Limogé à Blida, nommé à Paris. Bouhzam Abdelmadjid, ancien conseiller spécial du recteur de l’université de Blida à l’époque où celle-ci était dirigée par l’actuel ministre de l’Education, Abdelatif Baba Ahmed, est un homme verni. En décembre dernier, ce homme a fait un bref séjour dans la capitale française qu'il doit normalement rejoindre dans les prochaines semaines pour occuper un poste à l'école algérienne à Paris
Sacrée reconversion. Dézingué en mars 2012 de ses fonctions de conseiller spécial du recteur à l’université de Blida, M. Bouhzam est parachuté en décembre 2012 à l’école internationale algérienne à Paris.
Pour l’heure, son statut au sein de cette école n’a pas encore été défini mais tout semble indiquer que ce proche du ministre Baba Ahmed devrait être nommé gestionnaire de cette institution fondée en octobre 2001 pour dispenser un enseignement en langue arabe pour les cycles scolaires en vertu des programmes d'enseignement algérien.
Selon nos informations, c’est en décembre dernier que Bouhzam Abdelmadjid, la cinquantaine, détaché du ministère de l’Education nationale, a atterrit à Paris pour s’acclimater avec ses nouvelles fonctions à l’école algérienne.
Toutefois, ce futur fonctionnaire est vite retourné en Algérie – après un séjour d’une dizaine de jours -, pour régulariser sa situation, son statut de gestionnaire de l’école nécessitant un tour de passe-passe administratif entre Alger et Paris.
Ce qui ne pourrait guère poser de problème à M. Bouhzam tant ses entrées auprès du ministre Abdelatif Baba Ahmed sont solides et remontent à quelques années.
Interrogé par téléphone par DNA sur cette nomination, l'ancien directeur de cette école, Mahlaine Djebaïli, s'est retranché derrière le droit de réserve en nous priant de formuler nos questions par courriel adressé à la direction de cet établissement.
C’est pendant les années 2005 -2012 que Abdelatif Baba Ahmed, natif de Tlemcen (cela ne s’invente plus), recteur de l’université Saad Dahleb de Blida, avait pris Bouhzam Abdelmadjid comme conseiller spécial.
Bien qu’il n'occupait aucune fonction officielle et ne possédait pas de qualifications avérées pour prétendre à ce poste, ce conseiller était devenu une sorte de régent de l’université, couvé bien sûr par le recteur.
Sauf qu'au fil des ans, ses agissements ont fini par provoquer le ras le bol des enseignants et des travailleurs de cette université.
Ainsi, en mars 2012, une grève du personnel a paralysé le campus pour exiger le départ de M. Bouhzam, accusé de licenciements abusifs, de nominations complaisantes et de menaces proférées à l’endroit de ce personnel.
Au cours d'un mouvement de protestation filmé et diffusé sur le réseau Youtube, on pouvait entendre les protestations scander "Bouhzam dégage".
Devant la bronca suscitée par le protégé de M. Baba Ahmed, le ministère de l'Enseignement supérieur a accepté de dépêcher, sur place et dans le même mois, une commission pour investiguer sur le cas de M. Bouhzam.
Acculé, le recteur de Blida finira par se séparer de son conseiller en procédant à sa révocation.
Des vents favorables tourneront en septembre 2012 lorsque le recteur Abdelatif Baba Ahmed - dont on dit qu’il serait proche du cercle présidentiel -, est nommé ministre dans le gouvernement de Sellal.
Ne reniant pas ses amitiés avec M. Bouhzam, son ex-conseiller, il décidera donc de le catapulter à Paris pour un point de chute à l’école internationale algérienne avec à la clé un salaire mensuel qui oscille entre 4000 et 5000 euros.
Pour la petite anecdote, cette école algérienne est dirigée depuis novembre 2012 par Mohamed Abdelali qui n’est autre que le beau-frère de Mohamed Rougab, secrétaire particulier du président Bouteflika.
