant et régulier des immeubles se fasse? Et bien d’autres utilités.

    La discipline, le civisme et l’ordre commencent là. Il est vrai que la réinstallation de cette activité doit être bien pensée. Qu’ elle n’est pas chose facile. Qu’il faut surmonter certaines mentalités, dresser des balises et de sérieux garde-fous.

    Quoi qu’il en soit le retour à ces anciennes fonctions est incontournable. Comme l’est aussi le retour aux structures type «syndic». Légères, motivantes et dotées de prérogatives certaines. On pourra les appeler comme on veut: comité d’immeuble, administrateur de biens, société de gestion, peu importe. L’essentiel est de parvenir à en faire un organe actif auprès des habitants d’une part, et d’autre part, un partenaire et interlocuteur réel avec les services de l’administration. L’essentiel aussi est de combler le vide juridique sidéral actuel en la matière.

    Tout ceci peut paraître très beau, mais ô combien illusoire sans savoir-faire. Se pose là, en effet, le problème de la formation qu’il faut résoudre au préalable.

    On connaît l’échec retentissant de la gestion des immeubles par l’Etat via les Opgi. Alors arrêtons les dégâts et pensons à privatiser au lieu de laisser l’Aadl cogiter sa filiale «gestion immobilière» qui ne peut aboutir qu’à une couche supplémentaire sur ces dégâts. La gestion de la ville commence par la gestion de l’immeuble.

    C’est tellement évident qu’on ne comprend pas pourquoi le gouvernement va dans toutes les directions, sauf vers celle-là. Quand il nomme un ministre de la ville qui s’ensevelit sous des tonnes d’études fumeuses, ou que le ministre de l’intérieur risque l’embolie en s’emportant contre un wali résolument verrouillé dans un état de solitude absolue.

    Non, vraiment, cessons de tourner en rond! La solution est à portée de main et d’une simplicité déconcertante. Elle doit tout de même, être menée avec le plus grand sérieux. Comme l’a été le retour du système locatif privé.
    Ce n’est qu’une fois qu’on aura la ville, que sa dimension en capitale pourra être envisagée.

    Sauf à se complaire dans la situation actuelle. Et là, il faut arrêter le cinéma des effets d’annonce.

    Zouhir MEBARKI
    03 août 2006 L'Expression
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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