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Les investisseurs arabes quittent le Liban

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  • Les investisseurs arabes quittent le Liban

    Bonjour, les investissements affluent un peu plus au Maghreb, le malheur des uns fait le bonheur des autres.
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    Pauvre Ivana Trump. Associée au promoteur de Dubaï Damac, l'ex-femme du magnat américain avait lancé en grande pompe, le 27 juin dernier, le projet immobilier «Residentia», un investissement résidentiel de 150 millions de dollars dans le centre de Beyrouth. Ce symbole de la confiance des milieux d'affaires du Golfe persique dans le renouveau du Liban ne verra sans doute jamais le jour.

    Echaudées, les grosses fortunes arabes, en particulier originaires d'Arabie saoudite, du Koweït et des émirats - qui avaient été à l'origine du boom immobilier de Beyrouth - retirent leurs billes de ce malheureux Liban qui replonge dans le cauchemar d'une guerre sans fin. Elles s'y étaient installées en masse à la suite des travaux de reconstruction entrepris depuis quinze ans et des restrictions mises à leurs investissements et à leurs déplacements aux Etats-Unis comme en Europe après les attentats du 11 septembre 2001.

    «Officiellement, c'est l'attente du retour de la paix. En fait, mes clients cherchent à se délester de leurs avoirs libanais, directement menacés par le conflit, le plus vite possible pour aller ailleurs»: derrière ses lunettes cerclées de métal, ce gestionnaire de fonds libanais installé dans la City londonienne a bien du mal à retenir son émotion devant la défiance des investisseurs envers son pays. Le départ des étrangers, en particulier les grosses fortunes du Golfe, dont les achats de résidences secondaires, d'hôtels, de centres commerciaux et d'immeubles à haut standing avaient porté l'essor économique du Pays du Cèdre, semble irrémédiable.

    Les grands fonds d'investissement anglo-saxons se séparent discrètement de leurs avoirs libanais. Signe des temps, les hedge funds spéculatifs achètent à rabais l'action «Solidere», la valeur phare de la Bourse de Beyrouth. D'ailleurs, dès le début des frappes israéliennes, l'état-major de cette tentaculaire structure immobilière contrôlée par la famille Hariri s'est transféré avec armes et bagages à Abou Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis. Certains détenteurs de gros portefeuilles avaient anticipé la crise en pliant bagage après l'assassinat de l'ancien premier ministre *Rafic Hariri, en février 2005, le gel des réformes et le militantisme du Hezbollah.

    Où seront réinvestis les fonds libanais? Tout d'abord dans les pays arabo-musulmans dont les grandes fortunes du Proche-Orient sont sûres qu'ils resteront encore longtemps le bastion du capitalisme et dont la stabilité politique semble assurée: Maroc, Turquie, Egypte, notamment. L'Asie, en particulier la Malaisie, a également leurs faveurs. Enfin, malgré le soutien indéfectible des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne à Israël, Wall Street et la City ont toujours la cote. Comme l'indique un banquier de Canary Wharf, «le montant des capitaux créés par la flambée des prix du pétrole et de la spéculation immobilière est tel que les investisseurs arabes ne peuvent se passer de New York et de Londres pour recycler leurs excédents de pétrodollars». L'économie du Golfe est de surcroît «dollarisée» et la livre sterling est redevenue monnaie de réserve mondiale.

    Ces investisseurs ont également les yeux de Chimène pour la Suisse et ses banques privées réputées pour leur savoir-faire fiduciaire en période de crise.

    Londres/paul raw
    03 août 2006 La Tribune de Genève
    Dernière modification par zek, 03 août 2006, 11h37.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    vraiment c'est domage pour ce beau pays.

    Commentaire

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