Deux grans axes, les deux extrêmes…la guerre monstrueuse et les medias "pour se faire passer pour la victime" de la haine et le mépris des Arabes….Ca a tjrs ete ainsi.
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Les médias occidentaux renouvellent dans cette guerre contre le peuple libanais les pires archétypes culturels du racisme.
Sur le plateau de Canal Algérie, M. Bachir-Cherif Ahcene soulignait à juste titre le rôle joué par les médias contrôlés ou manipulés par le lobby sioniste.
Ce faisant, il relevait un aspect majeur de la stratégie israélienne, sinon méconnu, à tout le moins occulté par l’usage de la force armée.
De tout temps, la politique israélienne s’est appuyée sur deux axes : l’un sur l’usage de la guerre brutale et impitoyable visant essentiellement les populations civiles, et particulièrement les peuples palestinien et libanais. L’autre, plus dangereux, parce que plus insidieux et sournois, est la mainmise sur les médias pour forger une opinion publique et une classe politique acquise à la cause «d’un petit Etat victime de la haine des Arabes» et condamné à perpétuellement se défendre pour sa survie.
S’agissant de la force armée, plus personne ne doute aujourd’hui qu’Israël possède une armée puissante, en fait surarmée et dotée de l’armement le plus sophistiqué que les usines occidentales ne cessent de lui fournir. Qui plus est, Israël est le seul Etat de la région qui possède un stock d’armes nucléaires, biologiques et chimiques conséquent.
A cet égard, en tant qu’ancien président de la 7ème conférence de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques et de la conférence sur la révision de la Convention, je peux attester de ce qu’Israël est le seul Etat de la mouvance occidentale qui ait signé la convention d’avril 1997 sur la prohibition de la production, de la détention et de l’usage des armes chimiques, mais qui s’est bien gardé de la ratifier : ce qui lui permet non seulement d’échapper aux contrôles de l’OIAC mais de lancer aujourd’hui sur la population civile libanaise ses bombes au phosphore et autres bombes interdites par la Convention de Genève.
Israël avait réussi à créer l’image fabuleuse d’une armée invincible qui est entrée dans le panthéon de la mythologie : les grandes puissances que sont les USA, la Russie, la France, la Chine et, en fait, toutes les nations du monde ne possèdent que des forces armées. Israël, lui, possède Tsahal.
Et c’est là toute la magie du verbe.
Mais l’Etat hébreu a dû déchanter depuis que la résistance libanaise démontre aujourd’hui qu’un mythe n’est finalement qu’illusion dans la mémoire des hommes.
Il n’en demeure pas moins que l’usage exclusif de ce vocable démontre à lui seul toute l’importance que revêt l’usage du mot. En politique, et particulièrement pour ce qui est des relations internationales et de la diplomatie, le choix d’un terme pèse très lourd dans la compréhension d’un problème et dans la conclusion heureuse ou l’échec d’une négociation.
Deux exemples l’illustrent parfaitement : tout d’abord la fameuse résolution 242 du Conseil de sécurité, rejetée tout d’abord dans sa rédaction française parce que trop précise, puis adoptée dans sa formulation anglaise «From Occupied Territories», rédaction qui, de par l’ambiguïté qui présidait à son interprétation, satisfaisait tout le monde ; ensuite, la fameuse phrase lancée depuis le balcon du gouvernement général à Alger par le général de Gaulle : «Je vous ai compris !»… et dont bien peu de gens ont compris le sens !
L’art de la manipulation
Dans ce domaine de la manipulation du mot, les Israéliens sont passés maîtres dans la formulation ambiguë, la fourberie et le mensonge qui visent à parer du manteau de la morale les plus immondes des crimes.
Tout le monde semble avoir admis pour fait indéniable que l’actuelle agression sur le peuple palestinien à Ghaza est la conséquence de «l’enlèvement du caporal Gilad Shalit» par le Hamas puis de «l’enlèvement» de deux soldats israéliens par le Hezbollah. Par voie de conséquence, et le plus logiquement et légalement du monde, Israël exerce son «droit à se défendre» en allant allègrement massacrer Palestiniens et Libanais avec la bénédiction tacite ou avouée de ses amis.
On peut ergoter à volonté sur «la réaction démesurée» d’Israël, ou considérer qu’il ne s’agit ici que d’élucubrations d’un diplomate en mal de sémantique, là n’est pas le problème.
Le problème réside en réalité dans la distorsion par Israël de faits avérés pour justifier l’injustifiable.
