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Mendicité : de la nécessité au professionnalisme

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  • Mendicité : de la nécessité au professionnalisme

    C’est grave, pour la société quand ce fléau dépasse les limites du besoin et devient juste un métier !!!!

    =====
    Les femmes et les jeunes filles sont les plus exposées au fléau de la mendicité et celles qui hésitent à tendre la main, pour une raison ou une autre, se voient contraintes de plonger dans d’autres créneaux aussi vils et plus dangereux, tels que la prostitution et ses dérivés.
    Il n’y a pas d’âge pour mendier. Le phénomène a dépassé tout entendement et ses ramifications ne connaissent pas de bornes. Vieillard, jeune fille ou enfant, cela importe peu pour ceux qui tirent profit du phénomène. Comme partout en Algérie, à Bouira le fléau de la mendicité a atteint des seuils intolérables.
    Le fait de tendre la main pour demander l’aumône ne fait plus rougir de nos jours, comme au bon vieux temps où il était difficile même pour les plus intrépides de quémander une croûte de pain sans se sentir amoindris. Vieil homme, jeune fille ou mère de famille traînant derrière elle ses rejetons, tout le monde se met au goût du jour et s’improvise donc mendiant pour échapper au piège de la délinquance et son corollaire la criminalité.
    Devant la montée vertigineuse du taux du chômage et le déficit alarmant que connaît le pays en matière d’emploi, il reste peu de chance aux jeunes et encore moins aux pères de familles, remerciés pour la plus part, de dénicher un petit boulot salutaire en mesure de les arracher à l’endettement, au vol ou à la mendicité.
    Les femmes et les jeunes filles sont les mieux exposées au fléau du quémandage et pour celles qui hésitent de tendre la main, pour une raison ou une autre se voient contraintes de plonger dans d’autres créneaux aussi vils et plus dangereux tels que la prostitution et ses dérivés.
    Les enfants, cette catégorie fragile et innocente n’échappe pas, elle aussi, aux rets de la mendicité. Accompagnés de personnes adultes ou seuls, certains n’arrêtent pas de sillonner la ville pour tendre la main aux passants. Dans le quartier de la gare routière où se concentrent les voyageurs venus de différents horizons un groupuscule d’enfants se rend chaque matin pour y mendier.
    Elles sont deux gamines, âgées entre 10 et 13 ans accompagnés parfois par un petit garçon à peine âgé de 06 ans. Pourvus de sachets ou de sac à semoule vides, les petites descendent chaque matin vers la gare routière où elles passent le plus clair de leur temps à tendre la main aux passagers et aux voyageurs. Une fois devant l’arrêt des bus, le petit groupe se disperse et chacun va quémander de son côté.
    Avant d’entamer une première virée au marché des fruits et légumes jouxtant la gare, les enfants font d’abord une tournée entre les véhicules en stationnement pour repérer les étrangers qui sont pour eux des " proies " faciles. Du matin au soir, le moment de rentrer chez eux, les trois mendiants ne font jamais du sur place comme cela se fait dans les quartiers du centre-ville, où on rencontre des femmes avec enfants, des vieux et des personnes infirmes assises à même la sol et criant à tue tête à qui veut bien les entendre.
    Pour déroger à "la règle", et esquiver au diktat du besoin, des centaines d’enfants, quand ils ne sont pas à l’école, s’affairent à aller ramasser les déchets recyclables pour les céder après à un prix dérisoire ou à vendre des sachets noirs entre les étals du marché.
    Mais dans ce genre de situations doit-on ou pas parler de carence éducative quand l’on sait à quel point les chefs de familles se débattent pour nourrir et habiller décemment leur progéniture ? Et tous ces exemples qu’on vient d’évoquer ne représentent qu’un infime échantillonnage dont la liste risque d’être indéfiniment longue.
    C’est dans ce contexte donc, bourré de contraintes, souvent durs à surmonter pour la catégorie des démunis, et face à une insignifiante prise en charge de la part des pouvoirs publics que s’épanouit une multitude de mobiles incitant les gens à dévier de la norme sociale pour sombrer dans une panoplie de fléaux et dont la mendicité détient la tête du classement.


    Qui quémande et qui mérite la charité?

