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MALI: Konna. 11 soldats tués et une soixantaine de blessés

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  • MALI: Konna. 11 soldats tués et une soixantaine de blessés

    Onze militaires maliens ont été tués et une soixantaine d'autres blessés dans la bataille pour la reprise de Konna, commune située dans la région de Mopti, au centre du Mali, selon la déclaration publiée par le secrétaire général de la Présidence malienne, Ousmane Sy.

    Parmi les victimes figure le lieutenant Damien Boiteux du 4e régiment d'hélicoptères de combat (RHC) de Pau (France).

    «Je salue le courage de nos hommes, qui se battent vaillamment. 11 de ces héros ont inscrit en lettres d’or leur nom dans l’histoire millénaire du Mali. Ils sont tombés sur le champ de l’honneur à Konna», affirme le Président Traoré dans cette déclaration lue par le Secrétaire général de la Présidence, Ousmane Sy

    «Nous déplorons également une soixantaine de blessés, à qui nous souhaitons un prompt rétablissement», ajoute-t-il, en saluant la mémoire du jeune officier français qui a perdu la vie dans les opérations. «Il est mort pour le Mali, il est mort pour la France».

    Dans cette ville, les djihadistes ont subi une cuisante défaite dans la nuit du jeudi 10 au vendredi 11 janvier, face à l’armée malienne et à ses alliés de l’armée française. Nos vaillants militaires ont bénéficié de l’appui aérien des Français pour la libération de Konna, tombée la veille entre les mains des islamistes.

    «Je veux vous informer que la situation sur le front est désormais sous contrôle. L’armée malienne, avec l’appui de notre partenaire français, est en train d’infliger de lourdes pertes à l’ennemi», poursuit le Président Traoré. Il termine sa déclaration en assurant que l’armée malienne continuera jusqu’à la victoire finale et définitive, «une victoire inévitable, car le Mali a le droit de son côté. Ses amis sont à ses côtés et son armée, re-mobilisée, est prête à le défendre dans chaque portion de son territoire national».

    Auparavant, dans son discours à la Nation, le Président de la République par intérim, Chef Suprême des Armées, face aux derniers développements sur le théâtre des opérations, avait sonné la mobilisation générale autour de l’armée malienne pour «faire obstacle, au prix du sacrifice ultime s’il le faut, à ce projet criminel». Il a aussi invité les uns et les autres à ranger définitivement les agendas particuliers qui nous fragilisent inutilement dans cette lutte et à renoncer aux querelles mesquines.
    C’est pour cette raison que Dioncounda Traoré a décidé de proclamer l’Etat d’urgence sur toute l’étendue du territoire national. Désormais, chaque Malienne et chaque Malien doit se considérer comme un soldat de la Patrie et se comporter comme tel.

    Le Président a également demandé la contribution de tous les fils du pays: «nous demandons, dans cette situation difficile, aux compagnies minières, téléphoniques et autres, ainsi qu’à toute personne morale ou physique ayant quelque moyen, d’apporter leur contribution à cette lutte contre le terrorisme. Tous les services publics devront mettre à la disposition de l’armée, sans délai, tous les véhicules pick-up utilisables sur le terrain».

    Dans son adresse, Dioncounda nous rappelle l’histoire héroïque de notre peuple: «Nous sommes une très vieille Nation, qui a été forgée tout au long de l’Histoire par une tradition héroïque de luttes et de guerres successives.


    Les péripéties inhérentes au déroulement des opérations sur le terrain n’ont jamais entamé ni la combativité ni la détermination de nos ancêtres, convaincus qu’ils étaient de la justesse et de la noblesse de leur cause.

    Nos aînés qui ont exercé dans les rangs de la Coloniale et qui, par la suite, ont porté les luttes d’indépendance, ont perpétué cette belle tradition de bravoure, de courage et de sacrifice. La grande armée nationale, héritière de cette lignée de preux combattants, n’a jamais rechigné à aller au bout de sa mission patriotique de défense de l’intégrité territoriale du pays».

    Le Président Traoré a aussi martelé que le Mali éternel est un legs que chaque génération a le devoir de transmettre aux générations suivantes en lui ayant imprimé sa part d’enrichissement.

    Sanogo Diallo
    Dernière modification par MEK, 14 janvier 2013, 14h05.
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