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Paris : Trois militantes kurdes "sans doute exécutées" à Paris

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  • Paris : Trois militantes kurdes "sans doute exécutées" à Paris

    L'une d'elle n'était autre que l'une des fondatrices du mouvement autonomiste kurde PKK. Manuel Valls s'est rendu sur place.

    Trois femmes kurdes ont été retrouvées mortes dans la nuit de mercredi à jeudi 10 janvier, tuées chacune d'une balle dans la tête, "probablement exécutées" selon Manuel Valls, dans un institut de la communauté kurde du Xème arrondissement de Paris, au 106 rue Lafayette, a-t-on appris de source policière. Aucune plaque ne signale la présence de ce centre d'information du Kurdistan.

    "La scène peut laisser penser qu'il s'agit d'une exécution, mais l'enquête devra éclaircir les circonstances exactes de ce drame", a précisé une source policière.

    Sur les trois victimes, une était Fidan Dogan, 32 ans, permanente du centre d'information, a déclaré le responsable du centre Leon Edart, responsable de la fédération des associations kurdes. Elle était également la représentante en France du Congrès national du Kurdistan, a précisé dans un communiqué diffusé sur place la Fédération des associations kurdes de France. Selon la fédération, les deux autres victimes sont Sakine Cansiz, présentée comme "une des fondatrices du PKK" et Leyla Soylemez, une "jeune activiste".
    Silencieux utilisés

    Selon son récit, elles étaient seules dans les locaux du centre d'information mercredi à la mi-journée. En fin d'après-midi, un membre de la communauté a essayé en vain de les joindre. Il a tenté de se rendre sur place mais n'avait pas les clés et n'a pu rentrer immédiatement. Selon la fédération des Kurdes de France, des Kurdes inquiets se sont alors rendus sur place. Ils auraient vu des traces de sang sur la porte qu'ils auraient alors défoncée. Ils ont découvert les trois corps vers une heure du matin. Deux des femmes auraient été tuées d'une balle dans la nuque, la troisième présentant des blessures dans le ventre et au front.

    D'après Leon Edart, les victimes auraient peut-être ouvert la porte à leur(s) assassin(s). "Selon des sources kurdes, des armes munies de silencieux auraient été utilisées", affirme dans son communiqué la Fédération des associations kurdes de France. Citant la police, la fédération affirme que le crime aurait pu se produire mercredi vers 15 heures. Elle appelle les Kurdes d'Europe "à se rassembler à Paris pour dénoncer cette attaque".

    La section antiterroriste du parquet de Paris est saisie. Elle a confié l'enquête à la sous-direction antiterroriste (Sdat) et à la section antiterroriste (SAT) de la brigade criminelle de la police judiciaire


    La communauté kurde en colère

    Dès l'annonce de ces assassinats, des centaines de Kurdes se sont rassemblés devant l'immeuble, scandant "Elles ne sont pas mortes", "Nous sommes tous PKK!", "Turquie assassin, Hollande complice !", et agitant des drapeaux à l'effigie du chef emprisonné des rebelles kurdes Abdullah Öcalan.

    Manuel s'est rendu sur place

    Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a bouleversé son agenda et s'est rendu sur place. "Trois femmes ont été abattues, tuées, sans doute exécutées. C'est un fait grave, d'où ma présence. C'est tout à fait inacceptable", a déclaré le ministre à la presse. Interrogé à son arrivée rue Lafayette sur une éventuelle motivation politique à ces meurtres, le ministre s'est refusé à tout commentaire. Il avait qualifié ces "assassinats" d'"insupportables" peu avant sur France info et affirmé la "détermination des autorités françaises" à élucider ce crime.

    "Je suis aussi venu exprimer ma compassion à l'égard des proches de ces trois femmes. Beaucoup de gens connaissaient la présidente du centre d'information" kurde, Fidan Dogan, une des trois victimes, a encore dit le ministre.

    Règlements de compte interne ?

    La communauté kurde est régulièrement l'objet de l'intérêt de la justice française dans des dossiers de financement du PKK, via des extorsions de fonds ou la levée d'"impôt révolutionnaire". Ces assassinats surviennent au moment où, selon des médias turcs mercredi, Ankara et Abdullah Öcalan se sont mis d'accord au cours de récentes discussions sur le principe d'un arrêt des hostilités qui durent depuis 1984. Selon ces sources, cet accord prévoit, en plusieurs étapes, la suspension des attaques du PKK dès le mois de mars, en échange d'une réforme de l'Etat turc destinée à accroître les droits de la minorité kurde.

