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La Chine lutte contre le surinvestissement

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  • La Chine lutte contre le surinvestissement

    Le gouvernement chinois vient une nouvelle fois de s'attaquer au risque de surchauffe de son économie. Après s'être principalement limité à lutter contre les investissements chinois en Chine, il vient de décréter une série de mesures, pour le moment encore assez vagues. Cette décision intervient alors que les dirigeants chinois s'interrogent de plus en plus sur les conséquences de la hausse de l'excédent commercial (au moins 100 milliards de dollars attendus pour les neuf premiers mois de 2006) et qu'un consensus se dessine en faveur d'une appréciation rapide du yuan. Plus rapide en tout cas qu'elle ne l'a été depuis la réévaluation de juillet 2005.

    Importations accrues. D'après le communiqué présenté par l'agence de presse officielle chinoise Xinhua, la banque centrale " prendra des mesures étendues pour équilibrer la balance des paiements ", parmi lesquelles le développement de la consommation, la réduction du taux d'épargne, l'accroissement des importations. Selon plusieurs organes de presse officiels, plus d'une centaine de fonctionnaires assistent depuis mardi à la traditionnelle réunion de Beidaihe, la cité balnéaire réputée pour être la résidence estivale des principaux cadres du parti. Ils y discuteraient de la teneur précise des futures mesures, destinées à " ralentir la croissance de l'économie, tandis que certains économistes affirment qu'elle est déjà en surchauffe ".

    Ces réunions suivent les discours prononcés la semaine dernière par le président Hu Jintao et le Premier ministre Wen Jiabao : ils réclamaient une réduction des investissements. Selon la Commission nationale de développement et de réforme, " si l'ampleur de l'investissement est trop importante, si la croissance de l'investissement est trop rapide et si la composition de l'investissement est irrationnelle ", alors la solidité et le rythme de la croissance de l'économie seront affectés.

    Pression de Washington. Mais c'est un autre dossier qui devrait faire réagir positivement les partenaires commerciaux de Pékin : la banque centrale serait prête " à améliorer la flexibilité du yuan ". Le yuan a gagné 0,36 % le mois dernier, quatre fois sa progression moyenne mensuelle entre juillet et décembre 2005. Selon les analystes étrangers, un consensus semble avoir été atteint dans le cercle des décideurs chinois autour de l'idée d'une appréciation accélérée du yuan. L'économie croîtrait assez rapidement pour que les entreprises supportent une perte de compétitivité.

    La pression permanente exercée par Washington et le Congrès américain sur Pékin n'est sans doute pas pour rien dans l'émergence de ce courant de pensée. Un courant qui pourrait aussi permettre à Pékin de sauver la face : les dirigeants chinois pourraient déclarer que l'accélération du rythme de l'appréciation du yuan est le fruit de leur propre initiative, puisque désormais l'économie nationale n'en souffrirait pas, mais aurait au contraire tout à y gagner. Seul hiatus : en termes de politique intérieure, la facture risque d'être lourde pour les populations défavorisées. Et ce, bien que l'élévation de leur niveau de vie reste officiellement la priorité du gouvernement.

    source: la tribune
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