La destruction délibérée d’une vie humaine, d’une seule, comme nous le rappelle l’islam, c’est la destruction de toute l’humanité. On ne peut justifier le crime, l’assassinat ou le génocide par le seul décompte du nombre de victimes. Et là, Israël semble avoir parfaitement réussi dans son œuvre d’intoxication et de désinformation. L’enlèvement, au sens juridique du terme, est un crime qui doit être puni. Une personne enlevée et rendue contre rançon, un enfant enlevé pour rançon ou pour perpétrer des actes pédophiles abominables, voilà bien des crimes que rien ne peut justifier, encore moins pardonner.
Mais un soldat, qui plus est engagé dans des actes de guerre, peut-il être enlevé ? La logique et le simple bon sens veulent que ce soldat soit «capturé» ou fait prisonnier. Un homme d’Etat français disait que le soldat n’avait pas vocation à mourir dans son lit en temps de guerre.
Le caporal Shalit comme tous les soldats et colons israéliens sont entraînés et formés dans un but unique : tuer des Arabes quels que soient leur âge, leur sexe ou leur condition sociale. Shalit comme les deux autres soldats capturés par le Hezbollah étaient en opération d’invasion, de ratissage et d’assassinat de civils palestiniens et libanais.
Mais en vue de justifier et de «légaliser» l’agression, la destruction et le massacre, Israël parle d’«enlèvement» donc d’acte criminel.
Malheureusement, le terme a été consacré par les médias, y compris parfois les nôtres, non par conviction mais peut-être par un certain manque de vigilance, car magnifiques sont l’attitude et l’engagement sans faille de nos médias pour la cause de la Palestine et du Liban.
Mais, compte tenu de la signification politique qu’Israël donne à ce terme, nos médias se doivent pour être en phase avec leur soutien à la résistance palestinienne et libanaise, de supprimer le mot «enlèvement» de leur vocabulaire pour lui substituer le terme exact et plus conforme à la vérité de «capture».
Plus grave encore est l’attitude des politiques occidentaux qui demandent pour l’arrêt des massacres l’acceptation du préalable israélien de libération des soldats «enlevés», dont la satisfaction est la condition absolue posée par Israël pour un cessez-le-feu. Enfin, Israël est allé, semble-t-il, jusqu’à mobiliser l’ancien chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar qui, dans l’émission Hardtalk de la BBC du 24 juillet, a déclaré que les forces de l’OTAN devaient «si nécessaire» bombarder le Liban. Selon le secrétaire à l’information du Parti socialiste espagnol, José Blanco, M. Aznar est aujourd’hui employé par la multinationale de la communication News Corporation du Juif-Australien, magnat de la presse, Rupert Murdoch.
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Les médias occidentaux renouvellent dans cette guerre contre le peuple libanais les pires archétypes culturels du racisme.
Sur le plateau de Canal Algérie, M. Bachir-Cherif Ahcene soulignait à juste titre le rôle joué par les médias contrôlés ou manipulés par le lobby sioniste.
Ce faisant, il relevait un aspect majeur de la stratégie israélienne, sinon méconnu, à tout le moins occulté par l’usage de la force armée.
De tout temps, la politique israélienne s’est appuyée sur deux axes : l’un sur l’usage de la guerre brutale et impitoyable visant essentiellement les populations civiles, et particulièrement les peuples palestinien et libanais. L’autre, plus dangereux, parce que plus insidieux et sournois, est la mainmise sur les médias pour forger une opinion publique et une classe politique acquise à la cause «d’un petit Etat victime de la haine des Arabes» et condamné à perpétuellement se défendre pour sa survie.
S’agissant de la force armée, plus personne ne doute aujourd’hui qu’Israël possède une armée puissante, en fait surarmée et dotée de l’armement le plus sophistiqué que les usines occidentales ne cessent de lui fournir. Qui plus est, Israël est le seul Etat de la région qui possède un stock d’armes nucléaires, biologiques et chimiques conséquent.
A cet égard, en tant qu’ancien président de la 7ème conférence de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques et de la conférence sur la révision de la Convention, je peux attester de ce qu’Israël est le seul Etat de la mouvance occidentale qui ait signé la convention d’avril 1997 sur la prohibition de la production, de la détention et de l’usage des armes chimiques, mais qui s’est bien gardé de la ratifier : ce qui lui permet non seulement d’échapper aux contrôles de l’OIAC mais de lancer aujourd’hui sur la population civile libanaise ses bombes au phosphore et autres bombes interdites par la Convention de Genève.
Israël avait réussi à créer l’image fabuleuse d’une armée invincible qui est entrée dans le panthéon de la mythologie : les grandes puissances que sont les USA, la Russie, la France, la Chine et, en fait, toutes les nations du monde ne possèdent que des forces armées. Israël, lui, possède Tsahal.
Et c’est là toute la magie du verbe.
