Un Algerienne face a la froideur de l'administration...Treize ans durant, elle a adressé une vingtaine de demandes de visa pour rejoindre sa famille sans résultat..... Treize ans durant, elle n’a pas partagé les joies et les peines de ses frères et sœurs.
Elle s’appelle Souad Laoufi, originaire d’Oran. Son frère s’est présenté en début de semaine pour «dénoncer l’injustice et le racisme auxquels sa sœur doit faire face».
Muni d’un dossier complet, Mebrouk Laoufi, son frère aîné résidant en France comme ses sept frères et sœurs, en avait «marre de se heurter aux refus inexplicables de l’ambassade de France».
«Avant tout, je voudrais dire que nous sommes tous bien installés en France et n’avons aucun précédent avec la justice» a de prime abord affirmé Mebrouk Laoufi. Et de continuer en exhibant un certificat médical : «Ma jeune sœur traverse une grave crise de dépression nerveuse à cause de cette situation.» Parmi les nombreuses lettres envoyées aux autorités concernées, Souad Laoufi née en 1977, a adressé, en 2002, une lettre au ministre des Affaires étrangères français pour exposer sa situation. «Mes parents, mes quatre sœurs ainsi que mes frères résident en France. Or, on me refuse systématiquement le visa d’entrée sur le territoire qui me permettrait de leur rendre visite. Les raisons de ces multiples refus ne m’ont jamais été données et si je vous écris c’est pour tenter d’en obtenir », a-t-elle noté. Et d’ajouter : «Je tiens à vous dire que je n’ai assisté à aucun des mariages de mes frères et sœurs, et ce, parce que je n’ai pas eu un avis favorable pour l’obtention d’un visa qui me permettait de rejoindre les miens et de participer à leurs joies. Idem pour les dix naissances de mes neveux et nièces.» Un peu plus loin, elle s’interroge : «Cela correspond-il à votre notion de justice ? Durant de longues années, j’ai été séparée de ma famille telle une exilée, une emprisonnée ou encore une opposante politique. Je n’ai cessé de réitérer les demandes de délivrance de visa pour rendre visite à ma famille. Une question me tourmente : pourquoi ces refus successifs ?» Et d’ajouter : «Je suis une citoyenne ordinaire, je n’ai commis aucune infraction ni en Algérie ni ailleurs. Qui plus est, mes finances me permettent amplement de subvenir à mes besoins et donc de rendre visite à ma famille. En 1999, j’ai eu la douleur de perdre ma grand-mère et malgré cela vous ne m’avez pas accordé le droit de rejoindre ma famille dans ces moments difficiles.» De surcroît, le père de Souad Laoufi a subi récemment une opération au CHR de Lille et l’ambassade de France est restée immuable sur son refus. «Vous ne me laissez pas l’espoir de pouvoir lui rendre visite s’il lui arrive malheur !» a-t-elle dénoncé. Voulant avoir de plus amples informations sur ce dossier auprès de l’ambassade de France en Algérie, toutes nos tentatives de les joindre sont restées vaines.
- Le Soir d'Algerie
Elle s’appelle Souad Laoufi, originaire d’Oran. Son frère s’est présenté en début de semaine pour «dénoncer l’injustice et le racisme auxquels sa sœur doit faire face».
Muni d’un dossier complet, Mebrouk Laoufi, son frère aîné résidant en France comme ses sept frères et sœurs, en avait «marre de se heurter aux refus inexplicables de l’ambassade de France».
«Avant tout, je voudrais dire que nous sommes tous bien installés en France et n’avons aucun précédent avec la justice» a de prime abord affirmé Mebrouk Laoufi. Et de continuer en exhibant un certificat médical : «Ma jeune sœur traverse une grave crise de dépression nerveuse à cause de cette situation.» Parmi les nombreuses lettres envoyées aux autorités concernées, Souad Laoufi née en 1977, a adressé, en 2002, une lettre au ministre des Affaires étrangères français pour exposer sa situation. «Mes parents, mes quatre sœurs ainsi que mes frères résident en France. Or, on me refuse systématiquement le visa d’entrée sur le territoire qui me permettrait de leur rendre visite. Les raisons de ces multiples refus ne m’ont jamais été données et si je vous écris c’est pour tenter d’en obtenir », a-t-elle noté. Et d’ajouter : «Je tiens à vous dire que je n’ai assisté à aucun des mariages de mes frères et sœurs, et ce, parce que je n’ai pas eu un avis favorable pour l’obtention d’un visa qui me permettait de rejoindre les miens et de participer à leurs joies. Idem pour les dix naissances de mes neveux et nièces.» Un peu plus loin, elle s’interroge : «Cela correspond-il à votre notion de justice ? Durant de longues années, j’ai été séparée de ma famille telle une exilée, une emprisonnée ou encore une opposante politique. Je n’ai cessé de réitérer les demandes de délivrance de visa pour rendre visite à ma famille. Une question me tourmente : pourquoi ces refus successifs ?» Et d’ajouter : «Je suis une citoyenne ordinaire, je n’ai commis aucune infraction ni en Algérie ni ailleurs. Qui plus est, mes finances me permettent amplement de subvenir à mes besoins et donc de rendre visite à ma famille. En 1999, j’ai eu la douleur de perdre ma grand-mère et malgré cela vous ne m’avez pas accordé le droit de rejoindre ma famille dans ces moments difficiles.» De surcroît, le père de Souad Laoufi a subi récemment une opération au CHR de Lille et l’ambassade de France est restée immuable sur son refus. «Vous ne me laissez pas l’espoir de pouvoir lui rendre visite s’il lui arrive malheur !» a-t-elle dénoncé. Voulant avoir de plus amples informations sur ce dossier auprès de l’ambassade de France en Algérie, toutes nos tentatives de les joindre sont restées vaines.
- Le Soir d'Algerie
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