Bonjour, les quatres scénarios possible...la voie chinoise me semble la plus réaliste pour la survie du régime.
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La prudence est de mise sur l’état de santé réel du «lider maximo». La question de la succession n’en est pas moins posée.
BERNARD BRIDEL
03 août 2006
«Avec Fidel, il faut se méfier. Dans quelques jours, il pourrait bien sortir retapé (de l'hôpital) et nous infliger un discours de sept heures et demie». A l'instar de l'écrivain en exil Zoé Valdés, dans le quotidien espagnol El Mundo, la plupart des Cubains restaient hier extrêmement prudents quant au sort du «lider maximo», au premier jour de son absence du pouvoir depuis le «triomphe de la révolution», le 8 janvier 1959.
Raul et Fidel Castro
Cela dit, et même si le vieux leader qui doit fêter le 13 août son 80e anniversaire est un habitué des fausses sorties – une manière de tester l'opinion – la question de «l'après Castro» est à nouveau sur toutes les lèvres. De la guerre civile à la transition en douceur, voici les quatre principaux scénarios possibles.
* La guerre civile
«C'est évidemment le pire des scénarios, ce serait terrible» s'exclame Ricardo, plus de cinq ans d'exil entre la Suisse et l'Espagne. «Nous le craignons tous car il verrait des Cubains se battre contre des Cubains». Cette hypothèse du chaos - dans un pays extrêmement contrôlé - est cependant contestée par certains observateurs qui y voient même un argument du régime pour se maintenir coûte que coûte. Variante à cette hypothèse: l'intervention armée d'exilés – notamment de la forte diaspora de Floride – dans la bataille pour le pouvoir.
* L'armée aux affaires
L'une des hypothèses dures, mais qui pourrait garantir le calme et la sécurité. Ministre des Forces armées révolutionnaires jusqu'à ce que son frère Fidel lui cède (ad intérim?) le pouvoir, Raoul Castro (75 ans) connaît très bien l'appareil militaire. Il l'a d'ailleurs poussé à se diversifier. C'est ainsi que les forces armées contrôlent le juteux secteur touristique de l'île. Seul problème pour cette hypothèse: jusqu'à quand les militaires feront-ils front commun, et quel prix seront-ils prêts à payer pour se maintenir au pouvoir?
* La voie chinoise
Avec la Vietnamienne, c'est celle qui aurait la préférence de Raul depuis que ce dernier a effectué plusieurs voyages dans la péninsule indochinoise et dans l'Empire du milieu, après la chute de l'URSS. En d'autres termes, tout un gardant la mainmise sur l'appareil politique, l'ouverture du marché et l'enrichissement des Cubains seraient une manière de se maintenir au pouvoir pour le parti.
* La transition douce
Ce serait évidemment l'idéal, mais elle implique l'affirmation d'une classe politique alternative que les dissidents d'aujourd'hui – faute de notoriété auprès des Cubains – ne sont pas en mesure d'incarner. Il n'en reste pas moins que c'est vers cette mouvance que les meilleurs espoirs de démocratisation sont à chercher.
La suite...
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La prudence est de mise sur l’état de santé réel du «lider maximo». La question de la succession n’en est pas moins posée.
BERNARD BRIDEL
03 août 2006
«Avec Fidel, il faut se méfier. Dans quelques jours, il pourrait bien sortir retapé (de l'hôpital) et nous infliger un discours de sept heures et demie». A l'instar de l'écrivain en exil Zoé Valdés, dans le quotidien espagnol El Mundo, la plupart des Cubains restaient hier extrêmement prudents quant au sort du «lider maximo», au premier jour de son absence du pouvoir depuis le «triomphe de la révolution», le 8 janvier 1959.
Raul et Fidel Castro
Cela dit, et même si le vieux leader qui doit fêter le 13 août son 80e anniversaire est un habitué des fausses sorties – une manière de tester l'opinion – la question de «l'après Castro» est à nouveau sur toutes les lèvres. De la guerre civile à la transition en douceur, voici les quatre principaux scénarios possibles.
* La guerre civile
«C'est évidemment le pire des scénarios, ce serait terrible» s'exclame Ricardo, plus de cinq ans d'exil entre la Suisse et l'Espagne. «Nous le craignons tous car il verrait des Cubains se battre contre des Cubains». Cette hypothèse du chaos - dans un pays extrêmement contrôlé - est cependant contestée par certains observateurs qui y voient même un argument du régime pour se maintenir coûte que coûte. Variante à cette hypothèse: l'intervention armée d'exilés – notamment de la forte diaspora de Floride – dans la bataille pour le pouvoir.
* L'armée aux affaires
L'une des hypothèses dures, mais qui pourrait garantir le calme et la sécurité. Ministre des Forces armées révolutionnaires jusqu'à ce que son frère Fidel lui cède (ad intérim?) le pouvoir, Raoul Castro (75 ans) connaît très bien l'appareil militaire. Il l'a d'ailleurs poussé à se diversifier. C'est ainsi que les forces armées contrôlent le juteux secteur touristique de l'île. Seul problème pour cette hypothèse: jusqu'à quand les militaires feront-ils front commun, et quel prix seront-ils prêts à payer pour se maintenir au pouvoir?
* La voie chinoise
Avec la Vietnamienne, c'est celle qui aurait la préférence de Raul depuis que ce dernier a effectué plusieurs voyages dans la péninsule indochinoise et dans l'Empire du milieu, après la chute de l'URSS. En d'autres termes, tout un gardant la mainmise sur l'appareil politique, l'ouverture du marché et l'enrichissement des Cubains seraient une manière de se maintenir au pouvoir pour le parti.
* La transition douce
Ce serait évidemment l'idéal, mais elle implique l'affirmation d'une classe politique alternative que les dissidents d'aujourd'hui – faute de notoriété auprès des Cubains – ne sont pas en mesure d'incarner. Il n'en reste pas moins que c'est vers cette mouvance que les meilleurs espoirs de démocratisation sont à chercher.
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