Mais l’Etat hébreu a dû déchanter depuis que la résistance libanaise démontre aujourd’hui qu’un mythe n’est finalement qu’illusion dans la mémoire des hommes.
Il n’en demeure pas moins que l’usage exclusif de ce vocable démontre à lui seul toute l’importance que revêt l’usage du mot. En politique, et particulièrement pour ce qui est des relations internationales et de la diplomatie, le choix d’un terme pèse très lourd dans la compréhension d’un problème et dans la conclusion heureuse ou l’échec d’une négociation.
Deux exemples l’illustrent parfaitement : tout d’abord la fameuse résolution 242 du Conseil de sécurité, rejetée tout d’abord dans sa rédaction française parce que trop précise, puis adoptée dans sa formulation anglaise «From Occupied Territories», rédaction qui, de par l’ambiguïté qui présidait à son interprétation, satisfaisait tout le monde ; ensuite, la fameuse phrase lancée depuis le balcon du gouvernement général à Alger par le général de Gaulle : «Je vous ai compris !»… et dont bien peu de gens ont compris le sens !
L’art de la manipulation
Dans ce domaine de la manipulation du mot, les Israéliens sont passés maîtres dans la formulation ambiguë, la fourberie et le mensonge qui visent à parer du manteau de la morale les plus immondes des crimes.
Tout le monde semble avoir admis pour fait indéniable que l’actuelle agression sur le peuple palestinien à Ghaza est la conséquence de «l’enlèvement du caporal Gilad Shalit» par le Hamas puis de «l’enlèvement» de deux soldats israéliens par le Hezbollah. Par voie de conséquence, et le plus logiquement et légalement du monde, Israël exerce son «droit à se défendre» en allant allègrement massacrer Palestiniens et Libanais avec la bénédiction tacite ou avouée de ses amis.
On peut ergoter à volonté sur «la réaction démesurée» d’Israël, ou considérer qu’il ne s’agit ici que d’élucubrations d’un diplomate en mal de sémantique, là n’est pas le problème.
Le problème réside en réalité dans la distorsion par Israël de faits avérés pour justifier l’injustifiable.
La destruction délibérée d’une vie humaine, d’une seule, comme nous le rappelle l’islam, c’est la destruction de toute l’humanité. On ne peut justifier le crime, l’assassinat ou le génocide par le seul décompte du nombre de victimes. Et là, Israël semble avoir parfaitement réussi dans son œuvre d’intoxication et de désinformation. L’enlèvement, au sens juridique du terme, est un crime qui doit être puni. Une personne enlevée et rendue contre rançon, un enfant enlevé pour rançon ou pour perpétrer des actes pédophiles abominables, voilà bien des crimes que rien ne peut justifier, encore moins pardonner.
Mais un soldat, qui plus est engagé dans des actes de guerre, peut-il être enlevé ? La logique et le simple bon sens veulent que ce soldat soit «capturé» ou fait prisonnier. Un homme d’Etat français disait que le soldat n’avait pas vocation à mourir dans son lit en temps de guerre.
Le caporal Shalit comme tous les soldats et colons israéliens sont entraînés et formés dans un but unique : tuer des Arabes quels que soient leur âge, leur sexe ou leur condition sociale. Shalit comme les deux autres soldats capturés par le Hezbollah étaient en opération d’invasion, de ratissage et d’assassinat de civils palestiniens et libanais.
Mais en vue de justifier et de «légaliser» l’agression, la destruction et le massacre, Israël parle d’«enlèvement» donc d’acte criminel.
Malheureusement, le terme a été consacré par les médias, y compris parfois les nôtres, non par conviction mais peut-être par un certain manque de vigilance, car magnifiques sont l’attitude et l’engagement sans faille de nos médias pour la cause de la Palestine et du Liban.
Mais, compte tenu de la signification politique qu’Israël donne à ce terme, nos médias se doivent pour être en phase avec leur soutien à la résistance palestinienne et libanaise, de supprimer le mot «enlèvement» de leur vocabulaire pour lui substituer le terme exact et plus conforme à la vérité de «capture».
Plus grave encore est l’attitude des politiques occidentaux qui demandent pour l’arrêt des massacres l’acceptation du préalable israélien de libération des soldats «enlevés», dont la satisfaction est la condition absolue posée par Israël pour un cessez-le-feu. Enfin, Israël est allé, semble-t-il, jusqu’à mobiliser l’ancien chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar qui, dans l’émission Hardtalk de la BBC du 24 juillet, a déclaré que les forces de l’OTAN devaient «si nécessaire» bombarder le Liban. Selon le secrétaire à l’information du Parti socialiste espagnol, José Blanco, M. Aznar est aujourd’hui employé par la multinationale de la communication News Corporation du Juif-Australien, magnat de la presse, Rupert Murdoch.
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