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La Voie Démocratique ( Maroc) dénonce la répression des récentes manifestations de la population de Sidi Youssef Ben Ali à Marrakech
La grande majorité de la population de Sidi Youssef Ben Ali vit dans la pauvreté. Elle ne peut supporter aucune augmentation dans les factures d’eau et d’électricité. Afin de défendre leurs droits à une vie décente, ces populations ont manifesté pacifiquement et ont souhaité organiser des marches et des sit-in devant des locaux du gouvernement. Mais ces marches pacifiques ont dû faire face à la répression et aux provocations des forces policières gouvernementales, qui ont employé les matraques et les gaz lacrymogènes, puis se sont lancées dans des raids punitifs à l’intérieur des maisons et procédé à des arrestations.
De nouveau, ce sont les mêmes méthodes qui ont déjà été utilisées contre les habitants d’Ifni, de Tinghir et de Beni Bouayed, de Taza et Amidher, et contre les travailleurs des mines, des fermes, contre les chômeurs, les étudiants et tous les autres mouvements de protestation, menés par le Mouvement du 20 Février. Le régime policier pense que les conditions sont réunies pour réaliser une véritable « vidange » de la rue et des manifestations pacifiques qui s’y déroulent, et imagine que l’heure est venue pour lui de rétablir un climat de peur, en évitant toute forme de protestation visible.
Le Makhzen croit avoir les mains libres pour imposer toujours plus d’augmentations des prix des matières importées, faire admettre que ces prix pèsent trop lourdement sur les fonds de compensation, avant de les faire disparaitre définitivement. Ainsi s’est dévoilée la face hideuse d’un système de corruption et de tyrannie qui pense que la tempête Mouvement du 20 Février qui l’avait acculé à la défensive est terminée et que le moment est venu pour le Makhzen de reprendre l’initiative pour faire payer le coût de sa crise structurelle par les masses de notre peuple, même si cela transforme notre pays en un champ de batailles violentes et le transforme en une prison à ciel ouvert.
Ce qui se passe aujourd’hui à Marrakech témoigne de la faillite de l’Etat dans son rôle de préservation de la dignité de ses citoyens, et dans sa capacité à respecter ce qu’il a avancé du bout des lèvres dans les forums internationaux en ce qui concerne le droit de manifester pacifiquement, ainsi que les autres droits de l’homme inscrits dans la Constitution.
La voie démocratique, qui suit avec attention tous les événements et les risques encourus par les habitants de Sidi Youssef Ben Ali en terme d’intimidation et de terrorisme, d’insultes et d’arrestations :
Condamne cette politique irresponsable ainsi que toutes les atteintes au droit des masses à la dignité et à une vie décente.
Demande de revenir sur toutes les augmentations de factures d’eau et d’électricité.
Exige la libération de tous les détenus, mais aussi que soient demandés des comptes à toutes les personnes impliquées dans la répression de ces manifestations pacifiques.
Invite toutes les forces qui luttent pour travailler à défendre le droit des masses de notre peuple à la liberté, à la démocratie et à une vie décente, et à s’engager sur le terrain des luttes pour faire tomber la corruption et la tyrannie qui pèsent sur notre peuple.
29 décembre 2012
alger républicain
La grande majorité de la population de Sidi Youssef Ben Ali vit dans la pauvreté. Elle ne peut supporter aucune augmentation dans les factures d’eau et d’électricité. Afin de défendre leurs droits à une vie décente, ces populations ont manifesté pacifiquement et ont souhaité organiser des marches et des sit-in devant des locaux du gouvernement. Mais ces marches pacifiques ont dû faire face à la répression et aux provocations des forces policières gouvernementales, qui ont employé les matraques et les gaz lacrymogènes, puis se sont lancées dans des raids punitifs à l’intérieur des maisons et procédé à des arrestations.
De nouveau, ce sont les mêmes méthodes qui ont déjà été utilisées contre les habitants d’Ifni, de Tinghir et de Beni Bouayed, de Taza et Amidher, et contre les travailleurs des mines, des fermes, contre les chômeurs, les étudiants et tous les autres mouvements de protestation, menés par le Mouvement du 20 Février. Le régime policier pense que les conditions sont réunies pour réaliser une véritable « vidange » de la rue et des manifestations pacifiques qui s’y déroulent, et imagine que l’heure est venue pour lui de rétablir un climat de peur, en évitant toute forme de protestation visible.
Le Makhzen croit avoir les mains libres pour imposer toujours plus d’augmentations des prix des matières importées, faire admettre que ces prix pèsent trop lourdement sur les fonds de compensation, avant de les faire disparaitre définitivement. Ainsi s’est dévoilée la face hideuse d’un système de corruption et de tyrannie qui pense que la tempête Mouvement du 20 Février qui l’avait acculé à la défensive est terminée et que le moment est venu pour le Makhzen de reprendre l’initiative pour faire payer le coût de sa crise structurelle par les masses de notre peuple, même si cela transforme notre pays en un champ de batailles violentes et le transforme en une prison à ciel ouvert.
Ce qui se passe aujourd’hui à Marrakech témoigne de la faillite de l’Etat dans son rôle de préservation de la dignité de ses citoyens, et dans sa capacité à respecter ce qu’il a avancé du bout des lèvres dans les forums internationaux en ce qui concerne le droit de manifester pacifiquement, ainsi que les autres droits de l’homme inscrits dans la Constitution.
La voie démocratique, qui suit avec attention tous les événements et les risques encourus par les habitants de Sidi Youssef Ben Ali en terme d’intimidation et de terrorisme, d’insultes et d’arrestations :
Condamne cette politique irresponsable ainsi que toutes les atteintes au droit des masses à la dignité et à une vie décente.
Demande de revenir sur toutes les augmentations de factures d’eau et d’électricité.
Exige la libération de tous les détenus, mais aussi que soient demandés des comptes à toutes les personnes impliquées dans la répression de ces manifestations pacifiques.
Invite toutes les forces qui luttent pour travailler à défendre le droit des masses de notre peuple à la liberté, à la démocratie et à une vie décente, et à s’engager sur le terrain des luttes pour faire tomber la corruption et la tyrannie qui pèsent sur notre peuple.
29 décembre 2012
alger républicain
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