Entre copains et parents alliés, on ne se refuse rien.
Lire l'article original : Limogé du campus de Blida, un proche du ministre de l’Education catapulté fonctionnaire à Paris | DNA - Dernières nouvelles d'Algérie
Sacrée reconversion. Dézingué en mars 2012 de ses fonctions de conseiller spécial du recteur à l’université de Blida, M. Bouhzam est parachuté en décembre 2012 à l’école internationale algérienne à Paris.
Pour l’heure, son statut au sein de cette école n’a pas encore été défini mais tout semble indiquer que ce proche du ministre Baba Ahmed devrait être nommé gestionnaire de cette institution fondée en octobre 2001 pour dispenser un enseignement en langue arabe pour les cycles scolaires en vertu des programmes d'enseignement algérien.
Selon nos informations, c’est en décembre dernier que Bouhzam Abdelmadjid, la cinquantaine, détaché du ministère de l’Education nationale, a atterrit à Paris pour s’acclimater avec ses nouvelles fonctions à l’école algérienne.
Toutefois, ce futur fonctionnaire est vite retourné en Algérie – après un séjour d’une dizaine de jours -, pour régulariser sa situation, son statut de gestionnaire de l’école nécessitant un tour de passe-passe administratif entre Alger et Paris.
Ce qui ne pourrait guère poser de problème à M. Bouhzam tant ses entrées auprès du ministre Abdelatif Baba Ahmed sont solides et remontent à quelques années.
Interrogé par téléphone par DNA sur cette nomination, l'ancien directeur de cette école, Mahlaine Djebaïli, s'est retranché derrière le droit de réserve en nous priant de formuler nos questions par courriel adressé à la direction de cet établissement.
C’est pendant les années 2005 -2012 que Abdelatif Baba Ahmed, natif de Tlemcen (cela ne s’invente plus), recteur de l’université Saad Dahleb de Blida, avait pris Bouhzam Abdelmadjid comme conseiller spécial.
Bien qu’il n'occupait aucune fonction officielle et ne possédait pas de qualifications avérées pour prétendre à ce poste, ce conseiller était devenu une sorte de régent de l’université, couvé bien sûr par le recteur.
Sauf qu'au fil des ans, ses agissements ont fini par provoquer le ras le bol des enseignants et des travailleurs de cette université.
Ainsi, en mars 2012, une grève du personnel a paralysé le campus pour exiger le départ de M. Bouhzam, accusé de licenciements abusifs, de nominations complaisantes et de menaces proférées à l’endroit de ce personnel.
Au cours d'un mouvement de protestation filmé et diffusé sur le réseau Youtube, on pouvait entendre les protestations scander "Bouhzam dégage".
Devant la bronca suscitée par le protégé de M. Baba Ahmed, le ministère de l'Enseignement supérieur a accepté de dépêcher, sur place et dans le même mois, une commission pour investiguer sur le cas de M. Bouhzam.
Acculé, le recteur de Blida finira par se séparer de son conseiller en procédant à sa révocation.
Des vents favorables tourneront en septembre 2012 lorsque le recteur Abdelatif Baba Ahmed - dont on dit qu’il serait proche du cercle présidentiel -, est nommé ministre dans le gouvernement de Sellal.
Ne reniant pas ses amitiés avec M. Bouhzam, son ex-conseiller, il décidera donc de le catapulter à Paris pour un point de chute à l’école internationale algérienne avec à la clé un salaire mensuel qui oscille entre 4000 et 5000 euros.
Pour la petite anecdote, cette école algérienne est dirigée depuis novembre 2012 par Mohamed Abdelali qui n’est autre que le beau-frère de Mohamed Rougab, secrétaire particulier du président Bouteflika.
Entre copains et parents alliés, on ne se refuse rien.
Lire l'article original : Limogé du campus de Blida, un proche du ministre de l’Education catapulté fonctionnaire à Paris | DNA - Dernières nouvelles d'Algérie
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