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Tizi/ en marge de la fête du bijou, tenue d’une journée d’étude sur l’artisanat du bi

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  • Tizi/ en marge de la fête du bijou, tenue d’une journée d’étude sur l’artisanat du bi

    Mais en l’absence des plus concernés (les artisans)… Je me demande pourquoi organiser ce genre de choses si les consernés sont pratiquement tjrs absents? il n'y pas meilleur representant pour mieux exprimer ses ses problemes et ses attentes.

    =====
    Pour donner un plus à cette septième édition du bijou, sur laquelle on fonde beaucoup d’espoir, le comité organisateur a tenu, avant-hier, une journée d’étude sous le thème “L’artisanat, premier pourvoyeur d’emplois”. Et le moins que l’on puisse dire est que le débat attendu n’a pas eu lieu en raison, d’une part, de la défection de trois conférenciers conviés et l’absence remarquée des premiers concernés, les artisans en l’occurrence, puisqu’il y avait à peine cinq ou six gens du métier dans la salle de l’espace culturel Mouloud-Mammeri où a lieu la manifestation.
    Et dire que leurs préoccupations sont nombreuses. Combien de fois n’ont-ils pas sollicité les médias pour les porter devant qui de droit afin de les résoudre. Pourtant, l’ambiance aurait été tout autre s’ils s’étaient donné la peine de se déplacer avec la présence des représentants des divers organismes étatiques, Cnac, Angem, direction de wilaya de PME et de l’artisanat, Casnos... C’est à l’écrivain Boukhalfa Bitam qui, soit dit en passant, organisait une vente-dédicace de certaines de ses œuvres, qu’est revenu l’honneur d’ouvrir le bal en réfutant la thèse assez répandue selon laquelle c’est le déclin du tourisme qui a engendré la décadence de l’activité artisanale dans la région. “Ce n’est pas l’absence du tourisme qui a tué l’artisanat mais la machine”, s’est-il presque écrié. “Comment voulez-vous qu’un artisan, qui confectionne un bijou en argent en quinze ou vingt jours, voire même un mois, le vende à 100 ou 200 DA ?” a enchaîné l’illustre écrivain pour étayer son assertion. Une allusion à l’industrialisation qui a touché de plein fouet l’artisanat en général et celui du bijou plus particulièrement avec la prolifération sur le marché de produits en toc et de pacotille à la qualité douteuse mais écoulés à des prix défiant toute concurrence. Cependant, et comme rétorquera un intervenant, la décennie noire qu’a vécue le pays, à ajouter à la période trouble des autres années liées aux évènements tragiques du Printemps noir en Kabylie, ont été derrière le déclin de l’activité touristique dans la région, se répercutant directement sur l’artisanat local, l’autre poumon économique de la localité. Un état de fait qui a fait fuir la quasi-majorité des bijoutiers qui a préféré s’installer ailleurs, soit à Tizi-Ouzou, Boumerdès ou Alger principalement. Et à Bittam de répliquer qu’il y a un touriste sur cent, celui-là cultivé et riche, qui cherche après le bijou, l’objet d’art fait à la main avec toute la symbolique, la mémoire, l’idéal de pensées et de sentiments d’un peuple qu’il véhicule à travers ses lignes et ses formes, indépendamment du prix qu’il payera. Pour les autres, continuera l’orateur, soit le gros des touristes, peu importe que le produit soit fait à la main ou pas, et on ne se soucie du tout pas de ses composants. Et comme déjà soulevé ci-dessus, l’absence caractérisée des artisans nous a donné l’impression que les représentants de la Cnac, de la Casnos et de la Chambre de l’artisanat et des métiers, d’une inspectrice de la direction de la PME et de l’artisanat et celui de l’Angem prêchaient dans le désert. Les interventions de ces derniers distillées dans un style académique et les répliques de quelques artisans présents ont étalé au grand jour l’absence de communication, le manque d’information et l’absence de confiance entre la corporation des artisans et les différentes institutions étatiques censées les accompagner. Fort heureusement qu’il y avait parmi l’assistance le président de la Confédération nationale des artisans qui, par son intervention brève et concise, a su mettre le doigt sur la plaie en situant le mal rongeant la profession au niveau de la localité des Ath-Yenni. “Il faut absolument, selon l’orateur, que l’association locale pour la promotion de l’artisanat du bijou traditionnel intègre une organisation nationale à même de résoudre nombre de problèmes rencontrés. Il faut s’organiser par filière d’activité, car chacune de ces dernières a ses contraintes et exige donc un traitement tout aussi spécifique”. Il continue en truffant son intervention par les acquis arrachés par son organisation comme entre autres, l’exportation de produits artisanaux.


    - Le Soir d'Algerie
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