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FRANCE-MALI : Un ennemi difficiles à appréhender

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  • FRANCE-MALI : Un ennemi difficiles à appréhender

    Les militaires français qui appuient l'armée malienne sont confrontés à une résistance importante. Les djihadistes quelques milliers d'hommes – se sont dispersés après avoir effectué une descente vers le sud où leur avancée a été stoppée. Ils semblent être bien équipés et maîtriser les codes de la guerre "asymétrique" ainsi que le terrain désertique.

    L'offensive des djihadistes a été menée par un millier d'hommes qui se sont dispersés. "Ce sont maintenant des petits groupes qui essayent de se cacher dans des petites villes comme cela a été fait à Diabaly", raconte Pierre Servent, expert militaire et ancien porte-parole au ministère de la Défense.

    Ce repli n'est pas une "débandade", analyse pour sa part Jean-Charles Brisard, expert en affaire de terrorisme. Il s'agit "évidemment" d'un repli stratégique". Selon lui, "ils veulent nous entraîner dans une logique de gérilla et peuvent prolonger le conflit indéfiniment".

    Guerre asymétrique

    Car ces petits groupes très nomades offrent une résistance importante aux troupes françaises. "On est dans le cas de ce que l'on appelle des conflits asymétriques", détaille Jean-Vincent Brisset, directeur de recherche à l'Institut de relations internationales et stratégiques.

    Selon lui il y a "d'un côté des forces classiques ; une sorte de rouleau compresseur d'un point de vue commandement avec des difficultés pour trouver les cibles et les adversaires. De l'autre côté on a des gens armés de manière légère avec peu de dispositif de commandement."

    Mais ces rebelles semblent plutôt bien armés. Ils disposent notamment d'armes légères et de petits canons antiaériens (des deux-tubes) montés sur des pick-up emportant une dizaine de combattants. Les djihadistes se sont procuré leurs armes de "les arsenaux de l'ex-armée libyenne" détaille Eric Dénécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R)

    Autre source d'approvisionnement pour les combattants, le "classique" marché international clandestin. Là, "ils peuvent trouver tout ce qu'ils veulent en armes légères et en munitions", explique Eric Dénécé.

    Les djihadistes ils n'ont aucun problème d'argent. Selon le directeur du CF2R, ils disposent notamment, de "la dîme prélevée au passage des convois de trafiquants de drogue. Le trafic d'otages "considérés comme une monnaie d'échange avec des rançons de versées" constitue également une source importante de revenus explique Jean-Vincent Brisset

    Ces combattants mobiles et éparpillés peuvent continuer à donner des coups, frapper, essayer d'exister. Pour le moment "la France n'a pas assez d'hommes sur le terrain et l'armée malienne n'est pas assez nombreuse pour aller les déloger", analyse Pierre Servent.

    Le terrain très compliqué

    Cette intervention se déroule par ailleurs sur un terrain d'opérations compliqué. Le nord du Mali a une superficie une fois et demie supérieure à celle de la France. Ce sont des zones désertiques. "Lorsque les fortes chaleurs vont arriver, cela va poser des problèmes pour les hélicoptères car il y a moins de portance quand il fait très très chaud",

    Par ailleurs, l'armée française est confrontée à la question vitale de la logistique. La France peut s'appuyer sur ses forces prépositionnées et ses bases à N'djamena au Tchad notamment. "C'est quand même à 2.000 km" de la zone des opérations détaille l'expert militaire. Depuis le début de l'intervention, des avions installés au Tchad ont d'ailleurs été installés à Bamako. De leur côté, les forces spéciales françaises sont basées au Burkina Faso

    De plus, souligne Pierre Servent, des avions Rafale sont venus de France et on pu "bénéficier de quelque chose que je n'aurai pas imaginé il y a quelques jours : le survol d'avions de combat armés français au dessus de l'Algérie".

    Laurent Ruquiet
    Dernière modification par MEK, 15 janvier 2013, 23h49.
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