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Hier en milieu de matinée, la situation a dégénéré au chef-lieu de la commune d’Illiltène où une gigantesque coulée de boue persiste depuis plusieurs jours. C’est l’alerte dans cette localité sise à 70 kms au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou.
Les citoyens ont été surpris, hier matin, par une soudaine amplification de la coulée de boue qui s’est mise à traîner des roches et des cailloux qui continuaient de dévaler de la montagne, menaçant de plus en plus les habitations du chef -lieu de la commune d’Illiltène et d’Ait Aïssa Ouyahia. Les autorités locales avaient déjà mis en place un dispositif pour faire face à ce phénomène, en engageant des pompiers et des engins mais cela ne semble suffisant pour faire face.
Hier donc, une vive alerte a été déclenchée car d’autres écoulements se sont intensifiés et se faisaient encore plus menaçants.
Joint hier par téléphone, Ouramdane Azzoug, maire d’Illiltène, dira que « la situation dans la commune a empiré suite aux intempéries qui ont touché le pays ces derniers jours, et si ce mauvais temps persiste davantage, une catastrophe risquerait de se produire ». M. Azzoug précisera qu’ « une vague gigantesque de boue, trainant des roches et des arbres arrachés, a balayé tout ce qu’il y avait sur son chemin. Elle a également endommagé une passerelle en béton qui relie le chef-lieu communal à Aït Aïssa. Par la suite, cette coulée de boue a débordé sur le chemin de wilaya, prenant la direction du chef-lieu, ce qui a causé la fermeture du CW 253 qui relie Iferhounène à Akbou (Bejaïa) au niveau du col de Chellata, dans la commune d’Illoula Oumalou. Nous essayons, depuis ce matin, de rouvrir la route, mais en vain. Nous ne pouvons rien faire face à l’ampleur de ce phénomène. Nous comptons mettre en place des digues afin d’éviter tout débordement vers le chef-lieu ».
Notre interlocuteur poursuivra en affirmant que tous les habitants du chef-lieu communal ont été évacués, y compris les citoyens qui se sont réfugiés dans les villages voisins ainsi que les écoles et autres lieux publics ». Il ajoutera : « Nous avons également alerté les autres villages proches du chef-lieu communal, afin qu’ils se préparent à d’éventuelles évacuations. D’ailleurs, ils se préparent et ont déjà commencé à éloigner leurs véhicules ». M. Azzoug indiquera qu’après une réunion avec des professionnels qui se trouvaient sur les lieux, les demeures ont été classées comme « Habitations à risque ».
Notre interlocuteur nous indiquera, par ailleurs, qu’une délégation de l’APW, à sa tête Hocine Haroun, P/APW ont fait le déplacement la veille, dimanche, pour s’enquérir de la situation. « Nous avons également parlé des dangers avec l’officier de la protection civile, le service de la daïra et l’inspecteur de l’urbanisme, et nous nous sommes entendus sur le fait que nous devons nous préparer au pire. Pratiquement toutes les écoles ont été évacuées durant la journée d’hier. Elles resteront fermées jusqu’à nouvel ordre. Les éléments de la protection civile, quant à eux, sont sur les lieux et font de leur mieux pour nous aider, car nous ne sommes pas à l’abri d’une autre coulée, comme la première ou même pire». Le maire d’Illiltène dira, d’un air inquiet, que « suite à l’effondrement de la passerelle, le chef -lieu est coupé en deux, il n’y a aucun moyen de passer d’un côté à l’autre. Le téléphone est notre seul moyen de communication. Maintenant, on essaye de trouver une solution pour construire une passerelle de fortune, mais c’est difficile, pour ne pas dire impossible pour le moment, car pour mettre en œuvre cela, il nous faudrait deux grand pillons de six mètres pour créer une passerelle. Chose que nous n’avons pas ici ». L’édile d’Illiltène nous informera aussi que près de six engins ont été placés en différents endroits afin qu’on puisse intervenir, à tout moment, pour ouvrir la route dans le cas où la rivière continue de déborder et au cas où la situation se gâte.
« Maintenant, nous nous attendons au pire, car la situation ne cesse de se dégrader. C’est devenu dangereux de rester ici», a-t-il regretté, en de poursuivre qu’ « il y a une habitation près de la rivière qui risque d’être emportée par la coulée à tout moment, nous faisons de notre mieux pour la maintenir en place, mais cela est difficile vu la gravité de la situation de ce côté du village, car toutes les habitations sises aux abords de la rivière risquent d’être emportées par cette coulée qui menace tout le chef-lieu communal ». A noter enfin qu’une délégation mixte du ministère de l’Habitat et l’Urbanisme et celui de l’hydraulique s’est déplacée, hier après-midi, sur place pour voir et examiner la situation de plus près.
Il est à signaler que l’écoulement continue toujours de dévaler de la montagne et que la pluie n’a pas cessée de tomber durant toute la journée d’hier, ce qui a fait que la situation s’est aggravée et risque de l’être davantage si le mauvais temps persiste. Pour rappel, la coulée, qui dévalent de la montagne, a réapparu le mois dernier, menace les habitants du chef-lieu communal d’Illiltène et ceux du village Aït Aïssa Ouyahia, dont les maisons sont situées à proximité de l’oued qui traverse le chef-lieu.
