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Bonjour, le Liban ne serait pas l'exemple grandeur nature de ce que l'Iran subira, s'ils ne céde pas sur le nuclaire ? Une sorte d'avertissement
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N'y a-t-il pas une curieuse coïncidence entre l'acharnement d'Israël à détruire le Liban et à tenter de neutraliser le Hezbollah et l'avertissement avec date butoir lancé à l'Iran pour l'amener à renoncer à l'enrichissement de l'uranium ?
La relation entre ceci et cela inspire quand même une cohérence entre ces deux actions, au point où le président américain ne veut pas d'un cessez-le-feu pour la raison qu'Israël a annoncé qu'il lui faut encore du temps pour atteindre ses objectifs.
Certainement que ces objectifs son aussi ceux des Etats-Unis puisque Bush est, de l'avis général, devenu pour la circonstance le porte-parole et en même temps l'avocat d'Israël, comme cela a été le cas de tous les présidents américains qui se sont succédés depuis 1948.
Pour les Américains, il y a une problématique dans la région. Les Palestiniens revendiquent toujours leur droit à avoir leur Etat dans les frontières de 1967, c'est-à-dire qu'ils ne revendiquent que les terres occupées par Israël depuis la guerre de juin 1967, mais un Etat doté de sa pleine souveraineté. Les Libanais, quant à eux, ne demandent que la récupération des fermes Chabaâ, occupées par Israël dans le Sud-Liban, ce qui justifie la résistance menée par le Hezbollah libanais.
Les Israéliens sont d'autant atteints d'une folie meurtrière et destructrice qu'ils rencontrent au Sud-Liban une grande résistance, celle qu'ils n'avaient jamais prévue dans cette ampleur, alors que par rapport à la guerre éclair menée en juin 1967 contre les armées régulières arabes, ils considèrent qu'ils ont perdu de leur invincibilité. Israël se rend compte de sa faiblesse au niveau de l'emploi des forces armées terrestres. La neutralisation du Hezbollah est impossible par les moyens aériens et elle n'est guère facile par les moyens terrestres.
L'objectif d'occuper le Sud-Liban n'est pas encore atteint ; d'ailleurs, après avoir évalué le niveau de la résistance fournie par le Hezbollah, les Israéliens estiment qu'ils seraient vraiment en position de grave péril s'ils parvenaient à occuper le Sud-Liban durablement, ce qui ne pourrait que réaliser l'unité des Libanais et l'unification de tous ceux dont le devoir est de lutter contre l'occupation de leurs pays. La stratégie israélienne de neutraliser le Hezbollah s'inscrit dans une stratégie plus large qui consiste à isoler l'Iran et à neutraliser ses relais au Proche-Orient.
Israël du fait de la forte résistance qu'il rencontre au Sud-Liban, veut s'épargner d'avoir à lutter contre le Hezbollah en "acceptant" des forces internationales installées dans une zone tampon délimitée de façon à éloigner le Hezbollah d'au moins 30 km des frontières libano-israéliennes. Dans le cas alors où l'option militaire contre l'Iran serait décidée, le Hezbollah ne pourrait plus provoquer une extension de la guerre vers le territoire israélien. Sans doute que de tels calculs sont intégrés dans les objectifs israélo-américains.
Par Nabil Benbachir
2 août 2006 Le Maghreb
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N'y a-t-il pas une curieuse coïncidence entre l'acharnement d'Israël à détruire le Liban et à tenter de neutraliser le Hezbollah et l'avertissement avec date butoir lancé à l'Iran pour l'amener à renoncer à l'enrichissement de l'uranium ?
La relation entre ceci et cela inspire quand même une cohérence entre ces deux actions, au point où le président américain ne veut pas d'un cessez-le-feu pour la raison qu'Israël a annoncé qu'il lui faut encore du temps pour atteindre ses objectifs.
Certainement que ces objectifs son aussi ceux des Etats-Unis puisque Bush est, de l'avis général, devenu pour la circonstance le porte-parole et en même temps l'avocat d'Israël, comme cela a été le cas de tous les présidents américains qui se sont succédés depuis 1948.
Pour les Américains, il y a une problématique dans la région. Les Palestiniens revendiquent toujours leur droit à avoir leur Etat dans les frontières de 1967, c'est-à-dire qu'ils ne revendiquent que les terres occupées par Israël depuis la guerre de juin 1967, mais un Etat doté de sa pleine souveraineté. Les Libanais, quant à eux, ne demandent que la récupération des fermes Chabaâ, occupées par Israël dans le Sud-Liban, ce qui justifie la résistance menée par le Hezbollah libanais.
Les Israéliens sont d'autant atteints d'une folie meurtrière et destructrice qu'ils rencontrent au Sud-Liban une grande résistance, celle qu'ils n'avaient jamais prévue dans cette ampleur, alors que par rapport à la guerre éclair menée en juin 1967 contre les armées régulières arabes, ils considèrent qu'ils ont perdu de leur invincibilité. Israël se rend compte de sa faiblesse au niveau de l'emploi des forces armées terrestres. La neutralisation du Hezbollah est impossible par les moyens aériens et elle n'est guère facile par les moyens terrestres.
L'objectif d'occuper le Sud-Liban n'est pas encore atteint ; d'ailleurs, après avoir évalué le niveau de la résistance fournie par le Hezbollah, les Israéliens estiment qu'ils seraient vraiment en position de grave péril s'ils parvenaient à occuper le Sud-Liban durablement, ce qui ne pourrait que réaliser l'unité des Libanais et l'unification de tous ceux dont le devoir est de lutter contre l'occupation de leurs pays. La stratégie israélienne de neutraliser le Hezbollah s'inscrit dans une stratégie plus large qui consiste à isoler l'Iran et à neutraliser ses relais au Proche-Orient.
Israël du fait de la forte résistance qu'il rencontre au Sud-Liban, veut s'épargner d'avoir à lutter contre le Hezbollah en "acceptant" des forces internationales installées dans une zone tampon délimitée de façon à éloigner le Hezbollah d'au moins 30 km des frontières libano-israéliennes. Dans le cas alors où l'option militaire contre l'Iran serait décidée, le Hezbollah ne pourrait plus provoquer une extension de la guerre vers le territoire israélien. Sans doute que de tels calculs sont intégrés dans les objectifs israélo-américains.
Par Nabil Benbachir
2 août 2006 Le Maghreb