    Le parti au pouvoir à Ankara a vu dans ce triple assassinat un possible "règlement de comptes" au sein du PKK. "Nous savons qu'il y a des dissensions, des clivages au sein du PKK", a déclaré Hüseyin Celik, vice-président du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste).

    Les Kurdes représentent une population de plus de 150.000 personnes en France avec une forte concentration en Ile-de-France, en Alsace, en Lorraine et dans les Bouches-du-Rhône, selon une étude de 2006 de Rusen Werdi, de l'Institut kurde de Paris. Elle est formée de près de 90% de Kurdes de Turquie. On compte environ 6.500 Kurdes iraniens et 4.800 Kurdes irakiens. Le reste est formé de Kurdes de Syrie, du Liban et des ex-républiques soviétiques du Caucase.

    Le Nouvel Obs
    10/01/2013


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    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

  • #2
    Sakine Cansiz, la Kurde tuée à Paris, était une proche d'Öcalan


    Sakine Cansiz photographiée, une arme à la main, aux côtés d'Abdullah Öcalan en 1995. © afp.

    Sakine Cansiz, retrouvée morte avec deux autres activistes kurdes dans la nuit de mercredi à jeudi à Paris, est un membre fondateur du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mène la lutte armée en Turquie, et considérée comme une proche du chef emprisonné de la rébellion, Abdullah Öcalan.

    Cette femme de 55 ans aux cheveux teints au henné, une tradition anatolienne, figurait parmi le petit groupe de jeunes militants de gauche qui a créé le PKK en 1978 à Lice, dans le sud-est turc peuplé majoritairement de Kurdes. Six ans plus tard, ce mouvement prenait les armes contre les forces d'Ankara. Depuis 1984, ce conflit a fait plus de 45.000 morts, pour la plupart dans le camp rebelle.

    Née en 1957 à Tunceli (Dersim pour les Kurdes), Sakine Cansiz a été, dès sa jeunesse, particulièrement active dans les réseaux d'extrême-gauche pro-kurdes. Après la fondation du PKK, elle est arrêtée et emprisonnée à Diyarbakir, principale ville du sud-est anatolien à majorité kurde, où la torture est alors systématique pour les détenus politiques.

    Elle n'a retrouvé la liberté qu'en 1991, après plusieurs procès intentés à son encontre. A sa sortie du pénitencier, elle adopte le nom de code "Sara" et retrouve ses compagnons kurdes. Sakine Cansiz recommence à militer clandestinement et à combattre activement dans les rangs du PKK dans le sud-est de la Turquie. Elle fait aussi un passage au camp d'entraînement dont disposait le PKK à l'époque dans la plaine libanaise de la Bekaa. En 1992 ou 93, selon les sources, Sakine Cansiz part en Allemagne, où vit une forte communauté de travailleurs turcs, afin d'y organiser les activités du PKK sur les instructions d'Abdullah Öcalan, alors en exil en Syrie.

    Au fil des ans, la militante devient un cadre important du mouvement en Europe, à la faveur de sa proximité avec le principal commandant militaire du PKK, Murat Karayilan, retranché avec quelque 2.000 rebelles dans les montagnes du nord de l'Irak. M. Karayilan est devenu la figure de proue du PKK depuis la capture, en 1999, et l'emprisonnement à vie en Turquie d'Abdullah Öcalan. Visée par un mandat d'arrêt international émis par Ankara, Sakine Cansiz est arrêtée le 19 mars 2007 par la police allemande à Hambourg, puis relâchée le 25 avril suivant. Elle vivait depuis plusieurs années en France.

    Sa mort intervient alors que la Turquie a repris depuis la fin 2012 le dialogue avec le PKK, par le biais de négociations directes avec Abdullah Öcalan, dans le but de désarmer le PKK. Les deux autres militantes kurdes retrouvées mortes avec elle était moins connues. L'une d'elles, Fidan Dogan, 32 ans, était la représentante en France du Centre d'information du Kurdistan, une vitrine du PKK, et membre du Conseil national kurde (KNK), une autre organisation de la nébuleuse kurde.

    7/7


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    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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    • #3
      Allah yarhamhoum! Elles entrent dans l'Histoire.
      Les commanditaires de ces lâches assassinats sont bien connus : le nouveau Calife de Turquie et ses complices, le serviteur français d'"Israel" qui a accueilli à plat ventre le boucher des enfants de Palestine Netanyahu et les criminels du Mossad...

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      • #4
        Paris : Trois militantes kurdes "sans doute exécutées" à Paris
        .
        Une autre affaire sur le dos de la France officielle , au moment ou la diplomatie française ne s attendait pas . Ces trois militantes kurdes exécutées va faire son affaire entre la France et la Turquie ...La brouille en vue ..
        A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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