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Recherche médicale en Algérie

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    Quels sont les mécanismes régissant la recherche ? Comment doit-on assurer le démarrage de la recherche médicale en Algérie ? Comment faire éviter au chercheur algérien de devenir fonctionnaire ? A-t-on identifié les écueils techniques empêchant la mise en place de plate-forme de collaborateurs multidisciplinaires ? Quels sont les thèmes de recherche prioritaires ? Les essais cliniques sont-ils pratiqués en Algérie ? Autant de questions auxquelles ont tenté d’apporter des réponses les participants au 2e Forum Bio et recherche médicale ouvert hier à Alger.

    Organisée par la Société algérienne de pharmacie, en collaboration avec la revue Pharmalinka, cette rencontre de deux jours, qui a regroupé une pléiade de professeurs universitaires et de chercheurs nationaux et internationaux, a offert un espace de débat devant être couronné par une série de recommandations de nature à jeter les bases de la biopharmacie et la biotechnologie en Algérie. À la lumière des interventions “pointues” des uns et des autres, d’aucuns s’accordent à insister sur la création d’un écosystème favorable et intégré, et du coup, en luttant contre les systèmes hypercentralisés et bureaucratiques, pour que la biopharmacie s’envole en Algérie.

    Des exemples édifiants, cités par les animateurs du forum, renseignent bien sur la situation des chercheurs et de la recherche en général. Le constat dressé est peu reluisant.

    La pénurie des réactifs qui a défrayé la chronique dernièrement a été remise sur le tapis.


    Ces réactifs sont des substances indispensables, voire essentielles pour mener une expérience dans un laboratoire de recherche. La rareté de cette substance dans les laboratoires s’explique principalement par les lourdeurs des procédures d’approvisionnement.

    La fourniture de ce produit de base nécessaire aussi bien pour établir des diagnostics que pour mener des recherches est tributaire d’un nombre de tracasseries administratives.
    Ce produit nécessaire pour effectuer une FNS est soumis à une autorisation auprès des autorités compétentes. Le professeur Zenati, chef de service du laboratoire central de l’hôpital Maillot, à Bab El-Oued, n’y est pas allé d’ailleurs par quatre chemins pour dénoncer ce processusd’approvisionnement qui est tellement lourd, que les opérateurs concernés finissent par abandonner la procédure d’importation et, du coup, la crise s’y installe.
    “L’alcool pur dans les hôpitaux est devenu un diamant. Il faudra passer par un nombre de ministères pour parvenir à s’approvisionner”, ironisera le professeur Zenati. Pour sa part, M. Ould Rouis, le président de la Fédération des laboratoires privés, a apporté de l’eau au moulin du professeur Zenati.


    Le laborantin a plaidé pour assouplir les procédures.
    Pour lui, il est inconcevable de constater que l’obtention d’une autorisation d’importation de réactifs moisisse 8 mois dans les tiroirs des autorités compétentes, pour que ces derniers daignent vous délivrer une autorisation dont la durée de validation ne dépasse guère une année.
    Il a précisé, à juste titre, que les réactifs ne sont pas des médicaments, puisqu’il y a des substances dont la date de péremption ne dépasse pas les trois mois.

    Il suggère l’association des experts en la matière dans le processus de délivrance et de contrôle de cette substance. Est-il possible d’aborder à présent la question de la recherche, sachant que les procédures administratives pèsent sensiblement sur l’universitaire chercheur. Dans une telle situation, la volonté du chercheur porteur d’un projet finit par s’émousser.

    Pour le professeur Zenati, il était temps de commencer par régler les problèmes “domestiques”, pour pouvoir mettre en œuvre le projet de recherche qui aura des incidences, et sur le malade et sur l’apprenant et sur l’État qui n’aura aucunement à transférer les patients à l’étranger en devises fortes. “Donnez-nous les moyens du moment que l’argent est disponible, ensuite l’on parlera de l’obligation de résultat”.


    Par : Hattou Hanafi- Liberté
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