    D’un autre côté, il vrai aussi que la majeure partie des mendiants qui peuplent les rues et envahissent les trottoirs pour demander voire " Exiger " l’aumône aux passants , s’adonnent à cette pratique non pas par nécessité ou besoin absolu mais par une sorte de délectation ou habitude lucratif. Autrefois, c’était aux seuils des boulangeries que les personnes démunies prenaient place dès la première heure de la matinée. Leur seul souci était de ramener quelques baguettes de pain le soir juste de quoi nourrir la famille. A l’époque, contrairement à ce qui se produit aujourd’hui, l’argent n’était pas un objectif ou une fin en soi. Ceux qui le demandaient, prenaient leur courage à deux mains et avaient de solides raisons pour le faire.
    De nos jours, par contre, cette “déontologie” si on peut se permettre le vocable est loin d’être respectée. Les gens de bonne foi et les âmes charitables ne savent plus à quel saint se vouer et vivent souvent des situations cornéliennes en présence de personnes douteuses demandant l’aumône. Car le fait de tendre la main aux gens et leur demander de l’aide a fini par s’ériger en un véritable métier dont l’exercice, n’exigeant aucune qualification ou qualité, est ouvert à tout le monde.
    Chef-lieu de wilaya, grande ville s’entend, où sont concentrés directions et administrations, haut lieu du business et des grands rendez-vous, Bouira attire chaque matin des milliers de personnes venues de toutes les régions qui l’entourent. Comme il y a ceux qui viennent pour y travailler, y régler un besoin administratif ou s’ y rendre chez un médecin spécialiste, il y a aussi ceux et celles qui nourrissent d’autres espoirs et visent d’autres objectifs en se déplaçant à Bouira pour des raisons toutes autres. Tous les jours, et même les week-ends, le flux des fourgons et des bus pleins de gens à craquer ne s’arrête de faire le va et vient entre les autres villages et localités et le chef-lieu de la wilaya. Les gens viennent de partout et les mendiants aussi. Ces derniers, en majorité, arrivent de bonne heure en ville, et prennent ainsi le premier véhicule de transport public en partance de leur village. Une fois arrivés à destination, comme ils ont l’habitude de le faire, les demandeurs d’aumône prennent place sur les grandes artères et les rues fortement fréquentées pour vaquer à leur besogne.
    A présent dans les rues de Bouira on sait même plus qui quémande et qui reçoit de la charité. A l’entrée des mosquées, au seuil des magasins et des marchés, le long des trottoirs où il devient difficile de se frayer un passage sans y être agressé par des complaintes et des sollicitudes, les mains en quête d’une pièce de monnaie, sont partout et s’agrippe à tout ce qui bouge.
    Pour forcer la pitié et toucher la sensibilité des âmes, certains " professionnels " de la main tendue vont jusqu’à imaginer de pitoyables scénarios à jouer en public. D’autres n’hésitent pas à agripper chaque passant, pour lui coller au nez une carte d’ handicapé ou certificat médical et font dans l’improvisation pour raconter à qui veut bien écouter des histoires à dormir debout. Le but étant de soutirer le maximum d’argent quand ils réussissent à faire avaler les couleuvres à leurs " proies ". Habillées en haillons, les mendiantes utilisent quant à elles d’autres méthodes, frappantes et beaucoup plus poignantes. Qui un bébé, sale et tout morveux, dans son giron, qui entourée d’une armada de chérubins en loques, elles n’hésitent devant rien pour exhiber la pire des misères pour semer l’émoi dans les cœurs sensibles.
    Pour l’anecdote, tout le monde à Bouira connaît la petite Lila, une fille handicapée habillée en fringues crasseuses et lacérées que la maman ramène en ville chaque jour à bord d’un transport collectif. La malheureuse est déposée tel un sac d’ordure sur un chemin très fréquenté (Le pont Sayeh) où elle doit faire la manche jusqu’au crépuscule. Mais tout cela ne semble pas émouvoir outre mesure les pouvoirs publics qui restent inertes face à ces situations du moins scandaleuses et dégradantes aussi bien pour l’être humain que pour toute la société.

    - La depeche de Kabylie

  • #2
    Un cas typique que la mendicité est devenue un commerce lucratif est celui de la bonne dame sur laquelle on a trouvé dernièrement au Maroc l'équivalent de 12 à 13 000 euros ainsi que des bracelets en or.

    Elle a même déclarée à la télévision marocaine posséder deux logements.

    On lui a dépose son pécule à la banque en lui précisant que la prochaine fois elle risque la prison mais , devant la caméra, elle persiste et déclare vouloir retourner dans la rue car elle a, dit elle, besoin de mendier pour vivre.

    C'est carrément devenu une drogue.

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