L’Algérie met un pied dans la guerre menée par la France au Mali. Le gouvernement a donné son accord pour le survol du territoire national par des avions militaires français pour attaquer des cibles au Nord-Mali, occupé par des groupes armés depuis plusieurs mois. Dans le sud du pays, les forces de sécurité, armée et gendarmerie, sont fortement mobilisées pour surveiller les frontières algéro‑maliennes et empêcher les terroristes venus du Mali de pénétrer sur le sol algérien. L’aviation algérienne se tient prête à intervenir en cas de nécessité, selon une source sécuritaire. « Même à participer aux côtés des forces françaises », précise‑t‑elle.
Comment l’Algérie, qui a longtemps défendu l’option du dialogue avant la guerre, s’est‑elle retrouvée engagée dans ce conflit ? Ces derniers mois, les diplomates algériens ont multiplié les déclarations sur la nécessité de privilégier la solution politique au détriment de l’option armée. Ils ont effectué plusieurs tournées régionales dans les pays voisins afin de les rallier à la position algérienne. Un dialogue a même été initié entre Ansar Dine et le MNLA. Ces deux groupes touareg ont ainsi signé fin décembre à Alger un accord pour la cessation des hostilités, qui a été ensuite dénoncé par Ansar Dine.
En fait, convaincue depuis longtemps que la France allait intervenir militairement au Nord‑Mali, l’Algérie a cherché à gagner du temps pour mieux se préparer à cette guerre, en renforçant considérablement la sécurité aux frontières sud. Les Français et les Américains voulaient que la frontière algéro‑malienne soit étanche afin d’éviter que les terroristes l’empruntent pour fuir une intervention militaire. Une fois la frontière sécurisée et l’accord d’Alger pour l’utilisation de son territoire obtenu, la France pouvait lancer son intervention militaire pour reconquérir le nord du Mali. D’autant que l’Algérie trouve son compte dans cette guerre avec la perspective de se débarrasser de la menace d’Aqmi à ses frontières sud
tsa
Comment l’Algérie, qui a longtemps défendu l’option du dialogue avant la guerre, s’est‑elle retrouvée engagée dans ce conflit ? Ces derniers mois, les diplomates algériens ont multiplié les déclarations sur la nécessité de privilégier la solution politique au détriment de l’option armée. Ils ont effectué plusieurs tournées régionales dans les pays voisins afin de les rallier à la position algérienne. Un dialogue a même été initié entre Ansar Dine et le MNLA. Ces deux groupes touareg ont ainsi signé fin décembre à Alger un accord pour la cessation des hostilités, qui a été ensuite dénoncé par Ansar Dine.
En fait, convaincue depuis longtemps que la France allait intervenir militairement au Nord‑Mali, l’Algérie a cherché à gagner du temps pour mieux se préparer à cette guerre, en renforçant considérablement la sécurité aux frontières sud. Les Français et les Américains voulaient que la frontière algéro‑malienne soit étanche afin d’éviter que les terroristes l’empruntent pour fuir une intervention militaire. Une fois la frontière sécurisée et l’accord d’Alger pour l’utilisation de son territoire obtenu, la France pouvait lancer son intervention militaire pour reconquérir le nord du Mali. D’autant que l’Algérie trouve son compte dans cette guerre avec la perspective de se débarrasser de la menace d’Aqmi à ses frontières sud
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