Source La Parisien Publié le 13.01.2013, 10h34 | Mise à jour : 20h08
Huit avions de combat de type Mirage basés à N'Djamena sont désormais au Mali : deux Mirage F1CR et six Mirage 2000D (photo). Quatre Rafale ont par ailleurs conduit des frappes aériennes dimanche après-midi près de Gao et dans le nord du Mali.
Huit avions de combat de type Mirage basés à N'Djamena sont désormais au Mali : deux Mirage F1CR et six Mirage 2000D (photo). Quatre Rafale ont par ailleurs conduit des frappes aériennes dimanche après-midi près de Gao et dans le nord du Mali. | AFP/Nicolas-Neslon Richard
Après la contre-attaque réussie vendredi à Konna, dans le centre du Mali, l'armée française poursuit ce dimanche après-midi son offensive contre les islamistes armés, pour le troisième jour consécutif.
Elle a bombardé plusieurs cibles dans le nord du pays, une région contrôlée depuis six mois par des groupes terroristes. Deux bastions jihadistes ont été visés par des raids aériens : Kidal et Gao. «Bloquer les terroristes, c'est fait. Ce qui a commencé à être fait aujourd'hui, c'est s'occuper des bases arrières des terroristes», s'est réjoui le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
Depuis que la France a répondu à l'appel au secours du président malien vendredi, les quelque 550 soldats engagés dans l'«opération Serval» au côté des 5000 hommes de l'armée malienne ont pour double-objectif d'aider le Mali à récupérer le nord de son territoire et d'empêcher les jihadistes de descendre vers Bamako, la capitale du pays, qui se trouve au sud-ouest de Konna.
A Gao, des bases islamistes «mises hors d'usage» par les raids français. Quatre avions de chasse Rafale, «qui ont décollé de France», ont conduit des frappes aériennes près de Gao, fief des bases jihadistes. Ils ont détruit des camps d'entraînement et des dépôts logistiques, a indiqué en fin de journée le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Selon des habitants de cette ville du nord du Mali et une source de sécurité régionale, les combattants islamistes ont évacué les lieux. «Il y a eu une dizaine de frappes, dans Gao et près de Gao. Toutes les bases des islamistes ont été détruites», affirme un témoin contacté par téléphone. Une source sécuritaire régionale confirme que «les principales bases» des jihadistes, dans la ville et sa périphérie, ont été «mises hors d'usage» par les raids français.
Frappes aériennes sur Aghabo, à 50 km de Kidal. Les frappes aériennes françaises ont aussi visé une importante base islamiste près de Kidal, à plus de 1 500 km de Bamako, dans l'extrême nord-est du Mali, selon une autre source de sécurité régionale, qui n'était pas en mesure de donner un bilan de ce bombardement. Aghabo est une base importante du groupe islamiste Ansar Dine (Défenseurs de l'Islam), où se trouvent notamment des dépôts de munitions et de carburant. Kidal a été la première ville conquise par les rebelles touareg et les groupes islamistes en mars 2012.
D'autres localités du Nord visées. Des appareils français ont également bombardé des cibles dans plusieurs autres localités du nord, en dehors de la zone de Konna, dans le centre du pays, où se concentraient jusqu'à présent les combats. Un camp de combattants jihadistes a été visé à Léré, à 150 km au nord de Konna, près de la Mauritanie, selon des témoins et Médecins sans frontières (MSF), et des cibles ont été atteintes près de Douentza (800 km au nord de Bamako).
L'Algérie autorise le survol de son territoire. Acteur clé et plutôt hostile à une intervention militaire étrangère, l'Algérie a exprimé son soutien «sans équivoque» aux autorités de transition maliennes. Elle a même «autorisé sans limite le survol de son territoire» par les avions français en route vers le Mali, selon Laurent Fabius.
Le Drian : «Il y a des raids en permanence.» Des raids Dans la matinée, le ministre de la Défense français, Jean-Yves Le Drian, avait évoqué l'intention des forces armées de remonter vers le Nord-Mali, où les islamistes d'Aqmi (Al-Qaida au Maghreb islamique), d'Ansar Dine (les «défenseurs de l'islam») et du Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest) règnent en maîtres depuis juillet, y faisant appliquer la charia (la loi islamique) et «régner la terreur», comme le racontait samedi un habitant de Tombouctou au Parisien.fr. «Il y a des raids en permanence. Il y en a eu cette nuit, il y en a en ce moment et il y en aura demain», a-t-il déclaré lors du Grand Rendez-vous Europe 1 - «le Parisien»-«Aujourd'hui en France» - iTélé.
