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Réanimation cardiaque: un test pour éviter l'acharnement

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  • Réanimation cardiaque: un test pour éviter l'acharnement

    Des chercheurs canadiens ont mis au point un test permettant d'éviter l'acharnement lors d'une réanimation cardiaque et d'éviter ainsi un transfert d'urgence à l'hopital, avec tous les les risques que cela comporte, et qui de plus serait vain de toutes les manières.

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    Après un arrêt cardiaque, chaque seconde compte. Des chercheurs canadiens ont mis au point un test permettant aux sauveteurs de cesser la réanimation d'un patient quand elle devient inutile, évitant ainsi un transfert d'urgence à l'hôpital. Leurs travaux sont publiés dans le dernier numéro du "New England Journal of Medicine".

    A l'heure actuelle, les personnels paramédicaux ayant suivi une formation spécialisée, habilités à donner des médicaments et à poser des perfusions, peuvent déjà arrêter une réanimation cardio-respiratoire dès lors que leur tentative a échoué et qu'ils ont par ailleurs consulté un médecin, souligne le premier auteur de l'étude, le Dr Laurie Morrison, de l'Université de Toronto.

    Mais 60% des Américains et des Canadiens, en majorité en zone rurale, sont pris en charge par des réanimateurs ne possédant qu'une formation de base et qui ne peuvent pas faire cela, ajoute-t-elle. A l'heure actuelle, ils se contentent de réanimer le malade, de le mettre dans l'ambulance et de conduire, explique le Dr Morrisson.

    Autant de travail vain pour les ambulanciers et services des urgences, autant de courses en voiture dangereuses pour les secouristes et les autres automobilistes, constatent les chercheurs.

    En passant en revue d'anciens cas, ils ont dégagé trois critères d'arrêt de la réanimation, qu'ils ont évalués en ville et dans les campagnes de l'Ontario. L'arrêt était justifié en l'absence de reprise de battement cardiaque, de signalement par le défibrillateur d'une impossibilité de choc cardiaque, et si aucun sauveteur ne pouvait témoigner de l'arrêt cardiaque. La mort subite peut être prévenue notamment par l'utilisation d'un défibrilateur semi-automatique, qui est simplement posé sur le thorax de la victime au moment du malaise.

    Un petit nombre de gens survivent à un arrêt cardiaque, accident dû à un trouble du rythme cardiaque et déclenché par un infarctus, une maladie cardiaque, une électrocution, une noyade ou encore un choc. La victime perd conscience et arrête de respirer. Plus de 300.000 Américains meurent d'un arrêt cardiaque chaque année.

    Dans le cadre de l'expérience canadienne, seuls 41 des 1.240 patients, soit 3%, ont survécu alors que tous ont bénéficié d'une réanimation cardio-respiratoire sur place, notamment par le biais d'un défibrillateur. Le test a été appliqué à chaque cas. Selon les chercheurs, sur les 776 patients répondant aux trois critères, tous sauf quatre sont morts.

    Si le test était généralisé, il permettrait de réduire des deux tiers le nombre de patients conduits à l'hôpital, estiment les chercheurs. Le test est encore plus fiable si l'on y associe deux autres paramètres: l'arrivée de personnel paramédical plus de huit minutes après l'accident et l'absence de témoin de l'arrêt cardiaque. Or selon le Dr Morrison, des sondages suggèrent que les familles acceptent souvent la décision d'abandonner la réanimation.

    Pour le Dr Gordon Ewy (collège de médecine de l'Université de l'Arizona), des recommandations sont nécessaires mais ne peuvent pas remplacer le jugement médical ne sont pas applicables à tous les cas.

    L'expérience a été menée avant que l'Association américaine du coeur ne corrige ses recommandations l'an dernier, insistant plus sur les vertus du massage cardiaque que sur celles du bouche-à-bouche pour la réanimation. Les chercheurs estiment que ces recommandations permettront de sauver davantage de personnes mais que leur test aidera à identifier ceux qui n'ont guère de chance de survivre.

    Par AP
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