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Les verts et les pas mûrs

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  • Les verts et les pas mûrs

    Bien des Algériens avaient fini par oublier que le pays s’apprêtait à jouer une partie décisive en Afrique du Sud, par le truchement de son équipe nationale.
    Mais l’État, lui, n’a pas été distrait par les évènements d’In Amenas. C’est son “monsieur Afrique” qu’il a donc dépêché à Pretoria, pour l’y représenter, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la Coupe d’Afrique des nations. Messahel, dont la vocation est de gérer notre position au sein de l’échiquier continental, a trouvé le temps, en pleine guerre au Mali, une guerre dont les dommages collatéraux ont touché nos champs gaziers, d’aller s’assurer que nos divisions footballistiques étaient fin prêtes pour la grande bataille du Sud. D’Afrique du Sud.

    On savait que notre Président avait cette coutume de s’abstenir quand nous espérions un mot de lui et de s’exprimer là où nous ne l’attendions plus. Nous avons, une nouvelle fois, éprouvé cette étonnante forme de communication, qui consiste à déjouer nos attentes et à se manifester, comme par surprise, sur les terrains les plus inattendus.

    Mais de là à escamoter la tragédie d’In Amenas pour aller exhorter le bataillon des Fennecs, le paradoxe paraît disproportionné. Il y avait d’autres Verts à complimenter.

    Tout au long des trois jours de prise d’otages, le monde retenait son souffle, et tous les cercles officiels et officieux s’efforçaient de saisir et de rendre, à l’intention d’une opinion inquiète et déconcertée, la situation dans et autour du complexe gazier d’In Amenas. Tous les chefs d’État et de gouvernement des pays concernés, du fait d’une présence de leurs concitoyens sur les lieux de l’attaque, ont eu à formuler leur crainte, leurs attentes ou même leurs exigences ; nos autorités, si elles ont peut-être répondu aux sollicitations de leurs homologues concernés par l’évènement, ont préféré nous ignorer par leur silence. Le pouvoir, c’est eux ; l’opinion, c’est aussi eux.

    Nous n’avions donc qu’à nous rabattre sur les solennités de pouvoirs étrangers et de nous identifier, au choix, aux appréciations respectives des présidents français ou américain et des Premiers ministres britannique ou japonais.

    Peut-être avaient-ils raison et que nous étions plus nombreux à nous faire de la qualité de la préparation du “onze” national que de l’issue de la tragédie d’In Amenas.

    Mais même si cela est vrai, n’y avait-il pas matière à pédagogie ? Celle qui nous rappelle que les grands enjeux sont ceux qui touchent à nos intérêts vitaux et non ceux qui tiennent à nos exploits d’arènes qui, au demeurant, dépendent de la capacité de notre diaspora à s’intégrer à des systèmes sportifs d’autres nations.

    C’est même sûr, puisque la dernière bataille que nous évoquons encore est celle d’Oumdorman. Cet indice de maturité politique détermine le traitement que nous méritons, en termes de communication politique. Et c’est sûrement cette forme de mémoire collective dégradée qui fera qu’en 2014, l’éventuel exploit de Pretoria comptera plus que le succès d’In Amenas.

    Par : Mustapha Hammouche, Liberté

  • #2
    encore le HAMMOUCHE de Liberté et sa dent creuse contre le Président et ses hommes de confiance...

    pas crédible, c'est comme si la parole était donnée au BON CHI COUP

    Commentaire

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