Samira Bouabdellah- la dépêche de kabylie
Les citoyens ont été surpris, hier matin, par une soudaine amplification de la coulée de boue qui s’est mise à traîner des roches et des cailloux qui continuaient de dévaler de la montagne, menaçant de plus en plus les habitations du chef -lieu de la commune d’Illiltène et d’Ait Aïssa Ouyahia. Les autorités locales avaient déjà mis en place un dispositif pour faire face à ce phénomène, en engageant des pompiers et des engins mais cela ne semble suffisant pour faire face.
Hier donc, une vive alerte a été déclenchée car d’autres écoulements se sont intensifiés et se faisaient encore plus menaçants.
Joint hier par téléphone, Ouramdane Azzoug, maire d’Illiltène, dira que « la situation dans la commune a empiré suite aux intempéries qui ont touché le pays ces derniers jours, et si ce mauvais temps persiste davantage, une catastrophe risquerait de se produire ». M. Azzoug précisera qu’ « une vague gigantesque de boue, trainant des roches et des arbres arrachés, a balayé tout ce qu’il y avait sur son chemin. Elle a également endommagé une passerelle en béton qui relie le chef-lieu communal à Aït Aïssa. Par la suite, cette coulée de boue a débordé sur le chemin de wilaya, prenant la direction du chef-lieu, ce qui a causé la fermeture du CW 253 qui relie Iferhounène à Akbou (Bejaïa) au niveau du col de Chellata, dans la commune d’Illoula Oumalou. Nous essayons, depuis ce matin, de rouvrir la route, mais en vain. Nous ne pouvons rien faire face à l’ampleur de ce phénomène. Nous comptons mettre en place des digues afin d’éviter tout débordement vers le chef-lieu ».
Notre interlocuteur poursuivra en affirmant que tous les habitants du chef-lieu communal ont été évacués, y compris les citoyens qui se sont réfugiés dans les villages voisins ainsi que les écoles et autres lieux publics ». Il ajoutera : « Nous avons également alerté les autres villages proches du chef-lieu communal, afin qu’ils se préparent à d’éventuelles évacuations. D’ailleurs, ils se préparent et ont déjà commencé à éloigner leurs véhicules ». M. Azzoug indiquera qu’après une réunion avec des professionnels qui se trouvaient sur les lieux, les demeures ont été classées comme « Habitations à risque ».
Notre interlocuteur nous indiquera, par ailleurs, qu’une délégation de l’APW, à sa tête Hocine Haroun, P/APW ont fait le déplacement la veille, dimanche, pour s’enquérir de la situation. « Nous avons également parlé des dangers avec l’officier de la protection civile, le service de la daïra et l’inspecteur de l’urbanisme, et nous nous sommes entendus sur le fait que nous devons nous préparer au pire. Pratiquement toutes les écoles ont été évacuées durant la journée d’hier. Elles resteront fermées jusqu’à nouvel ordre. Les éléments de la protection civile, quant à eux, sont sur les lieux et font de leur mieux pour nous aider, car nous ne sommes pas à l’abri d’une autre coulée, comme la première ou même pire». Le maire d’Illiltène dira, d’un air inquiet, que « suite à l’effondrement de la passerelle, le chef -lieu est coupé en deux, il n’y a aucun moyen de passer d’un côté à l’autre. Le téléphone est notre seul moyen de communication. Maintenant, on essaye de trouver une solution pour construire une passerelle de fortune, mais c’est difficile, pour ne pas dire impossible pour le moment, car pour mettre en œuvre cela, il nous faudrait deux grand pillons de six mètres pour créer une passerelle. Chose que nous n’avons pas ici ». L’édile d’Illiltène nous informera aussi que près de six engins ont été placés en différents endroits afin qu’on puisse intervenir, à tout moment, pour ouvrir la route dans le cas où la rivière continue de déborder et au cas où la situation se gâte.
« Maintenant, nous nous attendons au pire, car la situation ne cesse de se dégrader. C’est devenu dangereux de rester ici», a-t-il regretté, en de poursuivre qu’ « il y a une habitation près de la rivière qui risque d’être emportée par la coulée à tout moment, nous faisons de notre mieux pour la maintenir en place, mais cela est difficile vu la gravité de la situation de ce côté du village, car toutes les habitations sises aux abords de la rivière risquent d’être emportées par cette coulée qui menace tout le chef-lieu communal ». A noter enfin qu’une délégation mixte du ministère de l’Habitat et l’Urbanisme et celui de l’hydraulique s’est déplacée, hier après-midi, sur place pour voir et examiner la situation de plus près.
Il est à signaler que l’écoulement continue toujours de dévaler de la montagne et que la pluie n’a pas cessée de tomber durant toute la journée d’hier, ce qui a fait que la situation s’est aggravée et risque de l’être davantage si le mauvais temps persiste. Pour rappel, la coulée, qui dévalent de la montagne, a réapparu le mois dernier, menace les habitants du chef-lieu communal d’Illiltène et ceux du village Aït Aïssa Ouyahia, dont les maisons sont situées à proximité de l’oued qui traverse le chef-lieu.
Samira Bouabdellah- la dépêche de kabylie