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Bonjour, toujours une question d'offre, de prix et de standard de vie, Constantine doit se remettre à niveau pour garder sa place de ville touristique.
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Pendant plus de trente ans, dès l’arrivée des grandes vacances d’été, de nombreuses familles du Sud, notamment de Biskra, Tolga, Oued Souf, Ouargla, Touggourt, Djamaa et de bien d’autres villes, affluaient à Constantine qui constituait une étape incontournable tout au long des grandes chaleurs, ici relativement plus clémentes.
Ces familles louaient des villas entières pour les plus aisées d’entre elles, des étages de villa ou des appartements pour celles moins nanties et parfois de simples petites chambres pour les familles modestes. Ces familles de dix personnes et plus arrivaient dès que se terminait l’année scolaire, pour ne repartir que début septembre, après un séjour de plus de deux mois. Cette forme de « transhumance » est notamment justifiée par le fait, explique certains de nos interlocuteurs, qu’à cette période de l’année, les conditions climatiques sont humainement insupportables dans le grand Sud, où le thermomètre avoisine parfois des pointes de 50 degrés Celsius.
Au niveau du faubourg d’El-Kantara, de l’ex-Saint Jean ou de Sidi Mabrouk, ces familles étaient donc connues et appréciées de la population locale. Elles arrivaient et repartaient aussi discrètement que durait leur séjour, entrecoupé par quelques sorties vers la plage, le plus souvent Skikda, la destination la plus rapprochée.
Mais cette option de location se fait de moins en moins. Ces familles préfèrent acheter un pied-à-terre qui, semble-t-il, reviendrait moins cher que le cumul de plusieurs locations. Cet investissement serait plus sûr car il faut préciser que le fait de trouver rapidement un appartement vide à Constantine relève de l’utopie, à moins d’y mettre le prix fort. A titre d’exemple, une famille vient d’acquérir un F5 à Djebel Ouahch, sur les hauteurs de la ville. Le père de famille y trouve son compte car, dit-il, c’est un appartement que nous allons occuper deux mois dans l’année mais qui va nous permettre, mon frère, moi-même, nos parents, nos épouses respectives et nos douze enfants de passer des vacances dans un bien qui nous appartient. Voilà donc qui met une fin relative à cette option de location de moins en moins pratiquée.
Curieux de ne plus voir arriver certaines familles habituées à des séjours prolongés à Constantine, des propriétaires viennent d’apprendre que leurs anciens locataires ont choisi une nouvelle formule. Ils viennent d’acquérir des petites villas en Tunisie, à Nabel et Hammamat notamment, où elles vont pouvoir bénéficier d’un pied-à-terre et de prix de séjour raisonnables, semble-t-il.
Rahmani Aziz
3 août 2006. Le Quotidien d’Oran
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Pendant plus de trente ans, dès l’arrivée des grandes vacances d’été, de nombreuses familles du Sud, notamment de Biskra, Tolga, Oued Souf, Ouargla, Touggourt, Djamaa et de bien d’autres villes, affluaient à Constantine qui constituait une étape incontournable tout au long des grandes chaleurs, ici relativement plus clémentes.
Ces familles louaient des villas entières pour les plus aisées d’entre elles, des étages de villa ou des appartements pour celles moins nanties et parfois de simples petites chambres pour les familles modestes. Ces familles de dix personnes et plus arrivaient dès que se terminait l’année scolaire, pour ne repartir que début septembre, après un séjour de plus de deux mois. Cette forme de « transhumance » est notamment justifiée par le fait, explique certains de nos interlocuteurs, qu’à cette période de l’année, les conditions climatiques sont humainement insupportables dans le grand Sud, où le thermomètre avoisine parfois des pointes de 50 degrés Celsius.
Au niveau du faubourg d’El-Kantara, de l’ex-Saint Jean ou de Sidi Mabrouk, ces familles étaient donc connues et appréciées de la population locale. Elles arrivaient et repartaient aussi discrètement que durait leur séjour, entrecoupé par quelques sorties vers la plage, le plus souvent Skikda, la destination la plus rapprochée.
Mais cette option de location se fait de moins en moins. Ces familles préfèrent acheter un pied-à-terre qui, semble-t-il, reviendrait moins cher que le cumul de plusieurs locations. Cet investissement serait plus sûr car il faut préciser que le fait de trouver rapidement un appartement vide à Constantine relève de l’utopie, à moins d’y mettre le prix fort. A titre d’exemple, une famille vient d’acquérir un F5 à Djebel Ouahch, sur les hauteurs de la ville. Le père de famille y trouve son compte car, dit-il, c’est un appartement que nous allons occuper deux mois dans l’année mais qui va nous permettre, mon frère, moi-même, nos parents, nos épouses respectives et nos douze enfants de passer des vacances dans un bien qui nous appartient. Voilà donc qui met une fin relative à cette option de location de moins en moins pratiquée.
Curieux de ne plus voir arriver certaines familles habituées à des séjours prolongés à Constantine, des propriétaires viennent d’apprendre que leurs anciens locataires ont choisi une nouvelle formule. Ils viennent d’acquérir des petites villas en Tunisie, à Nabel et Hammamat notamment, où elles vont pouvoir bénéficier d’un pied-à-terre et de prix de séjour raisonnables, semble-t-il.
Rahmani Aziz
3 août 2006. Le Quotidien d’Oran