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Complexe d’ammoniac omano-algérien: Vers une démission collective des travailleurs algériens

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  • Complexe d’ammoniac omano-algérien: Vers une démission collective des travailleurs algériens

    Nous entrons dans la 3e semaine de grève et personne n’a daigné se soucier de nous et venir voir ce qui se passe dans ce complexe ! Nous sommes abandonnés et livrés au mépris et à la hogra des dirigeants indiens, alors autant démissionner et partir !”

    Trois cent quarante deux travailleurs grévistes sur un total de 400 salariés essentiellement algériens se sont déjà engagés dans cette démarche par le biais d’une pétition, avons-nous encore appris auprès des représentants des salariés.

    C’est là un nouveau tournant dans ce conflit qui dure depuis 3 semaines avec une montée de la tension lorsque les décisions de licenciement ont touché 18 grévistes d’abord (voir notre édition du 18 janvier), suivies d’un groupe de 10 autres grévistes licenciés.

    La levée du blocus de l’accès aux bloc administratif, suite à une ordonnance d’un huissier, a été faite ce week-end, mais à l’opposé aucune des revendications du collectif des travailleurs algériens n’a été satisfaite par les dirigeants indiens du complexe d’ammoniac omano-algérien (AOA) de Mers El-Hadjadj.

    Pour rappel, les 400 travailleurs du complexe, essentiellement des ingénieurs et des techniciens supérieurs, ouvriers spécialisés, ont entamé une grève pour dénoncer “le mépris des dirigeants indiens du site, l’absence de statut, les discriminations salariales entre travailleurs expatriés et algériens, alors que les compétences et les qualifications sont égales”, avaient déclaré les grévistes.

    Par ailleurs, ces derniers entendaient dénoncer encore la gestion opaque du complexe et du projet et le mépris qui vise essentiellement les Algériens, “comme si nous étions nous-mêmes des sous-travailleurs”, avons-nous entendu à maintes reprises. C’est ce refus de se voir encore et toujours privés de leurs droits sociaux, dans l’indifférence des autorités et du partenaire algérien, en l’occurrence Sonatrach, qui explique ce choix ultime de démission collective.

    Pour rappel, ce complexe d’ammoniac est issu d’un partenariat entre le groupe omanais Suhail Bahwan, majoritaire avec 51%, et Sonatrach 49%, qui devait aboutir à la production de 4 000 t/j d'ammoniac et 7 000 t/j d'urée granulée, ainsi qu’“un transfert de savoir-faire qui n’a jamais eu lieu, il s’agit surtout d’un transfert d’argent”, clament les grévistes algériens. Malgré notre déplacement sur le site, nos tentatives répétées d’entrer en contact avec les dirigeants du complexe et les responsables DRH et DAG, qui sont algériens, sont restées vaines.

    Par : D. LOUKIL- Liberté
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