C'est toi ?
Oui ! C'est bien toi le vieil homme qui, par le bout de son nez se fait traîner.
Qui se laisse marcher sur les pieds.
Regarde-moi droit dans les yeux ! Ton regard fuyant révèle ton état d'âme...
Tu as honte?
Si... ! Tu as as honte et tu ne veux pas l'admettre par fierté !
Tu gardes un peu d'orgueil dans ton coeur enragé, naguère outragé ! Cette fierté intouchable dont tu préservais jalousement les abords non partagés.
C'est bien toi ! L'homme que je vénérai ! Prompt et têtu,
intrépide et courageux, lion intraitable évitant les battues.
C'est bien toi l'homme que beaucoup de femmes auraient aimé aimer.
C'est bien toi le bien aimé, qui ranimait les fêtes mal animées.
Tu ne veux pas me dévoiler ton secret que je connais déjà ? Soit, garde-le, dans ton château de sable ! Je ne t'en blâme pas ! Tu as été toujours ainsi. Ce qui se trame dans ta petite tête reste ton jardin intime, impalpable , ce dont tu as toujours su préserver.
Je ne te croyais pas à ce point accablé,, dans l'ombre recherchant refuge ! Les épaules rabattues sous ta redingote.
Je ne te reconnais plus dans ce grabuge...!
Est-ce l'effet de l'âge qui te prosterne, ou qu'une nouvelle puissance te ligote?
Le regard terne fuyant, autrefois clair éclatant, les rides au coin de tes beaux yeux autrefois inexistants. les cheveux grisonnants, autrefois noirs corbeaux, font de toi un autre homme. Tu es l'autre individu, inconnu, ignoré, je te déteste !
Un étrange personnage que je conteste.
Je ne m'aime pas ! Je te hais ! Tu me fais honte ! L'envie de t'étrangler de mes mais me hante , dégage de ma vue !
Déserte mon chemin !
Impassible, le regard encore plus fade, il insiste à m'observer avec ingratitude. Comme si j'étais un dessin à l'étude !
Plus rien ne me retient, irrité, exaspéré, je prends la chaise qui se trouvait à portée de main, et la catapulte de toutes mes forces contre le miroir qui me renvoyait ce portrait déprimé.
Les tessons de verre dans la salle de bain se dispersent, emportant chacun une part de ma personnalité déchue.
Le miroir fut cassé, je constate terrassée , que je suis resté moi-même, sinon plus rabaissé.
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Lu et partagé..
Ameur AMMAR.
Ouvrier de profession, Poète autodidacte, il est auteur de plusieurs poèmes et proses.
Oui ! C'est bien toi le vieil homme qui, par le bout de son nez se fait traîner.
Qui se laisse marcher sur les pieds.
Regarde-moi droit dans les yeux ! Ton regard fuyant révèle ton état d'âme...
Tu as honte?
Si... ! Tu as as honte et tu ne veux pas l'admettre par fierté !
Tu gardes un peu d'orgueil dans ton coeur enragé, naguère outragé ! Cette fierté intouchable dont tu préservais jalousement les abords non partagés.
C'est bien toi ! L'homme que je vénérai ! Prompt et têtu,
intrépide et courageux, lion intraitable évitant les battues.
C'est bien toi l'homme que beaucoup de femmes auraient aimé aimer.
C'est bien toi le bien aimé, qui ranimait les fêtes mal animées.
Tu ne veux pas me dévoiler ton secret que je connais déjà ? Soit, garde-le, dans ton château de sable ! Je ne t'en blâme pas ! Tu as été toujours ainsi. Ce qui se trame dans ta petite tête reste ton jardin intime, impalpable , ce dont tu as toujours su préserver.
Je ne te croyais pas à ce point accablé,, dans l'ombre recherchant refuge ! Les épaules rabattues sous ta redingote.
Je ne te reconnais plus dans ce grabuge...!
Est-ce l'effet de l'âge qui te prosterne, ou qu'une nouvelle puissance te ligote?
Le regard terne fuyant, autrefois clair éclatant, les rides au coin de tes beaux yeux autrefois inexistants. les cheveux grisonnants, autrefois noirs corbeaux, font de toi un autre homme. Tu es l'autre individu, inconnu, ignoré, je te déteste !
Un étrange personnage que je conteste.
Je ne m'aime pas ! Je te hais ! Tu me fais honte ! L'envie de t'étrangler de mes mais me hante , dégage de ma vue !
Déserte mon chemin !
Impassible, le regard encore plus fade, il insiste à m'observer avec ingratitude. Comme si j'étais un dessin à l'étude !
Plus rien ne me retient, irrité, exaspéré, je prends la chaise qui se trouvait à portée de main, et la catapulte de toutes mes forces contre le miroir qui me renvoyait ce portrait déprimé.
Les tessons de verre dans la salle de bain se dispersent, emportant chacun une part de ma personnalité déchue.
Le miroir fut cassé, je constate terrassée , que je suis resté moi-même, sinon plus rabaissé.
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Lu et partagé..
Ameur AMMAR.
Ouvrier de profession, Poète autodidacte, il est auteur de plusieurs poèmes et proses.
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