Tweet
Mali:L’armée française surprise par l’ampleur des forces islamistes
A mesure que les français s’enfoncent dans le désert malien aux mains des islamistes la surprise s’avère “grosse” de l’avis des spécialistes des questions militaires. En effet des responsables politiques et militaires français ont reconnu tour à tour ces dernières heures que les rebelles islamistes qui occupent le Nord du Mali depuis avril 2012 sont lourdement équipés et armés.
Pour Mathieu Guidère, spécialiste professeur de veille stratégique à l’université de Genève, auteur du livre “Les Nouveaux Terroristes”, interviewé par le site de de l’hebdomadaire français “Le Nouvel observateur”, “les combattants du Nord-Mali se révèlent bien plus équipés, armés et entraînés que prévu”.
A la question si la France pouvait-elle vraiment ignorer l’ampleur des forces islamistes?, il affirme que ” c’est vrai que les dernières acquisitions importantes ont été réalisées sur le marché noir très récemment. Mais exprimer l’étonnement fait aussi partie de la communication du ministère de la Défense. Sinon comment justifier la perte d’un soldat aussi rapidement et l’utilisation du Mirage 2000, un avion de combat contre des gens qui portent des kalachnikovs”.
Selon le même expert, les islamistes des groupes armés, qui écument le Nord malien, possèdent trois types d’armements: “les premières armes, de l’arsenal libyen, sont tombées entre leurs mains au cours de l’année 2011, après la chute du colonel Mouammar Kadhafi. Ce sont essentiellement des armes de guerres légères, des kalachnikovs, des mitraillettes, des pick-up, quelques véhicules qui permettent le déplacement dans le désert, quelques roquettes, quelques missiles sol-air pas tout à fait opérationnels. Ces armes ont essentiellement été employées lors des premières batailles qu’ils ont gagnées à Tombouctou, Gao et Kidal contre l’armée malienne.Mais il n’en reste pas grand-chose”.
Le second type d’armes aux mains des jihadistes est constitué par quelques blindés, de l’artillerie, des batteries sorte de missiles que l’on voit sur les véhicules blindés abandonnés par l’armée régulière malienne après sa déroute. Ces armes n’avaient pas encore été utilisées jusqu’à maintenant, selon Mathieu Guidère.
Toujours selon le même expert, “la troisième vague d’armement, est récente. Depuis août, depuis que la France s’est montrée plus active et offensive sur ce sujet, les islamistes se sont préparés à la possibilité d’une intervention. Ils ont commencé à utiliser l’argent gagnée lors de différents trafics de drogue et d’otages. Avec ce petit capital, ils ont, dès septembre il ont acheté tout ce qu’il pouvait sur le marché noir. Ils ont approché tous les trafiquants de la région, notamment les Nigérians, les Tchadiens et les Libyens”.
Pour lui, il y a pas mal d’armement russe en expliquant que “la Russie, appréhendant une intervention militaire occidentale, a laissé ses marchands d’armes vendre en Afrique tout et n’importe quoi. Et là, les islamistes ont stocké du matériel moderne, performant et efficace notamment contre les hélicoptères et les chars comme des lunettes ou jumelles à vision nocturne”.
A la question du nombre de combattants prenant part aux affrontements avec les militaires engagés dans l’intervention au Mali, Mathieu Guidère l’a estimé entre 10.000 et 12.000 hommes issus des groupes armés islamistes avec pas moins de 3.000 hommes au cœur des combats.
ALG.1
Vidéo reportage sur les fantômes su sahel
A mesure que les français s’enfoncent dans le désert malien aux mains des islamistes la surprise s’avère “grosse” de l’avis des spécialistes des questions militaires. En effet des responsables politiques et militaires français ont reconnu tour à tour ces dernières heures que les rebelles islamistes qui occupent le Nord du Mali depuis avril 2012 sont lourdement équipés et armés.
Pour Mathieu Guidère, spécialiste professeur de veille stratégique à l’université de Genève, auteur du livre “Les Nouveaux Terroristes”, interviewé par le site de de l’hebdomadaire français “Le Nouvel observateur”, “les combattants du Nord-Mali se révèlent bien plus équipés, armés et entraînés que prévu”.
A la question si la France pouvait-elle vraiment ignorer l’ampleur des forces islamistes?, il affirme que ” c’est vrai que les dernières acquisitions importantes ont été réalisées sur le marché noir très récemment. Mais exprimer l’étonnement fait aussi partie de la communication du ministère de la Défense. Sinon comment justifier la perte d’un soldat aussi rapidement et l’utilisation du Mirage 2000, un avion de combat contre des gens qui portent des kalachnikovs”.
Selon le même expert, les islamistes des groupes armés, qui écument le Nord malien, possèdent trois types d’armements: “les premières armes, de l’arsenal libyen, sont tombées entre leurs mains au cours de l’année 2011, après la chute du colonel Mouammar Kadhafi. Ce sont essentiellement des armes de guerres légères, des kalachnikovs, des mitraillettes, des pick-up, quelques véhicules qui permettent le déplacement dans le désert, quelques roquettes, quelques missiles sol-air pas tout à fait opérationnels. Ces armes ont essentiellement été employées lors des premières batailles qu’ils ont gagnées à Tombouctou, Gao et Kidal contre l’armée malienne.Mais il n’en reste pas grand-chose”.
Le second type d’armes aux mains des jihadistes est constitué par quelques blindés, de l’artillerie, des batteries sorte de missiles que l’on voit sur les véhicules blindés abandonnés par l’armée régulière malienne après sa déroute. Ces armes n’avaient pas encore été utilisées jusqu’à maintenant, selon Mathieu Guidère.
Toujours selon le même expert, “la troisième vague d’armement, est récente. Depuis août, depuis que la France s’est montrée plus active et offensive sur ce sujet, les islamistes se sont préparés à la possibilité d’une intervention. Ils ont commencé à utiliser l’argent gagnée lors de différents trafics de drogue et d’otages. Avec ce petit capital, ils ont, dès septembre il ont acheté tout ce qu’il pouvait sur le marché noir. Ils ont approché tous les trafiquants de la région, notamment les Nigérians, les Tchadiens et les Libyens”.
Pour lui, il y a pas mal d’armement russe en expliquant que “la Russie, appréhendant une intervention militaire occidentale, a laissé ses marchands d’armes vendre en Afrique tout et n’importe quoi. Et là, les islamistes ont stocké du matériel moderne, performant et efficace notamment contre les hélicoptères et les chars comme des lunettes ou jumelles à vision nocturne”.
A la question du nombre de combattants prenant part aux affrontements avec les militaires engagés dans l’intervention au Mali, Mathieu Guidère l’a estimé entre 10.000 et 12.000 hommes issus des groupes armés islamistes avec pas moins de 3.000 hommes au cœur des combats.
ALG.1
Vidéo reportage sur les fantômes su sahel
Commentaire