Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Trois policiers blessent dans un attentat (Explosion d’une bombe à l’est d’Alger)

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Trois policiers blessent dans un attentat (Explosion d’une bombe à l’est d’Alger)

    Trois policiers blessés, dont un grièvement, tel est le bilan de l’explosion d’un colis piégé qui a eu lieu jeudi dernier au niveau de la localité de Benzerga, à quelques encablures du carrefour Kahwat- Echergui, sur la route menant vers la localité de Bordj-El-Bahri.
    Les trois victimes sont des policiers qui étaient en faction, assurant la circulation routière, très dense dans cet axe, notamment en cette période de l’année.

    Selon des sources, l’explosion, l’œuvre d’un groupe terroriste, s’est produite vers les coups de 3h de l’après-midi. Le colis piégé était dissimulé dans un pot de fleures à quelques mètres des trois victimes. Les premiers résultats de l’enquête indiquent que l’explosion a été déclenchée à l’aide d’une télécommande à distance, plus exactement au moyen d’un téléphone portable. Une seconde explosion devait intervenir quelques minutes après la première, mais il semblerait que les commanditaires n’ont pu réussir à actionner le détonateur. Selon d’autres sources, une autre bombe artisanale a été désamorcée in extremis au niveau de la plage dite Kadous. Une des meilleures plages de l’Algérois située à l’est de la capitale. C’est grâce, dit-on, à la vigilance des agents en charge de la sécurité au niveau de cette plage que le pire a été évité. Cela étant, il est à rappeler que les localités ciblées ce jeudi avaient constitué lors de la décennie noire le périmètre d’intervention des groupes terroristes du GIA, avant que le GSPC ne voie le jour dans la région. Sur un plan sécuritaire, cette donne a eu lieu à un mois avant l’expiration du délai de reddition accordé dans le cadre de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Les spécialistes de la question sécuritaire s’accordent à dire à ce propos que les ultras du GSPC, autrement dit ceux qui ont rejeté l’offre contenue dans la charte pour la paix et la réconciliation, tentent depuis quelques jours d’exercer une certaine pression, autant sur les pouvoirs publics que sur les éléments du GSPC qui ont pris attache avec les autorités civiles et militaires pour se rendre. La reddition il y a quelques jours d’un groupe de 24 terroristes appartenant à la phalange «El Ahwal» du GSPC, avec armes et bagages dans la région de Beni-Rached, dans la région de Tipasa, et la probable annonce dans les prochains jours de la reddition d’un important groupe de cette même organisation terroriste, ont poussé les durs du GSPC à commettre des actes de terrorisme, jusque-là circonscrits dans leur totalité dans la localité de Boumerdès et ses environs. Des localités qui ont vu le GSPC activer et commettre les pires actes de terrorisme. Il est à noter également que c’est en plein mois d’août de l’année 1998 que Hattab, dit Abou Hamza, a réuni au niveau du maquis de Takhoukht, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, les katibate de la région du Centre qui dépendaient de lui et les groupes terroristes d'Oued Souf et de Tébessa pour leur annoncer la création de la nouvelle organisation. Selon Berrached Mohamed, un terroriste qui a été jugé le 25 février 1999 au tribunal de Tizi- Ouzou, la dénomination même de cette organisation avait été suggérée à Hattab par Ben Laden. «Il y a eu en ma présence plusieurs entretiens téléphoniques entre les deux hommes», a avoué l'accusé, présenté à la justice avec dix-sept autres inculpés, dont la femme de Hassan Hattab. Il a encore avoué que «la stratégie de l'organisation a été dictée par Oussama Ben Laden». Selon le même accusé, «Ben Laden a recommandé de regrouper les salafistes dans une organisation qui ne viserait que les membres des services de sécurité pour se distinguer du GIA». Réparti en deux katibate, El Forkane et El Houda, le GSPC a marqué ses débuts par ce type d'actions ciblées. Hassan Hattab, alias Abou Hamza, le fondateur du GSPC, a basculé dans le terrorisme au sein du Mouvement pour l'Etat islamique (MEI) créé en février 1992 par Saïd Makhloufi, lui-même prenant comme refuge la région de Khemis-El- Khechna. Ainsi à partir de cette période, le futur chef du GSPC mettra les bouchées doubles pour organiser la «zone 2», selon un schéma rigoureux. Il s'attache particulièrement à faire surtout de Boumerdès une véritable place forte du terrorisme qui lui permettrait, le moment venu, de programmer des incursions ou même une avancée vers la capitale qui demeure pour lui un enjeu de premier ordre, à la fois pour s'imposer face au GIA, qui y avait une forte présence et provoquer des troubles rentables sur le plan médiatique. Ce travail de structuration a fait que la wilaya sois la seule au niveau national, toutes organisations terroristes confondues, où sont présentes, jusqu'à ce jour, pas moins de cinq katibate, mais dont la capacité de nuisance a baissé d’une manière significative.


    - Le Soir D'Algerie
Chargement...
X