Huit avions de combat de type Mirage basés à N'Djamena sont désormais au Mali : deux Mirage F1CR et six Mirage 2000D (photo). Quatre Rafale ont par ailleurs conduit des frappes aériennes dimanche après-midi près de Gao et dans le nord du Mali.
Huit avions de combat de type Mirage basés à N'Djamena sont désormais au Mali : deux Mirage F1CR et six Mirage 2000D (photo). Quatre Rafale ont par ailleurs conduit des frappes aériennes dimanche après-midi près de Gao et dans le nord du Mali. | AFP/Nicolas-Neslon Richard
Après la contre-attaque réussie vendredi à Konna, dans le centre du Mali, l'armée française poursuit ce dimanche après-midi son offensive contre les islamistes armés, pour le troisième jour consécutif.
Elle a bombardé plusieurs cibles dans le nord du pays, une région contrôlée depuis six mois par des groupes terroristes. Deux bastions jihadistes ont été visés par des raids aériens : Kidal et Gao. «Bloquer les terroristes, c'est fait. Ce qui a commencé à être fait aujourd'hui, c'est s'occuper des bases arrières des terroristes», s'est réjoui le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
Depuis que la France a répondu à l'appel au secours du président malien vendredi, les quelque 550 soldats engagés dans l'«opération Serval» au côté des 5000 hommes de l'armée malienne ont pour double-objectif d'aider le Mali à récupérer le nord de son territoire et d'empêcher les jihadistes de descendre vers Bamako, la capitale du pays, qui se trouve au sud-ouest de Konna.
A Gao, des bases islamistes «mises hors d'usage» par les raids français. Quatre avions de chasse Rafale, «qui ont décollé de France», ont conduit des frappes aériennes près de Gao, fief des bases jihadistes. Ils ont détruit des camps d'entraînement et des dépôts logistiques, a indiqué en fin de journée le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Selon des habitants de cette ville du nord du Mali et une source de sécurité régionale, les combattants islamistes ont évacué les lieux. «Il y a eu une dizaine de frappes, dans Gao et près de Gao. Toutes les bases des islamistes ont été détruites», affirme un témoin contacté par téléphone. Une source sécuritaire régionale confirme que «les principales bases» des jihadistes, dans la ville et sa périphérie, ont été «mises hors d'usage» par les raids français.
Frappes aériennes sur Aghabo, à 50 km de Kidal. Les frappes aériennes françaises ont aussi visé une importante base islamiste près de Kidal, à plus de 1 500 km de Bamako, dans l'extrême nord-est du Mali, selon une autre source de sécurité régionale, qui n'était pas en mesure de donner un bilan de ce bombardement. Aghabo est une base importante du groupe islamiste Ansar Dine (Défenseurs de l'Islam), où se trouvent notamment des dépôts de munitions et de carburant. Kidal a été la première ville conquise par les rebelles touareg et les groupes islamistes en mars 2012.
D'autres localités du Nord visées. Des appareils français ont également bombardé des cibles dans plusieurs autres localités du nord, en dehors de la zone de Konna, dans le centre du pays, où se concentraient jusqu'à présent les combats. Un camp de combattants jihadistes a été visé à Léré, à 150 km au nord de Konna, près de la Mauritanie, selon des témoins et Médecins sans frontières (MSF), et des cibles ont été atteintes près de Douentza (800 km au nord de Bamako).
L'Algérie autorise le survol de son territoire. Acteur clé et plutôt hostile à une intervention militaire étrangère, l'Algérie a exprimé son soutien «sans équivoque» aux autorités de transition maliennes. Elle a même «autorisé sans limite le survol de son territoire» par les avions français en route vers le Mali, selon Laurent Fabius.
Le Drian : «Il y a des raids en permanence.» Des raids Dans la matinée, le ministre de la Défense français, Jean-Yves Le Drian, avait évoqué l'intention des forces armées de remonter vers le Nord-Mali, où les islamistes d'Aqmi (Al-Qaida au Maghreb islamique), d'Ansar Dine (les «défenseurs de l'islam») et du Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest) règnent en maîtres depuis juillet, y faisant appliquer la charia (la loi islamique) et «régner la terreur», comme le racontait samedi un habitant de Tombouctou au Parisien.fr. «Il y a des raids en permanence. Il y en a eu cette nuit, il y en a en ce moment et il y en aura demain», a-t-il déclaré lors du Grand Rendez-vous Europe 1 - «le Parisien»-«Aujourd'hui en France» - iTélé.
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